La grippe aviaire

 Monsieur le Ministre,

Le 1er juin dernier, un cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de poules amateurs à Wellin, en province du Luxembourg, et dans la foulée, on apprenait que trois élevages situés au Grand-Duché du Luxembourg étaient également touchés par le virus.

Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous faire le point sur la situation ?
- Disposez-vous d’informations sur l’origine de la contamination dans le cas de Wellin ?
- Des mesures de confinement sont-elles déjà envisagées envers les producteurs d’œufs plein air ?
- A l’instar de la précédente infection, envisagez-vous de réunir les acteurs de la filière afin de rassurer le public ?
- En mai dernier, vous m’indiquiez que plusieurs pays, dont la Belgique, avaient sollicité la Commission européenne pour une révision des normes de commercialisation afin de faire face aux difficultés liées au déclassement des œufs de poules élevés en plein air. Pouvez-vous m’indiquer l’état de la consultation ? Une évolution des normes est-elle en cours ?

Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

Réponse du Ministre R. COLLIN 

Monsieur le Député, c'est en effet le virus hautement pathogène H5N8 de la grippe aviaire qui a été constaté dans un élevage amateur de poules à Wellin.

Une zone tampon temporaire a été délimitée reprenant les anciennes communes de Wellin, Halma, Chanly et Neupont.

Étant donné que le virus a été constaté chez des volailles d'un éleveur amateur et que, malgré ce cas, le contexte actuel présente nettement moins de risques que ceux qui prévalaient lors des précédentes contaminations, l'AFSCA n'a pris des mesures que pour ces quatre anciennes communes, qui ont donc été désignées comme zone tampon temporaire.

Dans cette zone tampon, les déplacements de volailles – autres oiseaux captifs et œufs à couver – sont
interdits. Chaque détenteur d'oiseaux et de volailles de cette zone doit envoyer, endéans les 48 heures, au bourgmestre, un inventaire qui reprend, par espèce, le nombre d'animaux présents. Tous les oiseaux captifs et les volailles doivent être nourris et abreuvés à l'intérieur.
Cette zone sera maintenue au moins trois semaines.

L'AFSCA estime qu'aucune autre mesure supplémentaire ne doit être prise dans le reste du pays.
Les mesures de prévention qui sont d'application toute l'année suffisent pour couvrir le risque, légèrement augmenté, mais n'atteignant pas celui qui avait conduit notamment aux mesures de confinement.

Je rappelle que la viande et les œufs de volailles sont tout à fait sains et peuvent être consommés en toute sécurité.

En ce qui concerne la consultation pour une révision des normes de commercialisation, elle est toujours en cours.
 

Réplique du Député F. DESQUESNES

Je remercie M. le Ministre pour les éléments de réponse qu'il m'a fournis.

Il n'a pas répondu à ma question de l'origine de la contamination. A-t-on une idée, car on n'est pas vraiment en période de migration. Ce qui est étonnant, c'est une contamination en dehors des périodes de migration, ce qui veut dire que le virus n'aurait pas été transmis a priori par des animaux sauvages, mais davantage par des contacts peut-être liés à des commercialisations de gallinacés.