La consommation de drogues et l'opportunité de créer des salles de consommation à moindre risque
10 novembre 2016 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
Une salle de consommation à moindre risque, vient d’ouvrir ses portes à Paris. D’autres villes européennes expérimentent depuis des années avec succès cette démarche. Une occasion d’aborder cette question délicate mais pourtant essentielle : quid du traitement des assuétudes au sein de notre région ?
La Wallonie était pourtant à la pointe de cette thématique il y a quelques années, notamment avec le projet TADAM, testé entre 2011 et 2013 par l’Université de Liège.
Ce projet-pilote a permis des améliorations notables auprès des consommateurs d’héroïne, en termes de consommation de drogue et de calmants, d’amélioration de la santé tant physique que psychique et de diminution d’actes de délinquance. Pour ces héroïnomanes durement atteints, le traitement médical assisté est souvent le seul espoir de s’en sortir.
Bien entendu, les controverses accompagnent inévitablement ce genre d’expériences. Surtout avec des riverains mal informés et souvent affolés par des appellations comme «salles de shoot».
Pourtant, les conditions de consommation se déroulent dans des conditions d’hygiène et de sécurité inédites pour ce type de public. Sans pour autant susciter un trafic quelconque ou une recrudescence de l’insécurité dans le quartier concerné.
Au niveau législatif, mêle si de nombreuses compétences sont passées aux régions, rien ne peut se faire réellement sans le fédéral. Mais le fédéral n’est pas enclin à poursuivre des projets de réduction des risques d’assuétude, malgré leur impact positif.
Le chapitre de la lutte contre les assuétudes est au programme de la DPR, et il y a quelques mois, vous avez déclaré qu’un état des lieux sur la diversité des structures, leur modalité de financement et leur répartition géographique était en cours.
Pourrais-je donc vous demander, Monsieur le Ministre où en est cet état des lieux et si des pistes de collaboration sont examinées avec le fédéral, afin de faire bouger les lignes ?
Je vous remercie,
Réponses et répliques voir lien ci-dessous :
nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2016_2017/CRIC/cric39.pdf