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L’interprétation des derniers chiffres du chômage publiés par l’Office national de l’Emploi

27 mars 2018│Question orale de B.DREZE au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Le dernier rapport de l’ONEm nous a procuré une bouffée d’optimisme. Le chômage serait redescendu à un niveau jamais atteint depuis 37 ans. Le nombre de chômeurs indemnisés serait passé sous la barre des 500.000. Entre 2016 et 2017, la Wallonie réaliserait d’ailleurs la meilleure performance, avec une diminution de 7,5 % du nombre des DE.
Plusieurs facteurs sont avancés : croissance économique, ralentissement de l’évolution de la population active, mais aussi mesures de réduction d’accès aux allocations d’insertion.
Avec les moyens du bord, nous avons croisé les données pour faire la part des choses, en remontant à 2014, à la veille de l’application de la limitation des allocations d’insertion.
Entre 2014 et 2017, le nombre de CCI en Belgique aurait diminué de 146.070 unités. Cette diminution serait imputable pour 41,6 % à des fins de droit et exclusions (60.704). Les 58,4 autres % seraient le reflet d’une embellie et de l’évolution démographique.

Ceci dit, le nombre de malades âgés de longue durée a de 80.000 unités sur quatre ans. Si on compare avec la diminution « naturelle » du chômage (environ 85.000) pour 2014-2017, le bilan apparaît mitigé !
Aux Pays-Bas, il n’y a pas de prépension mais beaucoup plus de malades âgs de longue durée ; ce transfert commence à se faire sentir très fort chez nous !....

- Quelle est votre interprétation de l’évolution des chiffres du chômage selon l’ONEm ?
- Quelle est, selon vous, la part des politiques publiques dans la croissance de l’emploi et la fonte du chômage observées ?
- Est-il possible d’identifier la contribution des politiques fédérales et celle des politiques wallonnes, en ce qui concerne les performances enregistrées en Wallonie ?

L’enjeu, vous le comprenez bien, n’est pas de se mettre des plumes au chapeau, mais de pouvoir évaluer les politiques…

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre JEHOLET 

 

Monsieur le Député, vous savez que j’aime beaucoup les statistiques, mais je pense qu’il faut voir les résultats sur le terrain. C’est cela qui prime. Je suis certain que vous partagez mon analyse.

L’évolution des chiffres du chômage est la résultante d’un ensemble de facteurs qui interagissent : le contexte
d’économie internationale, fédérale, régionale, les mesures que l’on peut apporter – on a parlé de certains
dispositifs – à l’emploi, à la formation, au soutien aux entreprises, au soutien à l’entreprenariat, à la relance
économique, à l’évolution des métiers – on en parle beaucoup dans cette commission, en raison de l’évolution du numérique, de l’évolution démographique, du niveau de l’enseignement, de l’évolution de la réglementation du chômage – il ne faut pas s’en cacher – de l'accompagnement et de la mobilisation des demandeurs d’emploi.

Il est illusoire de penser que l’on puisse établir un lien de cause à effet entre un facteur ou une mesure en
particulier et le taux de chômage. Pour combattre le chômage, il faut, au contraire, favoriser la synergie des
mesures prises entre les différents niveaux de pouvoir.
L’idée est que les unes peuvent renforcer les autres, ce qui induit à un effet démultiplicateur.

Je voudrais apporter encore deux ou trois éléments de réponse. Par rapport aux malades de longue durée, il
y a une augmentation de 80 000 individus. J’en réfère simplement à la responsabilité des médecins. Si l’on
estime qu’en quatre ans – je suppose pour de bonnes raisons – il y a 80 000 en maladie longue durée en plus.

Je suis quand même un peu dubitatif par rapport aux chiffres. Quand on regarde aussi l'absentéisme – juste
une petite parenthèse, mais vous savez bien que j'aime bien un peu sortir de mes textes – quand je vois et quand on me réfère à des situations concrètes – et Facebook, pour cela, peut donner des preuves assez alarmantes – quand on voit l'absentéisme dans l'administration ou dans les entreprises, je pense qu'à un moment donné, là aussi, il y a une responsabilité des médecins. Vous savez, que je dis Facebook, quand on fête la victoire du Standard jusqu'à 6 heures du matin et qu'on note sur Facebook qu'on a pas su se lever pour aller au boulot, vous comprenez que l'entrepreneur n'est pas nécessairement content et qu'il se dit que ce n'est peutêtre pas dû à l'état grippal de la personne qu'elle n'est pas au travail le lendemain matin, mais peut-être parce qu'elle a un peu trop fêté la qualification pour les playoffs du Standard.

Non non, cela arrive rarement, c'est vrai. Je dis par rapport à cela.

Je suis convaincu – et je ne sais pas si vous étiez là quand j'ai répondu à une question, je pense que c'est de
M. Henquet – et je vois aussi le contact par rapport aux entreprises mais aussi le contact par rapport aux
opérateurs de formation, à l'IFAPME, et au FOREm et les agents du FOREm, c'est, par rapport au chômage deux volets. Ce sont vraiment les jeunes. Le taux de chômage des jeunes, et je le répète et re-répète, moi, m'interpelle vraiment, quand on voit qu'il est 13,4 % en Wallonie et qu'il est à 23,4 % pour les jeunes de moins
de 30 ans, il y a un problème. Il y a un problème de qualification, de formation.

Là, on doit mettre le focus sur les jeunes et là, je suis convaincu qu'on peut vraiment, et pas en deux semaines
de temps, mais qu'on peut vraiment diminuer le chômage des jeunes à l'avenir, parce que les perspectives économiques sont bonnes mais si on se dit simplement : « Les perspectives économiques sont bonnes, il faut s'en contenter », et bien, on va louper notre objectif.

On doit profiter d'une embellie sur le marché du travail, sur les perspectives de croissance qui sont bonnes, la conjoncture économique, pour dire : « Profitons maintenant de former, de remettre les jeunes au travail ». C'est vraiment la responsabilité de tous, je le dis, du monde politique, des opérateurs de formation et du personnel des entreprises. Les entreprises doivent dire : « On est prêtes à engager et cetera », mais démontrez que vous êtes prêtes à engager, parce que, parfois aussi, j'entends aussi des discours de fédérations, d'entreprises de secteurs et cetera. On est prêt, on est prêt. Montrez que vous êtes prêts. Proposez des entretiens d'embauche à des jeunes qui ont réussi des formations dans des métiers critiques ou dans des métiers en pénurie de main-d'œuvre, donc il y a une responsabilisation. Comme je l'ai dit hier aux agents du FOREm, il faut responsabiliser aussi les demandeurs d'emploi, et notamment les jeunes, leur dire : « La perspective économique est bonne, et maintenant, choisissez une formation », et ce n'est pas leur imposer une formation, mais il y a suffisamment de métiers quidébouchent sur de l'emploi aujourd'hui pour que, plus que les inciter, les orienter à suivre des métiers qui mènent sur le chemin du travail. Cela est vraiment le focus sur les jeunes.

Le deuxième focus – et c'est en lien avec le débat sur les ALE et cetera – c'est de dire que, par rapport aux personnes qui sont au chômage aujourd'hui, il n'y a pas un seul profil de personne qui est au chômage, il y a des personnes qui sont au chômage et qui vont probablement trouver un emploi et qu'il faut accompagner, qu'il faut aider, à qu'il faut donner le petit coup de pouce, et cetera, qu'il faut peut-être former parce qu'il manque leur une qualification, une formation, et puis, il y a des personnes qui sont plus éloignées du marché du travail et donc qu'il faut accompagner davantage au niveau du FOREm, avec un suivi plus intense pour les mener à la formation au travail. Puis il y a , comme on l'a dit, quand on s'éloigne de plus en plus du marché du travail, ce sont des personnes qui ne peuvent pas nécessairement réussir une formation. Vous le savez, dans des métiers en pénurie, le problème, c'est que rapport aux prérequis et l'examen d'entrée à la formation, ils ne le réussissent pas parce qu'il n'ont même pas les prérequis. Là, on doit avoir un travail qui est un peu différent. C'est le rôle des Mire, c'est le rôle des Sips, c'est le rôle des ALE, par rapport à un public plus éloigné du marché du travailmais aussi plus âgé, parce qu'il se retrouve au chômage depuis deux ans, depuis trois ans. Donc là, c'est vraiment, vous parlez des CPAS, des articles 60, 61. Je pense qu'il y a moyen de changer le système des articles 60, 61, pour que ce soit davantage valorisé et que cela mène davantage au travail, et c'est vraiment tout ce travail-là, je suis long, excusez-moi, mais c'est tout ce travail-là vraiment qu'il faut faire. Parce que je pense qu'on a les moyens d'être encore plus efficaces et plus performants. Quand on parle des Mire, quand on parle des Sips, que vous connaissez bien, et d'ailleurs, ils ont très !s bien reçu ma collaboratrice, qui était très heureuse d'avoir visité.

Oui, vous ne vouliez pas que le ministre l'accompagne, donc voilà, j'ai compris que vous préfériez de, c'est pour rire...

Voilà, je suis convaincu qu'il y a vraiment, je vais dire sur le terrain, les outils. Maintenant, il faut corriger certaines choses, certains dispositifs. On a parlé de l'ALE, il faut mettre davantage de synergies des grandes
collaborations, je vous l'ai déjà dit aussi. Entre les Mire et les FOREm, il y a absence de dialogue, de concertation, de synergie, alors qu'ils doivent collaborer absolument ensemble. Je ne jette ni la pierre à l'un, ni la pierre à l'autre, mais ce sont des choses qu'il faut corriger, parce que là, on va vraiment augmenter l'efficacité par rapport à un public éloigné du marché du travail.

Voilà les objectifs qu'il faut poursuivre, et je le dis, tout ce qui est statistiques, tout ce qui est études, et cetera, c'est très beau. Moi, ce qui me préoccupe, c'est qu'à un moment donné, que l'on puisse dire : «On a remis des gens au travail, on a diminué le chômage, mais par rapport à des impulsions qu'on a données, et pas sur base d'indicateurs extérieurs, d'une conjoncture internationale, fédérale ou autre ». On est à la Région, assumons, prenons les dispositions qui pourront vraiment faire diminuer de façon plus structurelle le chômage, étant, entendu qu'il y aura toujours un public dont il faudra s'occuper, pour lequel il faudra avoir un encadrement différencié et très personnalisé. On ne saura pas remettre nécessairement demain à l'emploi toutes les personnes qui en cherchent.


Réplique du Député B. DREZE

 

D'abord une petite parenthèse, vous avez d'excellents collaborateurs, et j'étais très heureux d'accueillir Mme Dessain chez nous. J'en profite pour vous dire que, le jeudi 24 mai à 17 heures, si vous êtes libres, je vous invite et je vous annoncerai pour l'inauguration d'une de nos structures dans le secteur de la construction. Ce sera un très grand plaisir de pouvoir vous accueillir le jeudi 24 mai à 17 heures mais on s'échangera un courrier à ce sujet.

Je partage totalement votre préoccupation sur les jeunes. Vous avez mille fois raison : le taux de chômage des jeunes est plus élevé encore que le taux de chômage moyen, qui est déjà élevé en Wallonie. Vous avez évoqué toute une série de politiques. Il y en a une dont vous n'avez pas parlé, et donc je vais la rajouter et qui, pour moi, est fondamentale, c'est l'alternance, ce sont aussi les cours les cours polytechniques dans l'enseignement. Pourquoi ? Je le dis souvent, mais c'est Joëlle Maison, députée DéFI qui m'en a convaincu dans le discours.

En maternelle, l'approche est polytechnique.
Quelque part, on ne sait pas faire autrement puisque les enfants ne savent pas encore lire, écrire et calculer, en
tout cas sur papier, donc l'approche est forcément à partir des mains, à partir d'activités manuelles.

En première primaire, tout s'arrête, et on passe – je caricature évidemment, mais le tempo est celui-là – on
passe vers un apprentissage intellectuel. J'ai eu une révélation – je l'ai déjà dit, et il est dommage que vous n'ayez pas pu nous accompagner quand nous avons été en Suisse avec Mme Tillieux – mais le système
d'alternance, en Suisse, est poussé au maximum du possible, puisque l'obligation scolaire s'arrête à 15 ans.
En Suisse, 64 % des jeunes à quinze ans choisissent l'alternance : 64 % contre 5 % en Wallonie. Le taux de
chômage en Suisse est plus faible que le taux de chômage des aînés, qui n'est déjà qu'à 3 %. Il n'y a pas besoin de faire après des ALE, des articles 60, des Sips, des Mire. En Suisse, ce n'est pas nécessaire, parce que le mal – enfin le mal non – on a traité à la racine avec la formation adéquate. Alors, vous n'êtes pas encore ministre de l'Enseignement, mais vous êtes ministre en charge des alternances. Je sais que vous êtes convaincu.
Je sais, vous l'aviez évoqué et que les chiffres sont en augmentation depuis un an en la matière, en termes de
jeunes qui s'impliquent dans cette filière-là. Je voulais rajouter ce dispositif dans l'inventaire que vous aviez
fait, parce qu'il me paraît, pour les jeunes, fondamental d'agir en aval plutôt qu'en amont. Je vous remercie.

 

 

 

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