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La démolition du pont des Trous à Tournai

25 septembre 2017| Question orale de V. WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Alors que les travaux d’élargissement de l’Escaut ont débuté à Tournai en avril, travaux qui ont toujours été soutenus par les autorités tournaisiennes, le Bourgmestre empêché de Tournai s’est récemment fendu d’une déclaration surprenante, selon laquelle il ne serait pas question de toucher au Pont des Trous sans un signal positif du côté français concernant le canal Seine Nord.
Or, à une question que je lui adressais sur les incertitudes de l’Hexagone, votre prédécesseur pour ces compétences, en avril dernier, me répondait que « les représentants de la France ont assuré que de manière globale tous les signaux d’avancée étaient au vert et que le calendrier serait respecté. Il n’y a dès lors pas d’inquiétude à avoir. » Dans une autre réponse, il précisait : « que le cofinancement européen pour ce dossier impose que le chantier aboutisse pour 2020. »
Monsieur le Ministre,
- Avons-nous toutes les garanties que la France exécutera les travaux permettant de valoriser le chantier de grande ampleur d’élargissement de l’Escaut à Tournai ? Votre prédécesseur avait indiqué en juillet dernier avoir adressé un courrier au Ministre de la Transition écologique et solidaire, disposez-vous de sa réponse ? Si ce n’était le cas comptez-vous le relancer rapidement ?
- Les autorités communales de Tournai ont-elles encore la possibilité administrative d’empêcher la démolition du Pont des Trous ?
- Si le Pont des Trous devait rester intact, quelle serait encore la pertinence de l’élargissement ? Les arguments de sécurité, sans permettre le passage de bateaux plus larges, suffiront-ils à convaincre l’Europe ? Le risque n’est-il pas de devoir rembourser les crédits ? La Région wallonne est-elle toujours prête à financer ces travaux sans bénéficier d’une voie navigable accessible à de plus gros gabarits ?
- Pouvez-vous nous rappeler le montant global de ces travaux, la part de la Région wallonne, la part de l’Europe, ainsi que la part spécifique pour les compensations urbanistiques ? Ce budget sera-t-il suffisant ?

Je vous remercie. 

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO 

 

Madame la Députée, l'élargissement de l'Escaut dans la traversée de Tournai fait partie du dossier global « Seine Escaut » qui est soutenu par l'Europe et est important pour le développement économique de la Wallonie en général et de la Wallonie picarde en particulier.

En ce qui concerne le volet français, je ne peux bien pas m'engager au nom du Gouvernement français ni des
collectivités territoriales françaises.

Les Assises de la mobilité viennent de s'ouvrir à Paris et elles devraient – nous l'espérons – permettre de voir plus clair dans les choix politiques qui seront posés par le Gouvernement français, notamment dans la
programmation budgétaire. Je tiens a signaler aussi l'initiative lancée par les collectivités territoriales des Hauts de France, relayée par la presse récemment et qui pourrait être susceptible de lever le verrou de trésorerie qui semble poser souci a l'échelle du Gouvernement français.

Ceci étant dit, permettez-moi de vous rappeler le courrier que les ministres-présidents wallons et flamands ont adressé au Premier ministre français il y a quelques semaines, de même que le courrier adressé par mon prédécesseur, le 23 juillet dernier, au ministre français de la Transition écologique. La position belge, à travers ces différents courriers, a bien été exprimée. Je n'ai pas eu de réponse actuellement, mais j'en espère une
prochainement.

En ce qui concerne plus spécifiquement la procédure administrative liée au dossier du pont des Trous, c'est
bien la phase 4 ici qui est en question, le conseil communal de Tournai devrait se positionner sur une modification du plan d'alignement. Actuellement, la teneur de cette décision n'est pas encore connue. Ce sera
l'occasion, au-dela des discours, de poser un acte, puisque le conseil communal devra modifier ou pas le plan d'alignement.

La demande de permis d'urbanisme de cette phase 4 sera introduite dans les prochaines semaines par
l'administration, donc autre étape pour le conseil communal, outre le plan d'alignement, il y a le permis
d'urbanisme.

Le risque de devoir rembourser les crédits européens existe bel et bien si l'achèvement des travaux n'a pas lieu dans mes temps impartis par la programmation RTET. C'est un élément qu'il convient de ne pas perdre de vue au-dela des arguments de sécurité de la navigation aux droits du quai Saint-Brice. Le chantier intègre le remplacement d'un ouvrage d'art vieillissant le pont a pont et d'importantes mesures d'accompagnement pour la Ville de Tournai.

En effet, plus de 50 % du budget global sera consacré aux aménagements connexes et a l'embellissement des perspectives urbaines le long de l'Escaut. Au total et en plus des quais, quais salines, marché aux poissons et Dumont, qui ont déja fait l'objet d'une rénovation. C'est toute la traversée de la ville qui va connaître un lifting sans précédent et avouons-le relativement bienvenu.

Plus globalement, il s'agit d'un projet d'envergure.
La mise a gabarit à la classe 5A dans a traversée de Tournai s'intègre dans le Plan wallon de développement du transport de marchandises par les voies navigables même indépendamment du volet français. Il y a un véritable intérêt économique pour les entreprises utilisatrices de la voie d'eau. Rien qu'en Wallonie Picarde, ce sont quelque 5 000 emplois directs identifiés dans ces sociétés. Celles qui exploitent les terminaux multimodaux de Vaux, Pecq, Ghlin, pour ne citer que ceux-la.

Ce projet contribue, parmi d'autres, sur nos voies navigables à la réalisation des défis environnementaux
majeurs qui nous préoccupent et devrait préoccuper chacun. Il s'agit d'un choix et d'un enjeu de société en 2016 avec 40 millions de tonnes de marchandises transportées en Wallonie par voie d'eau. Ce ne sont pas moins de deux millions de poids lourds qui ont été
enlevés de nos routes et autoroutes. Par rapport à  la route, le transport fluvial émet trois fois moins de CO2,
45 fois moins de bruit et est 100 à 300 fois plus sûr.
Nous devrions être tous convaincus de l'intérêt d'un report modal croissant du transport du transport de la route vers nos fleuves.

Enfin, pour terminer, ce chantier et ses quatre phases reposent sur un budget de 36,9 millions d'euros, cofinancé à hauteur de 40 % par l'Union européenne et 60 % par la Wallonie. Le budget tel qu'il est planifié
actuellement est suffisant pour réaliser les aménagements prévus.
 

Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Le budget a augmenté par rapport aux derniers chiffres que je possédais. Il n'empêche que dès que l'on touche à l'eau et que l'on fait des travaux hydrauliques comme cela d'ampleur, on craint toujours des complications. Je reste extrêmement prudente et même sceptique par rapport à ce montant volet hydraulique.

Le risque de rembourser, c'est un élément qui est fondamental. Tous ceux qui ont lancé des projets fonds
Feder savent très bien qu'il y a une très grande exigence quant au respect des délais et quant au projet annoncé, si l’on se retrouve avec le goulot maintenu du pont des Trous, cela risque de poser problème. Vous parliez du lifting apporter, personnellement, j'avais trouvé que l'on était un peu passé à côté d'une très belle occasion de s'inspirer de Courtrai et de faire des aménagements de bien plus grande qualité sur les abords du quai d'Escaut avec notamment la rive droite qui est orientée soleil et qui pouvait faire l'objet d'aménagements plus ambitieux.
 

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