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La limitation de la population de sangliers grâce à la contraception

5 février 2018 | Question orale de J. ARENS au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Pour lutter contre le phénomène de surpopulation des sangliers, certaines communes du Limbourg pensent recourir prochainement à des contraceptifs.
En Australie et en Grande-Bretagne, des études sont menées à ce sujet.
L’Institut flamand des études sur la nature et la forêt (INBO) suit l’avancée de ces recherches. La contraception par voie orale n’est pas adaptée selon eux : on ne sait pas si les sangliers vont ingurgiter la bonne dose.
Une alternative serait le vaccin, une piste suivie par des chercheurs britanniques : cette méthode sera plus respectueuse des animaux que de les faire abattre par des chasseurs.

Monsieur le Ministre :


- Pouvez-vous m’indiquer si les services régionaux, notamment le DNF, suivent également ces recherches ?
- Des expériences de ce type ont-elles déjà été effectuées ? Dans l’affirmative avec quels résultats ?
- Cette méthode pourrait-elle être étudiée comme piste afin de lutter contre la surpopulation de sangliers dans certaines régions ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, à ce jour, il n'est pas envisageable de distribuer des contraceptifs dans des appâts à destination des sangliers vivant à l'état sauvage, eu égard au niveau des populations de sangliers présentes en Wallonie et aux enjeux majeurs de préservation de la biodiversité. Il n'y a, en effet, aucune garantie quant au nombre de sangliers qui en ingurgiteraient ni sur la dose. Ce qui a été pratiqué avec succès il y a quelques années en matière de lutte contre la rage chez le renard n'est pas transposable, en l'état, à la régulation des populations de sangliers.

Quant au vaccin que vous évoquez, le principe général de celui-ci repose sur la neutralisation d'une hormone, la Gonadotropin Releasing Hormon, ou GnRH, qui contrôle le processus de la reproduction chez tous les mammifères, aussi bien chez les mâles que chez les femelles. Le vaccin se compose de cette hormone associée à un marqueur immunogénique et à un adjuvant qui renforce l'effet des deux autres composants. La GnRH produit une castration temporaire et non chirurgicale des animaux.

S'agissant de produits hormonaux, tant les vaccins injectables que les solutions de vaccination orale, de nombreuses garanties doivent être fournies quant à l'innocuité des produits sur le fonctionnement de l'écosystème : pollution du sol, de l'air, de l'eau.

Par ailleurs, les effets sur des espèces non ciblées doivent être bien établis puisque les résidus des principes actifs, notamment des contraceptifs, pourraient générer des risques, après leur passage dans la chaîne alimentaire, pour l'écosystème et particulièrement pour la santé humaine.

L'adaptation d'un programme de vaccination sur le terrain nécessite d'avoir une bonne connaissance du
fonctionnement de l'espèce ciblée dans la complexité communautaire de l'écosystème où elle vit. De plus, d'un point de vue pratique, j'ai déjà expliqué les limites de la contraception orale, ce qui implique de recourir aux produits injectables. Dès lors, il faudrait attraper les sangliers vivants pour les vacciner, avant de les relâcher.
Les scientifiques Cowan et Massel ont établi, en 2008, que la vaccination annuelle de 30 % des sangliers présents serait nécessaire pour escompter une réduction de la population de 70 % au bout de 10 ans.

Pour répondre à un problème aigu de dégâts localisés et nécessitant une réponse immédiate, la contraception n'est donc en aucun cas la réponse appropriée. À l'extrême, elle pourrait même aggraver le problème si des animaux castrés voient leur survie améliorée et passent plus de temps à s'alimenter qu'à se reproduire. C'est le résultat d'une enquête de Bromford et O'Brien de 1997.

En conclusion, au-delà de toutes ces incertitudes techniques, la gestion du sanglier et la régulation de ses effectifs sur le territoire wallon ne justifient pas le recours à la contraception. L'activité cynégétique doit largement y pourvoir, en l'absence de prédateurs naturels du sanglier.

Ne voyez pas dans ma réponse l'expression d'une conviction dogmatique, Monsieur Arens, mais simplement l'analyse d'études scientifiques qui ont été menées depuis plusieurs années.


Réplique du Député J. ARENS

 

Je suis très heureux de voir que le ministre suit de très près l'évolution de ce dossier. Je lui conseille de poursuivre ce travail.
 

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