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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales La lutte contre l’érosion hydrique des terres agricoles

La lutte contre l’érosion hydrique des terres agricoles

05 juillet 2016 | Question orale de C. LEAL au Ministre COLLIN - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,

Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières semaines sur nos régions ont entraîné d’importantes inondations et de nombreuses coulées de boues dans les campagnes. Ce sont principalement les cultures de plantes sarclées après leur implantation au printemps qui sont sensibles à ce phénomène. La pose de fascines dans les endroits sensibles permet certes de freiner les écoulements hors des parcelles, mais a peu d’effet sur l’érosion des terres agricoles. Car, outre la perte de terre arable, ce sont aussi des pertes de fertilisants et de produits phytosanitaires qui sont entraînés vers le réseau hydrographique et bien souvent vers les habitations.
Vous en êtes bien conscient Monsieur le Ministre, que face à aux excès du climat que nous venons de connaître, il n’existe pas de solution miracle, mais une multitude d’actions à développer.


D’un point de vue réglementaire, les agriculteurs doivent respecter les normes et exigences de la conditionnalité. Monsieur le Ministre, au vu de ces derniers événements climatiques, pensez-vous que ces normes de la conditionnalité sont encore adaptées et suffisantes pour limiter l’érosion des terres agricoles. A titre d’exemple, l’agriculteur qui implante une culture sarclée sur une parcelle dont la pente est supérieure à 10% doit mettre en place au bas de la pente une bande enherbée d’une largeur minimale de 6 m avant l’installation de la culture. Dans de nombreux cas, cette bande enherbée sera à peine installée que l’érosion se produira.


Ne faudrait-il pas encourager les agriculteurs à développer des itinéraires techniques qui permettent de limiter l’érosion, en d’autres mots, de maintenir la terre dans la parcelle. Je pense à la technique des interbuttes en culture de pommes de terre et plus récemment en maïs. De telles techniques nécessitent des expérimentations sur plusieurs années pour valider les résultats, ainsi que des recherches sur le matériel.

Monsieur le Ministre sauriez-vous me dire si des projets de recherche sont encore développés dans ce domaine. Ces projets sont-ils considérés comme prioritaires. Est-il envisageable de combiner cette technique avec les normes de la conditionnalité ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Madame la Députée, les coulées boueuses que la Wallonie a connues ces dernières semaines ont en effet affecté de nombreux citoyens avec des dégâts parfois très importants. Les quantités et l'intensité des pluies ont été assez exceptionnelles et sont intervenues à une période particulièrement critique au niveau agricole, juste après les semis des cultures de printemps à un moment où le sol est peu protégé par la végétation, le rendant très sensible à l'érosion. Cette sensibilité est encore accrue par le fait qu'il s'agit de cultures avec des interlignes importants, comme les betteraves ou les pommes de terre.

Les normes actuelles de la conditionnalité considèrent la pente comme seul facteur de risque de l'érosion. Or, il est vrai que le type de sol, la taille des parcelles et la pluviométrie jouent également un rôle dans les phénomènes d'érosion. Une cartographie du risque d'érosion à la parcelle existe et prend en compte ces différents éléments.

Les agriculteurs sont à la recherche de solutions adaptées pour éviter les conséquences négatives de l'érosion hydrique. Ceux qui souhaitent investiguer dans leurs pratiques, notamment en termes de travail du sol et de gestion des intercultures, peuvent compter sur l'aide de divers organismes ou associations et en particulier
l'association d'agriculteurs Greenotec, soutenue financièrement par la DGO3, et dont l'objectif vise à développer une agriculture de conservation des sols. 

Afin de lutter contre les dégâts causés par les coulées de boues, la cellule GISER, subventionnée par la DGO3, peut intervenir. GISER émet notamment des recommandations techniques, stimule les partages d'expériences, informe sur les méthodes de gestion.
Mes services soutiennent des projets de recherche menés par le CRA-W, la Filière wallonne de la pomme de terre,

le Centre indépendant de promotion fourragère depuis 2008 en pommes de terre et depuis 2012 en maïs.
La recherche se poursuivra encore en maïs jusqu'en 2018 vu l'intérêt des techniques. Ces recherches permettent de mettre au point les techniques et les équipements et de les présenter aux agriculteurs intéressés. Le CRA-W met par exemple une machine à disposition des agriculteurs qui souhaitent tester la technique d'interbuttes en pommes de terre.

Le Code de l'agriculture autorise, dans son article 263, le Gouvernement wallon à prendre des mesures obligatoires – conditionnalité – ou volontaires via éventuellement des incitants financiers en ce qui concerne entre autres l'adaptation du travail du sol et des techniques culturales.

Les modalités propres à chaque mesure doivent encore être définies, mais vous constatez que nous avons bien conscience de toutes les évolutions qui doivent être faites pour essayer d'apporter notre contribution à atténuer les difficultés qui ont été rencontrées cette année-ci particulièrement.


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour les éléments de réponse que vous m'avez apportés. Il est vrai qu'il est urgent de se pencher sur cette problématique. Comme vous l'avez dit, déjà au niveau de la recherche, il y a des encouragements innovants qui peuvent répondre à cette problématique.
Encourager la recherche appliquée afin d'affiner la technique, type de matériel, la période de réalisation, le meilleur moment de plantation sont vraiment déjà des outils qui permettent cette avancée.

Vous avez parlé de GISER, c'est un outil intéressant aussi qui met en place une cartographie des zones à risque, qui est basée sur la pente, la taille des parcelles, le type des cultures, mais cela ne peut devenir une exigence légale. C'est vraiment un outil sur lequel on peut se baser.

Ma question était plus de savoir si, au niveau de la conditionnalité, on pouvait introduire cette notion d'interbut qui serait peut-être une alternative aussi à la bande enherbée.

Tout cela fait route, j'entends bien tout ce qui est mené au sein de votre cabinet en collaboration avec la DGO3. On ne peut que s'en féliciter. En tout cas, merci de soutenir la recherche parce que je pense que l'on a besoin d'innovations aussi.
 

 

 

 

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