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La prévention contre la dépendance aux jeux de hasard

03 février 2015 | Question orale de I. MOINNET au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Lors de séances précédentes, plusieurs de mes collègues vous ont interrogé sur l’enjeu que représente la lutte contre les assuétudes. Je vais aborder cette fois le problème de la dépendance aux jeux de hasard et d’argent.

La semaine dernière, la Loterie Nationale a annoncé le lancement d’un nouveau tirage du Lotto qui sera quotidien. Celui-ci s’ajoutera aux deux tirages hebdomadaires du Lotto (les mercredis et vendredis) et de l’Euro Millions (les mardis et vendredis).
La Loterie Nationale va également procéder à l’installation de 150 distributeurs automatiques permettant d’acheter des billets à gratter et de participer aux jeux de tirage. Ceux-ci seraient placés en dehors des librairies et permettraient d’attirer les potentiels joueurs grâce à un écran multimédia.

La Wallonie étant dorénavant compétente en matière de prévention Santé, cette nouvelle stratégie de la Loterie Nationale doit nous pousser à nous interroger sur la lutte contre la dépendance aux jeux de hasard et d’argent. La clinique dédiée aux pathologies du jeu parle de « risque majeur pour le joueur plus fragile ». En Belgique, environ 200 000 personnes souffrent d’une telle addiction aux conséquences sociales, financières et également sur la santé. Par ailleurs, comme le montre une étude menée par le CRIOC, ces jeux attirent de plus en plus un jeune public, qui y a accès facilement malgré la législation en vigueur.

Nous savons que la Cellule politique francophone santé-assuétudes, opérationnelle depuis fin 2013-début 2014, a entamé une réflexion sur son nouveau plan de travail ainsi que sur ses thématiques prioritaires à mettre en œuvre.

Monsieur le Ministre :
Même si le Ministre fédéral en charge de la Loterie a tenté, la semaine dernière, à la Chambre des représentants, de rassurer, je souhaite vous interroger aujourd’hui sur votre ressenti par rapport à cette nouvelle « stratégie » développée par la Loterie Nationale, et sur les conséquences que celle-ci pourrait avoir, en Wallonie, sur la santé mentale de personnes déjà fragilisées…

Comment la Wallonie, investie de nouvelles compétences en matière de santé, impulse-t-elle une politique de prévention et de lutte contre la dépendance aux jeux de hasard et d’argent ? J’aurais voulu vous entendre sur la politique que vous comptiez mettre en œuvre à l’avenir, au sein du nouvel OIP, sur les priorités qui ont été ou seront définies en matière de lutte contre les assuétudes en Wallonie, et sur la formalisation de la collaboration entre entités francophones (RW, FWB, Cocof) en cette matière. La lutte contre l’assuétude aux jeux fera-t-elle partie de vos priorités, et si oui, quelles mesures comptez-vous prendre à l’avenir dans ce cadre ?

Avez-vous des contacts avec le Ministre Hervé Jamar, en charge de la Loterie Nationale au niveau fédéral, à propos du risque de ces nouveaux produits sur la santé mentale ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses. 

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Madame la Députée, vous avez raison de souligner que nous devons nous interroger sur l'impact que peut avoir cette nouvelle stratégie de la Loterie nationale en termes de dépendance aux jeux de hasard et d'argent. Vous avez également raison, Madame Moinnet, de mettre en avant la problématique des jeunes dont nous savons, par le CRIOC, qu'ils sont une cible privilégiée pour ces jeux.
L'installation de distributeurs automatiques pourrait encore accroître l'accès des jeunes à ces jeux – ce qui
n'est pas sans poser quelque interrogation.
 

La question de la prévention des dépendances au jeu est déjà largement prise en compte par les organismes de promotion de la santé qui jouent un rôle de prévention des assuétudes à Bruxelles et en Wallonie, notamment via les Centres locaux de promotion de la santé, les fameux CLPS. Ces mêmes CLPS et les services de promotion de la santé à l'école proposent le kit pédagogique « Bluff ! » parmi les outils de
prévention.
 

Comme vous le constatez, cette question relève de compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Comme j'ai déjà pu le dire, à propos de la cyberdépendance tout à l'heure, un renforcement réciproque des politiques sera l'un des enjeux entre les deux niveaux de pouvoir.
 

L'ASBL Infor-Drogues a notamment réalisé, pour sa part, un instrument de sensibilisation à l'addiction aux
jeux vidéo et aux jeux en ligne. Il s'agit d'un livre et d'un site interactif intitulés « J'arrête quand je veux »,
destinés à divers publics : les parents, les enseignants, les enfants de 10 à 12 ans. L'ASBL Univers Santé a
édité aussi une brochure intitulée « Faites vos jeux, rien ne va plus » qui vise à sensibiliser aux jeux de hasard et d'argent qui peuvent paraître anodins et sans danger, mais le vécu de terrain nous a déjà montré que ce n'était ni vrai dans un cas ni vrai dans l'autre.
 

En tout état de cause, il faudra probablement qu'à l'occasion d'une future Conférence interministérielle en
matière de santé, la question de l'accroissement des jeux de hasard, notamment par cette matière-là, puisse être mise à l'ordre du jour. En tout cas, je demande à ce que l'on en prenne bonne note du côté de mes collaborateurs pour en faire le relais le moment venu.
 

Réplique de la Députée I. MOINNET

 

Je n'ai rien à rajouter. Je remercie M. le Ministre pour ses réponses.
 

 

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