La promotion des AIS auprès de la population

Monsieur le Ministre,

Un des aspects de la problématique du logement en Région wallonne est que l’offre et la demande ne se rencontrent pas toujours. En fonction du manque de rentabilité des placements bancaires traditionnels, beaucoup de personnes se sont tournées vers les placements immobiliers.

Ils sont nombreux à avoir acheté du bâti, neuf ou à rénover, avec l’intention de le mettre en location. Mais il n’est pas rare qu’en fonction du loyer exigé, ils peinent à le louer. Ce n’est pas que les candidats locataires manquent, c’est plutôt qu’ils ne savent pas payer des loyers aussi élevés …

Cette distorsion existe dans beaucoup de villes et villages de notre Région.

Mais pour que l’offre et la demande s’ajustent un peu mieux, il existe notamment le système des Agences immobilières sociales, qui sont soutenues par la Région wallonne.

Récemment, nous avons eu l’occasion d’entendre une large campagne publicitaire promouvant notamment sur la Première les activités de l’Agence immobilière sociale en Région bruxelloise.

Alors que le système des Agences immobilières sociales reste encore trop méconnu, et que nous avons tout intérêt à le faire mieux connaître, ne serait-il pas opportun d’envisager et prévoir pareille campagne publicitaire en Région wallonne ?

De manière plus générale, quelle mesures avez-vous pris, ou comptez-vous prendre, pour mieux faire connaître ces AIS au grand public, et pour les promouvoir à l’avenir ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses

Réponse du Ministre P. FURLAN 

S'il n'y avait que moi... Il n'y a pas que moi dans la vie... malheureusement.
Madame la Députée, les agences immobilières sociales sont, en effet, bien connues des propriétaires bailleurs wallons, me semble-t-il, puisqu'ils sont nombreux à proposer leurs logements à la gestion ; ce sont plus de 5 200 logements qui sont à ce jour gérés par les 30 AIS actives sur le territoire wallon.

En 2012, une campagne de promotion des AIS a été financée par la Région wallonne, à l'instar de la campagne radio sur les activités des AIS qui s'est récemment déroulée dans la Région bruxelloise.

La question a été récemment posée au secteur quant à l'intérêt de relancer une nouvelle campagne publicitaire. Je dois vous dire que les avis – leurs avis – sont très partagés puisque les expériences précédentes ont montré que les annonces, notamment via les médias, suscitent un large intérêt auprès de propriétaires, mais aussi auprès de candidats locataires.

En l'état actuel de la taille de leurs structures et en l'état actuel de leurs capacités financières, les AIS ne peuvent que partiellement répondre à ces demandes sans cesse croissantes loyers – de logements décents – à taille modérée.

Je disais en termes de boutade – mais à vous, ce sera moins de la boutade – à M. Hazée qui peu ou prou n'a que peu d'influence sur le budget wallon, que j'étais toujours demandeur de moyens supplémentaires, mais je pourrais vous répéter à vous, qui faites partie de la majorité, que vous pouvez, bien entendu, auprès de notre partenaire pour que l'on débloque des moyens supplémentaires. Je suis, je vous avoue, assez preneur de relancer le système. Vous avez vous une influence en tant que député de la majorité.

Par contre les AIS et les services du fonds sont toujours associés et présents lors de rencontres organisées que nous faisons par les pouvoirs locaux pour discuter avec les citoyens des problèmes de logements, des perspectives de solutions, notamment à l'égard des batiments inoccupés.

On fait un certain nombre de réunions qui promotionnent les AIS, qui permettent de mettre en présence l'ensemble des opérateurs locaux parmi lesquels il y a les agences immobilières sociales. Ils représentent alors leur complémentarité d'action sur le territoire spécifique qu'il gère. De telles réunions se seront déroulées dans toutes les grandes villes, d'ailleurs, mais également dans d'autres telles que Binche, La Louvière ou Ath, par exemple.
 

Réplique de la Députée I. STOMMEN

On en revient donc à la question de M. Hazée sur les moyens pour augmenter la marge d'action des AIS et pour ne pas se contenter de faire une publicité qui appelle alors plus de clients qu'il n'y a d'offres de logements disponibles. C'est un peu cela que vous dénoncez comme effet pervers des campagnes de communication. Si je peux me permettre, par expérience en tout cas, je pense que j'ai eu connaissance de larges campagnes publicitaires sous la
forme de feuillets, de folios, et cetera . En tout cas, ce qui relève plus des larges écrans publicitaires ou de ce qui est récurrent à la radio a eu dans notre Région un impact bien plus certain que la multitude de folios que l'on distribue dans les administrations communales et dans les CPAS.