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La prolifération de sangliers dans les zones urbaines et périurbaines

05 décembre 2016 | Question orale d’I. MOINNET au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Depuis plusieurs années, la population de grand gibier aux alentours des zones urbaines et périurbaines cause des soucis de coexistence avec les habitants de ces lieux, notamment en ce qui concerne les sangliers. Ces derniers sont responsables de nombreux dégâts aux jardins et leurs déplacements à proximité des habitations peuvent constituer un danger pour les riverains. Il y a une dizaine de jours, un sanglier a encore provoqué un sérieux émoi à quelques centaines de mètres de notre Parlement dans un rond-point de Jambes.


Les causes de la présence plus importante du gibier dans ces zones sont connues. Elles conjuguent conditions climatiques favorables à la reproduction et difficultés pour les chasseurs d’agir dans ces secteurs urbanisés.
Différentes techniques alternatives de chasse et de capture ont été testées ces dernières années afin d’agir dans ces zones périurbaines avec plus ou moins de succès.


Monsieur le Ministre :


- Pouvez-vous faire le point sur les différentes méthodes testées jusqu’à présent ? S’avèrent-elles efficaces ?
- De nouvelles techniques sont-elles à l’étude ? Dans l’affirmative lesquelles ?
- Dernièrement des habitants de Malonne, village de l’entité de Namur, ont déposé une pétition afin d’exiger une réaction des autorités publiques (commune et région). Quelles seront les actions menées du côté de la Région ?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Madame la Députée, comme vous le précisez, depuis une vingtaine d'années, les populations de sangliers sont présentes dans les zones périurbaines un peu partout en Europe, y compris chez nous, en Belgique. De manière générale, on peut dire que la colonisation des zones périurbaines par le sanglier, espèce omnivore et opportuniste,
s'explique par une offre en ressources alimentaires et en refuge-quiétude importante dans ces zones.

Cette colonisation n'est pas liée directement aux dispositions en matière de nourrissage dissuasif en forêt prises après avoir auditionné les différents acteurs de la ruralité sur la problématique.

Je souhaite rappeler quelques consignes simples qui permettent de prévenir les dégâts liés à la faune sauvage :
– en installant des protections efficaces autour des propriétés ;
– en évitant que des déchets soient abandonnés à la portée des animaux ;
– en arrêtant de soigner les animaux sauvages ;
cela, faut-il le préciser, est illégal.

En outre, une brochure d'information de quatre pages, décrivant de manière succincte les raisons qui poussent les sangliers à commettre des dégâts dans les jardins et les moyens pratiques de s'en protéger, a été réalisée et est téléchargeable sur le site Internet environnement.wallonie.be/publi/dnf/degats.

Chaque ville ou commune confrontée à une telle situation doit mettre tout en œuvre pour que les zones potentielles de refuge du grand gibier, dans ces zones urbaines et périurbaines, puissent faire l'objet d'opérations de chasse ou de régulation du grand gibier.
À cette fin, le Département de la nature et des forêts se tient à la disposition des villes et communes concernées
afin de les assister dans une telle démarche, tout particulièrement à les aider à louer le droit de chasse sur leur propriété et leur délivrer les autorisations de destruction.

Une difficulté supplémentaire en zone urbaine et périurbaine et le morcellement des propriétés qui rend la mise en œuvre de la chasse et les opérations de destruction du sanglier très difficile ; ces pratiques ne pouvant être imposées de facto aux propriétaires nécessitant leur assentiment.

Je tiens à souligner que pour Namur, la collaboration entre la ville et le DNF a permis la mise en place d'une régulation des sangliers tout en préservant les impératifs de sécurité publique.
L'expérience française démontre que l'usage de l'arc préconisé par certains comme moyen de régulation ne permet pas de diminuer drastiquement les populations urbaines et périurbaines des grands gibiers. Un plan de tir au sanglier n'est pas envisageable. En effet, d'une part, son objectif est presser les populations de cette espèce n'est pas possible et d'autre part, par exemple, cette année, en conséquence des fructifications forestières des grands ongulés très importantes, on observe beaucoup de mouvement chez cette espèce qui n'est pas nécessairement présente sur les territoires de chasse au moment où les actions de chasse sont programmées.

Je ne peux qu'inviter tous les chasseurs et les conseils cynégétiques à faire un maximum d'effort de prélèvement sur cette espèce et d'éviter tout spécialement les restrictions de prélèvement sur les femelles. De telles restrictions sont inutiles. Les populations de sangliers se portent très bien et à moins d'un hiver particulièrement rigoureux, la reproduction future devrait être excellente en raison des conditions alimentaires favorables actuelles résultant des fructifications forestières. La chasse doit jouer pleinement son rôle de régulation des populations des
grands ongulés sauvages.

En matière de dégâts de gibier, vous connaissez la loi du 14 juillet 1961 ; loi dont la révision risque de remettre en question cette responsabilité de plein droit exorbitante du droit commun qui pèse sur le titulaire du droit de chasse et dont bénéficie fort heureusement l'agriculture. C'est le cas en Région flamande. C'est une problématique que vous avez évoquée et qui me paraît particulièrement sérieuse en termes de préjudices à la fois économiques et aussi aux particuliers et en termes de sécurité.

J'ai demandé que mon administration me fasse un rapport précis sur l'évaluation des choses de manière à prendre d'autres mesures, le cas échéant, mais je viens de vous citer l'ensemble des dispositions déjà prises et aussi des conseils qu'il est important de répercuter à chacune et chacun.


Réplique de la Députée I. MOINNET

 

Merci pour ces éléments d'informations. Je prends bien note qu'une brochure informative est publiée sur le site Internet avec également des consignes simples, notamment pour ne pas laisser des déchets ou nourrir ces animaux, mais audelà des dégâts causés aux propriétés, il y a également tous les accidents de la route qui peuvent être causés par ces animaux. Il faut vraiment être très attentif à cette prolifération. Je serai donc attentive et je reviendrai vers vous concernant l'évaluation et notamment le rapport que vous avez demandé et l'évaluation qui en sera faite.
 

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