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La médecine vétérinaire

15 juin 2015 | Question orale de I. MOINNET au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Notre monde rural souffre depuis plusieurs années de grandes difficultés liées au manque de renouvellement de vétérinaires s’occupant d’animaux de rente. Nous savons qu’une partie du problème est lié à l’important pourcentage d’élèves diplômés qui chaque année retournent dans leur pays d’origine, en l’occurrence la France. Mais comme vous l’avez souligné en réponse à une question d’actualité lors de notre dernière plénière, un autre phénomène m’interpelle particulièrement : il s’agit du départ à l’étranger de nombreux diplômés belges. Il m’apparait que ce phénomène mérite d’être analysé afin de mieux comprendre les raisons de ces départs. Ne conviendrait-il pas, Monsieur le Ministre, en collaboration avec les milieux universitaires, de tenter d’identifier les causes de cet exode et d’y remédier, notamment aux travers de votre compétence Ruralité ?


Par ailleurs, une des difficultés rencontrées par nos étudiants est liée aux manques de moyens notamment lors des exercices pratiques. Vu le nombre limité d’animaux disponibles en faculté vétérinaire, les étudiants se retrouvent en groupes trop important que pour pouvoir se former de façon optimale. Vu les moyens limités de la Fédération, il y a peu d’espoir de voir une solution se dégager de ce côté aussi ne serait-il pas possible de développer les collaborations entre la Région et la faculté vétérinaire afin qu’un nombre suffisant d’animaux soit mis à disposition des étudiants ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN

 

Madame la Députée, comme vous le soulignez, nous avons déjà plusieurs fois débattu de la problématique des vétérinaires ruraux en Wallonie, en insistant sur le fait que certains malaises sont identifiés par une étude de 2010. En effet, ceux-ci démotivent les praticiens actifs, ainsi que de nouvelles installations :
charges administratives, pénibilité du métier, isolement culturel et social, éloignement des services alors que le monde rural semble attirer de plus en plus de citadins.
Même s'il n'y a pas actuellement de vraie pénurie, il y a en tout cas une inquiétude.
 

Cette préoccupation renvoie à une série d'éléments qui n'ont pas spécifiquement de lien avec la formation à
l'université et avec les débats qui font l'actualité concernant la pléthore d'étudiants en masters à l'ULg.
Ceci dit, je suis en ce qui me concerne convaincu qu'il faut très rapidement et sans tarder prendre des mesures concernant cette pléthore d'étudiants.
 

Sur les 250 étudiants actuellement en dernière année, en troisième master, 50 sont inscrits dans la filière clinique « ruminants-porcs » et se destinent donc très probablement à exercer la médecine vétérinaire
rurale. Parmi ceux-ci, environ 60 % sont Belges et 30 à 40 % sont des filles, contre 70 % dans le cursus total.
 

La faculté de médecine vétérinaire de l'ULg déploie des moyens conséquents pour assurer la formation pratique :
– clinique hospitalière : 600 à 700 consultations annuelles ;
– clinique ambulatoire : également 600 à 700 déplacements par an ;
– visites de troupeaux :150 à 180 par an ;
– ainsi que différents séminaires et travaux pratiques.
 

Le challenge de la limitation du nombre d'étudiants en regard des capacités d'encadrement doit justement
être de maintenir ce haut niveau de qualité de formation.
Si le nombre d'étudiants n'augmente pas, il ne sera pas nécessaire d'augmenter le nombre d'animaux mis à leur disposition.
 

Nous devons cependant veiller à ce que le filtre qui serait instauré garantisse d'avoir toujours autant d'étudiants qui s'intéressent à la filière de la médecine vétérinaire rurale. Nous y serons attentifs, même si cette compétence relève de mon Collègue, le Ministre Jean-Claude Marcourt.
 

Des 50 étudiants qui seront diplômés de l'ULg cette année et se destinent à pratiquer la médecine rurale, une partie choisira en effet l'exode, principalement vers la France. Pour certains d'entre eux, ce sera un retour vers le pays d'origine, mais ce sera aussi le cas de plusieurs Belges.
 

Selon les échos qui me reviennent des choix de ces jeunes, il est certain que les conditions qui leur sont
proposées pour la pratique vétérinaire rurale en Francesemblent plus avantageuses :
– travail en équipe qui est davantage généralisé ;
– équipements disponibles ;
– horaires de travail moins contraignants ;
– statut social ;
– et surtout revenus financiers plus élevés.
 

Il faut donc travailler à rendre les conditions d'installation et de maintien des praticiens ruraux en Wallonie plus attractives. Une collaboration des organisations professionnelles vétérinaires et agricoles est nécessaire pour revaloriser, y compris financièrement, le métier de vétérinaire rural dans notre région.
 

La création d'associations vétérinaires rurales en Wallonie doit contribuer à résoudre le problème des horaires, à répartir les charges administratives, à mieux prendre en compte la responsabilité importante de cette profession, à optimiser les équipements et les services.
La reconnaissance récente de la personne morale vétérinaire doit apporter, en partie, réponse à ces
préoccupations.
 

Dans le cadre de mes compétences en matière d'agriculture, mais également de ruralité, j'encouragerai
la mise en place de ces associations.
 

Par ailleurs, la Wallonie continuera à soutenir l'Union professionnelle vétérinaire dans une campagne « Vétérinaire rural, bien plus qu'un vétérinaire » qui avait pour objectif la valorisation du métier. Celle-ci se
prolonge, entre autres, par un soutien financier pour permettre à l'UPV d'assurer une permanence active à la Foire de Libramont.
 

Croyez donc que cette thématique me préoccupe et que nous allons continuer à y être extrêmement vigilants, en prenant bien entendu langue régulièrement avec mon collègue chargé de l'enseignement supérieur, de même qu'avec l'UPV et avec l'Association des étudiants vétérinaires, mais également en déployant, chaque fois que cela sera nécessaire, les mécanismes pour aider à la sensibilisation par rapport à l'utilité de la profession de vétérinaire rural.
 


Réplique de la Députée I. MOINNET

 

Je remercie M. le Ministre.
Je suis heureuse d'entendre que vous faites tout en votre pouvoir pour rendre le métier de vétérinaire en région rurale le plus attractif possible, notamment via la création d'associations de vétérinaires.
 

En ce qui concerne la pléthore, ce sera un problème que nous aurons à régler en Fédération Wallonie-
Bruxelles avec notre ministre Marcourt.
 

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