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La fièvre catarrhale

22 octobre 2019 | Question orale de A.-C. GOFFINET au Ministre BORSUS - Réponse disponible

 
Monsieur le Ministre,


Depuis mars 2019, la présence du virus de la fièvre catarrhale a été confirmée en Belgique et notre pays est placé depuis le 28 mars en zone réglementée. Le 9 octobre dernier, un nouveau cas était détecté dans un élevage de Neufchâteau et un pic de la maladie est attendu durant ce mois d’octobre.
On le sait le suivi sanitaire des cheptels est de compétence fédérale ainsi que le financement, via le Fonds de santé fédéral, de la vaccination contre la langue bleue. De plus, la vaccination n’étant pas obligatoire mais recommandée.
Cependant les impacts de cette maladie sur la filière bovine sont conséquents, notamment en matière de circulation des animaux, et on se souvient que la crise de 2006 avait durablement affecté nos élevages.

Monsieur le Ministre :


- Pouvez-vous faire le point sur la situation ?
- Quels contacts avez-vous avec l’AFSCA ?
- Le fonds de santé fédéral est-il en mesure de garantir les stocks de vaccin, on sait la disponibilité de celui-ci variable sur le marché européen ?
- Des actions de sensibilisation des éleveurs aux avantages de la vaccination sont-elles prévues par les services du SPW ?
- Des mesures d’aides sont-elles envisagées pour les exploitations ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre BORSUS

 

Madame la Députée, cette question, comme vous l'avez relevé, porte essentiellement sur une matière fédérale, de la compétence de mon collègue, M. le Ministre Ducarme. Je serai donc assez général sur certains éléments et me centrerai sur l'une ou l'autre question qui concerne plus la Région.

La campagne hivernale 2018-2019 de monitoring de la fièvre catarrhale mise en place par l'AFSCA en application d'une obligation européenne a mis en évidence la présence du virus de la fièvre catarrhale sérotype 8 dans un élevage de bovins à Paliseul.

Tout le territoire belge a donc été déclaré comme zone réglementée pour le virus BTV8 le 28 mars 2019, après concertation entre les autorités et le secteur agricole. Ceux-ci soutenaient en effet cette approche afin de ne pas limiter les échanges nationaux de bovins.

Une surveillance accrue et un monitoring dans tous les élevages de bovins et ovins dans un rayon de cinq kilomètres autour du foyer ont été mis en place. Cela a permis de détecter des cas dans cinq autres exploitations de bovins.

Le 9 septembre 2019, un nouveau cas de BTV8 a été confirmé dans une exploitation de bovins à Neufchâteau à la suite d'un test de détection réalisé en vue d'une exportation intracommunautaire. L'enquête épidémiologique menée à la suite de ce nouveau cas n'a pas montré d'autres animaux infectés. Cet animal ne présentait pas de symptômes.

Tous les ruminants peuvent donc être échangés sans condition spécifique pour la FCO au sein de la Belgique et vers les autres zones où est présent le sérotype 8 : la France, la Suisse, Chypre et certaines parties de l'Allemagne.

Pour les échanges vers des zones ou des pays où le sérotype 8 n'est pas présent, les conditions à respecter sont reprises dans une procédure disponible sur le site web de l'AFSCA. Il s'agit essentiellement de conditions liées à la vaccination.

Des accords bilatéraux ont cependant été conclus par l'AFSCA avec les Pays-Bas, l'Espagne et l'Italie pour faciliter le commerce. Aucune autre mesure de restriction particulière n'est appliquée en Belgique aux animaux ou exploitations touchées.

L'AFSCA a également mis en place une procédure de contrôles renforcés, dite de vigilance accrue, concernant les importations de ruminants en provenance de zones à risque pour d'autres sérotypes que le sérotype 8.

La vaccination des animaux sensibles est, à la demande du secteur de l'élevage, non obligatoire, mais est fortement recommandée, car elle constitue le meilleur moyen de prévention.

L'AFSCA ainsi que l'ARSIA sensibilisent d'ailleurs fortement éleveurs et vétérinaires à de nombreuses occasions et par différents moyens : réunions sectorielles avec les organisations professionnelles d'éleveurs et de vétérinaires, entre autres, afin qu'ils relayent l'information vers les éleveurs et les vétérinaires praticiens ; newsletters envoyées aux vétérinaires et aux abonnés de la newsletter du secteur primaire animal ; communiqués de presse sectoriels ; site web, et cetera, ainsi que la lecture du compte rendu de notre échange au Parlement wallon et le développement de sites spécialisés du suivi vétérinaire intégré au programme BIGAME.

En ce qui concerne la disponibilité des vaccins, ceux-ci sont en vente libre et disponibles via la filière commerciale classique. Le Fonds de santé animale, de la compétence du SPF Santé publique, est alimenté par les cotisations obligatoires des secteurs, n'a pas renouvelé son stock à la demande du secteur agricole lui-même, notamment parce que le vaccin est disponible via la filière normale de commercialisation.

En ce qui concerne les contacts avec l'AFSCA, on peut mentionner que des représentants de mon département, du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement participent au Comité consultatif de l'AFSCA ainsi qu'à divers groupes de travail relatifs à ces thématiques. Des points de contact avec l'AFSCA sont également identifiés et organisés au niveau du SPW ARNE en cas de crise.

Il faut aussi souligner que l'actuel épisode de fièvre catarrhale est sans commune mesure, soyons-en réjouis, avec celui connu en 2006-2007, période au cours de laquelle 6 800 exploitations avaient été touchées en Belgique avec des conséquences sanitaires et économiques importantes pour les exploitations concernées.

C'est pourquoi la vaccination des troupeaux représente, j'insiste, un élément important de lutte contre l'extension de l'épidémie et, par ailleurs, le monitoring exercé par l'AFSCA est essentiel pour suivre l'évolution de la maladie.

Nous suivons, mon équipe et moi-même, par ailleurs de très près la situation de manière à voir si l’on se trouve dans la situation d'un cas ou de quelques cas très isolés ou si l’on doit craindre une extension, voire une pandémie qui serait alors de toute autre nature, à la fois du point de vue sanitaire, mais aussi quant à ses conséquences économiques. 


Réplique de la Députée GOFFINET 

 

Je remercie M. le Ministre d'avoir répondu à toutes mes questions, même si au début, il disait qu'il n'allait répondre qu'à quelques-unes.

Je me vois rassurée qu'il n'y ait pas d'autres cas depuis celui détecté au mois de septembre, qui se trouve sur notre territoire.

Comme vous l'avez dit, le vaccin est fortement recommandé. Il ne coûte pas très cher, si je ne m'abuse, c'est 5 euros.

Vous avez évoqué tous les différents organismes et moyens pour sensibiliser le secteur à cette vaccination et je me demandais s'il n'y a pas une action propre au SPW à mener quelque part à pousser, faire une campagne de vaccination plus étendue.

C'est une réflexion que je me fais parce que, même s'il y a beaucoup de compétences fédérales, la Wallonie a aussi son rôle à jouer dans cette sensibilisation. 

 

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