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La diminution des populations d’oiseaux

10 novembre 2014 |Question orale de S. MOUCHERON au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Une étude britannique publiée récemment a dressé le constat alarmant que l’Europe abriterait 421 millions d’oiseaux en moins qu’il y a 30 ans. Cette analyse a été réalisée dans 25 pays et sur 144 espèces. Parmi les espèces touchées, celles les plus répandues comme le moineau, la perdrix grise, l’alouette des champs et l’étourneau voient leur population chuter dangereusement.


Plusieurs causes participent à cette situation. Ainsi, l’urbanisation galopante mais aussi l’industrialisation de l’agriculture impliquent en conséquence un bouleversement de l’écosystème. En effet, les analyses montrent que plusieurs espèces régressent dans les terres agricoles. Il semblerait néanmoins que dans d’autres environnements, comme la forêt, les populations restent en réalité plus ou moins stables. En terres agricoles, le recours aux pesticides, aux insecticides et l’augmentation des parcelles seraient à l’origine de cette diminution des populations d’oiseaux et de la disparition de leur habitat.


Monsieur le Ministre, cette étude a été menée au niveau européen. Existe-t-il des études de ce type en Wallonie ? Les associations AVES et LRBPO, qui ont réagi à cette étude, se basent-elles sur des statistiques au niveau Wallon ? Si oui, pouvez-vous nous exposer l’état de la situation dans notre région ?
Ce constat étant dressé, il faut maintenant réagir afin de limiter les conséquences dramatiques qui s’en suivront et mettre un terme à cette diminution de populations d’oiseaux. Monsieur le Ministre, quelles solutions envisagez-vous afin d’éviter de nouvelles chutes de populations d’oiseaux et la réhabilitation de leurs habitats ? Le Gouvernement a-t-il prévu des collaborations et des rencontres avec les associations environnementales et les aggriculteurs afin de travailler ensemble à la résolution de cette problématique ?


Je vous remercie, Monsieur le Ministre.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN

 

Madame la Députée, le suivi des populations d'oiseaux est bien assuré par la Wallonie. Deux atlas des oiseaux nicheurs, couvrant les périodes 1973-1977 et 2001-2007 ont été réalisés, permettent d'évaluer
l'évolution de l'avifaune.
 

Depuis 1990, la Wallonie a aussi été pionnière, en organisant, en continu, une surveillance des oiseaux
communs par le biais d'une convention avec le département ornithologique AVES Natagora. Ces données wallonnes sont, ensuite, intégrées aux autres suivis menés en Europe. L'article récemment paru dans la revue Ecology Letters se base sur ces résultats. Au niveau wallon, ces chiffres constituent un des indicateurs de l'État de l'Environnement Wallon, dont le prochain «tableau de bord» est en cours de finalisation.
 

De manière générale, la situation en Wallonie est malheureusement semblable au constat européen. Il y a
une perte toutes espèces confondues d'environ 10 % des effectifs des oiseaux nicheurs depuis 25 ans. De manière plus spécifique, la situation peut être fort différente d'une espèce à l'autre : 30 % des espèces comme les pics sont en augmentation, 40 % sont stables et 30 % comme la perdrix grise sont en déclin.
 

On m'a même envoyé tout à l'heure – je pense que je peux la retrouver très vite – une liste plus exhaustive. Cela prend deux minutes.
 

Voilà !
 

Les espèces en augmentation sur le long terme, et ce, depuis plus de 25 ans, sont le canard colvert, le pic
vert, la fauvette à tête noire, la mésange bleue et le choucas des tours.
 

Les espèces stables, quant à elle, sont le moineau domestique, la mésange charbonnière, la grive
musicienne et le pigeon ramier.
 

Enfin, les espèces en déclin sont la perdrix grise, le coucou gris, l'alouette des champs, l'hirondelle rustique
et le moineau friquet.
 

L'explication réside dans le recul de la capacité d'accueil de la vie sauvage sur une part spécifique du territoire. C'est à ce niveau qu'il faut travailler, en privilégiant la collaboration entre les associations
environnementales et les gestionnaires du territoire.
C'est l'esprit du réseau Wallonie Nature, qui vise à développer la nature partout et pour tous. Le réseau est un catalogue d'actions concrètes et pragmatiques à mettre en oeuvre par tous les acteurs.
 

Le but est d'augmenter la capacité d'accueil pour la faune et la flore indigène. Toute une série d'actions ont
déjà été menées ou sont menées maintenant. Je les mentionne rapidement :
– l'opération fauchage tardif : actuellement 13 800 kilomètres, en constante augmentation, notamment par son extension voiries régionales et au bord des canaux ;
– le développement des haies de vergers en zones rurales, via la plantation en bord de voiries,
subventions aux particuliers. Plus de 30 kilomètres de voirie et d'arbres sont subventionnés par an ;
– prochainement, les subventions pour les projets d'agroforesterie, ce sera aussi une possibilité ;
– le Plan Communal de Développement de la Nature, ce sont actuellement 97 communes engagées dans ce PCDN ;
– la convention Combles et clochers, c'est 128 communes pour plus de 1 000 bâtiments aménagés ;
– les parcs naturels, qui couvrent actuellement 47 communes ;
– le Code forestier avec son panel de mesures de gestion durable ;
– les mesures agri-environnementales, qui s'appliquent à plus de 7 000 hectares de prairies à haute valeur biologique, 16 380 hectares de prairies naturelles, 12 000 kilomètres de haies, 155 000 arbres isolés, 2 000 mares. En culture, on compte également 2 000 kilomètres de tourbières enherbées et 700 kilomètres de
bandes faune, flore messicole ou pollinisateur.
 

C'est tout un arsenal existant, qui se consolide, heureusement. On n'est donc pas avec des mesures qui
sont en train de s'estomper. Au contraire, elles se consolident année après année. Je suis convaincu que le
réseau Wallonie Nature permettra aussi d'améliorer les choses, le tout étant de passer par la seule recette qui fonctionne, c'est-à-dire la concertation entre les utilisateurs du territoire et ceux qui, notamment dans le
réseau Aves, jouent un rôle moteur dans la préservation des espèces.
 

Réplique de la Députée S. MOUCHERON

 

Au-delà des pistes ou même des actions déjà mises en oeuvre – on parle du fauchage, des clochers – c'est vrai que les PCDN tendent à se développer au sein de nos communes. Ce qui me rassure d'autant plus, c'est votre intérêt manifeste par rapport à l'énergie que vous allez mettre dans de nouvelles mesures, en tout cas dans la concertation. On peut être utilisateurs du territoire et protecteurs en même temps. Il y a moyen de trouver des solutions qui agréent tout le monde.
 

Je vous remercie pour votre intérêt à la question que je viens de vous poser.
 

 

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