Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales La prolifération des bernaches du Canada

La prolifération des bernaches du Canada

05 Janvier 2015 | Question orale de I. MOINNET au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


En quelques années, nous avons assisté dans la vallée mosane à une prolifération des bernaches du Canada. Cette espèce invasive a peu à peu chassé les espèces indigènes, notamment les colverts et la poule d’eau.
Les nuisances ne se limitent pas aux autres oiseaux. La flore ne parvient plus à se régénérer. Des petites étendues d’eau sont polluées. Les agriculteurs se plaignent également de leur nuisance sur les champs qu’elles souillent en les emplissant de plumes lors des mues. Des plaines de jeu sont également salies, sans oublier que les promeneurs ne sont pas à l’abri des attaques des bernaches au moment de la nidification.


Le DNF (Département Nature et Forêt) n’a pourtant pas ménagé ses efforts afin de limiter la prolifération de l’espèce. Dans un premier temps, les méthodes douces ont été utilisées, notamment via l’euthanasie des œufs, sans toucher aux adultes et aux poussins. Cependant l’espérance de vie de l’oiseau, jusque 20 ans, et l’importance des populations nécessitent de passer à une vitesse supérieure.
En mai 2013, votre prédécesseur avait marqué son accord sur un projet pilote de régulation de la population de bernache du Canada en Haute Meuse.


Monsieur le Ministre :


- Les effets de ce projet pilote sont-ils déjà perceptibles dans la zone concernée ?
- Pouvez-vous nous indiquer si ce plan a été reconduit en 2014 ? Et dans l’affirmative avec quels résultats ?
- Une extension de ce plan à l’ensemble des zones touchées par les bernaches du Canada est-elle envisagée ?
- Des actions afin de favoriser la réimplantation des espèces indigènes sont-elles envisagées ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses.
 

Réponse du Ministre R. COLLIN

 

Madame la Députée, c'est vrai que la présence de la bernache exerce incontestablement un impact direct sur la faune indigène par la détérioration des milieux terrestres fragiles dus au piétinement ou à la consommation des végétaux, et aussi par la compétition avec d'autres espèces pour les sites de nidification et d'alimentation.
 

Plusieurs mesures ont déjà été prises. En 2011, le Gouvernement a étendu les périodes de chasse à cette
espèce qui peut être chassée, dans le respect du prescrit européen, du 1er août au 15 mars. La régulation de la bernache du Canada, en dehors de l'exercice normal de la chasse, est ainsi permise avec l'autorisation préalable du ministre ou de son délégué, toute l'année, de une heure avant le lever officiel du soleil jusqu'à une heure après son coucher officiel, dans les cultures maraîchères, le colza, les céréales, les prairies, les espaces verts, les parcs et jardins publics, ainsi que dans les réserves naturelles faisant l'objet d'une dérogation à l'interdiction de tuer ou piéger les animaux.
 

La chasse à elle seule ne constitue pas un moyen suffisant pour limiter l'extension de l'espèce. D'autres
méthodes de régulation doivent être envisagées avec la possibilité d'intervenir en dehors de la période de chasse proprement dite.
 

C'est pour cela qu'il y a eu ce plan de régulation de la bernache du Canada en Haute Meuse, qui a fait suite
à une concertation active entre différents acteurs, plan qui rentre dans les priorités d'action identifiées par la cellule interdépartementale sur les espèces invasives et donc ce plan est en place depuis un peu plus d'un an.
 

En 2015, on va faire le point sur l'évolution de la population, sur base d'une part du recensement hivernal
des oiseaux d'eau organisé chaque année par AVESNatagora et d'autre part, bien sûr, sur base des
statistiques de chasse.
 

Étant donné que l'opération de neutralisation des oeufs sur les îles mosanes sera poursuivie, il sera alors
évalué si d'autres opérations de destruction seront à programmer. L'objectif est d'arriver à une réduction
durable des effectifs en dessous du seuil de nuisances en privilégiant les moyens les plus efficaces, au moindre coût et dans le respect du bien-être animal et de la sensibilité du public.
 

En ce qui concerne les espèces indigènes, par rapport à la bernache, il s'agit essentiellement d'un problème d'agressivité de la bernache vis-à-vis de ces espèces. C'est clair que moins il y aura de bernaches, même si elles venaient à disparaître, il y aurait le retour naturel sans autres mesures, des espèces indigènes qui,
il est vrai, sont très souvent effrayées et pour en avoir comme voisines depuis longtemps au bord de l'Haine, je peux vous dire que les bernaches, prennent la place des autres espèces présentes.
 

Il n'y a donc pas lieu de prévoir des mesures spécifiques pour favoriser leur retour après le départ des
bernaches, il se fera naturellement.
 

Réplique de la Députée I. MOINNET

 

Merci Monsieur le Ministre pour votre réponse. Effectivement, la chasse n'est pas un moyen suffisant pour la régulation de cette espèce. Je note qu'il y a des plans d'action qui sont menés depuis plus d'un an et qu'en 2015, une évaluation sera effectuée. On verra, également, si d'autres mesures seront prises, à l'avenir, pour la régulation de cette espèce dans notre contrée et principalement en Haute-Hesbaye.
 

Actions sur le document