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La préservation des pavés belges

27 Octobre 2015 | Question orale de V. WAROUX au Ministre PREVOT - Réponse disponible

M. le Ministre,


Durant l’été, l’ARAU (Atelier de Recherche et d’Action urbaines) a publié une étude sur la préservation des « Belgian Block », ou « pavés belges », dans la ville de New York.
Les autorités ont lancé de grands travaux de rénovation de leurs rues pavées dans leurs quartiers industriels historiques de Brooklyn. Ils sont devenus une « fierté patrimoniale » pour la ville, qui tient à son « expérience Paris-Roubaix » outre-Atlantique. Pour les cyclistes, des bandes de granit sont prévues pour assurer confort et sécurité sans avoir recours à l’asphalte.


Autre lieu, autre coutume. A Tournai, ville patrimoniale, les pavés belges sont arrachés et revendus par camions à l’étranger, notamment en Allemagne. Une aberration quand on sait les difficultés à se procurer ce matériaux de qualité de nos jours. Nos carrières de porphyre se sont réorientées vers le gravier. Pour de nouveaux chantiers, nous sommes obligés de nous rabattre vers des pavés étrangers, aux fiches techniques souvent incomplètes, et à la forme trop arrondie, contrairement à « nos » pavés belges d’époque taillés à la main. Il est aussi parfois proposé de scier en deux d’anciens pavés. Faute d’une hauteur suffisante, ils n’ont plus aucune tenue dans la durée.


Pour preuve : les chantiers à répétitions pour refaire des pavements descellés en un temps record. Pointons aussi la perte d’un savoir-faire ancestral dans nos contrées : celui du poseur de pavés. Nous sommes contraints de faire appel à de la main d’œuvre étrangère, telle que portugaise, plus compétente. Un comble.
Cette perte de patrimoine matériel et immatériel me parait regrettable. En tant que Ministre tant des Travaux publics que du Patrimoine, avez-vous eu connaissance de cette étude de l’ARAU ? Partagez-vous ses conclusions sur l’intérêt de préservation et de valorisation de nos anciens pavés ? Une réflexion quant au stockage de nos vieux pavés, et à leur recyclage dans nos cœurs de villes et villages historiques est-elle envisagée?
 

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Madame la Députée, j'ai effectivement pu prendre connaissance de cette étude. Si je vous rejoins sur la nécessité de défendre nos produits – pas simplement par protectionnisme, mais aussi parce qu'ils sont très souvent de bien meilleure qualité – mon administration et moi-même ne pouvons toutefois pas nous soustraire à la réglementation sur les marchés publics et aux directives européennes.

Par ailleurs, l'exemple que vous pointez concerne une municipalité qui concentre dans un territoire circonscrit et densément peuplé des voiries à caractère historique. Je vous rejoins donc sur l'intérêt de maintenir, dans certaines zones qui présentent des caractères spécifiques, des dispositifs de cette nature.
Toutefois, il faut exclure les voiries qui accueillent un trafic intense et lourd, car quand bien même la mise en
œuvre serait irréprochable, les pavages résistent difficilement dans le cas de sollicitations lourdes et fréquentes.

Pour toute une série de raisons pratiques et financières, le stockage et la réutilisation de pavage qui se ferait hors chantier ne sont pas idéaux. Par contre, nous travaillons sur l'élaboration de clauses dans les cahiers des charges, tels les clauses environnementales ou les bilans carbone, afin d'orienter les choix vers des solutions durables. Mon administration propose également des solutions mixtes, pas très éloignées de ce qui a été proposé à New York, pour marier les pavés et le béton par exemple.

Je pense notamment aux travaux de réfection de la place du Cadran à Liège, au-dessus de la place SaintLambert,
sur la N3. Une solution mixte pavés-béton y a été choisie en collaboration et en accord avec tous les partenaires, y compris les défenseurs du cœur historique de Liège et les spécialistes wallons des pavés de pierres.
Les zones les plus sollicitées seront réalisées en un béton traité afin de laisser apparaître des granulats de nature proche des pavés qui seront quant à eux placés principalement en partie centrale de la place du Cadran.

Voilà pour nous éloigner quelque peu de Tournai.


Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Merci Monsieur le Ministre.
On se rejoint tout à fait sur les principes de marchés publics. Néanmoins, c'est vrai que par facilité on a tendance à tout évacuer pour les travaux de démolition.
Or, parfois on pleure quand on doit retrouver et replacer quelques pavés de-ci de-là comme cela arrive régulièrement. À partir de trois pavés descellés, 15 jours après on se retrouve avec une vingtaine et au-delà, on sait que c'est bien plus grave.

Pour exclure les voiries de trafic lourd et mettre d'autres matériaux, je connais aussi des réalisations de mariages heureux entre pavés et asphalte. Cela peut se faire également.

Nous nous rejoignons tout à fait sur ces besoins. Je vois que vous y travaillez également. Merci pour votre attention et la poursuite dans ce sens.
 

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