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La qualité de l’asphalte

26 mai 2016 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Une émission bien connue de défense des consommateurs vient de consacrer une série de reportages à l’état des voiries wallonnes afin de faire le « hitparade » des plus dégradées. Nous connaissons tous l’important besoin d’entretien de nos voiries et les limites de nos moyens budgétaires. Il me plaira juste de remarquer qu’un des principaux enseignements de ces vidéos aura été d’indiquer que les routes régionales reprises dans les reportages vont faire l’objet, dans les prochains mois, de travaux de réparation, preuve de la qualité du travail de sélection réalisé dans le cadre du Plan Infrastructures.

Cependant un autre sujet soulevé a attiré mon attention. Interrogé par les journalistes, des ouvriers chargés de reboucher les trous dans la voirie indiquaient que ces réparations n’allaient pas tenir très longtemps vu la piètre qualité de l’asphalte, provenant d’un procédé à froid, utilisé.

Monsieur le Ministre :


- Si le procédé à froid n’offre pas toutes les garanties de qualité, pourquoi continuer à l’utiliser ? Ne conviendrait-il pas, dans une optique de coût-qualité, d’opter pour un autre type d’asphalte, plus cher à l’achat mais plus résistant dans la durée ?
- Des procédures de contrôle de la qualité de l’asphalte utilisé existent-elles ? Dans l’affirmative de quelles manières ces contrôles sont-ils réalisés ?
- Il y a quelques mois des étudiants tournaisiens avaient présenté un nouveau procédé afin de boucher les trous dans nos voiries. Vous aviez indiqué l’intérêt de la région et qu’un contact allait être pris avec ces étudiants afin de mieux connaitre le procédé. Pouvez-vous faire le point sur ce contact ? Celui-ci a-t-il été concluant ? Des tests dans des conditions du réel sont–ils prévus ?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, je vous remercie d'avoir pris la peine de saluer la qualité du travail réalisé dans le cadre de l'élaboration du plan Infrastructures.

Je me réjouis également que la réhabilitation de la plupart des « pires routes » relevées par l'émission « On n'est pas des pigeons » de la RTBF soit prévue dans le cadre de ce plan d'investissement ambitieux.

En effet, le réseau routier et autoroutier régional wallon nécessite encore de nombreuses réhabilitations.

À cet égard, le précédent Gouvernement avait déjà débloqué une enveloppe d'investissement exceptionnelle de 500 millions d'euros, via la SOFICO, en partenariat avec la BEI, afin d'effectuer de nombreux chantiers routiers, et ce, majoritairement sur les autoroutes.

Le plan Infrastructures 2016-2019 que j'ai présenté début de cette année va, lui, permettre d'amplifier l'amélioration du réseau, notamment sur le réseau régional non autoroutier. Un grand nombre de voiries régionales pourront être réfectionnées ou sécurisées grâce à ce plan d'investissement de 640 millions d'euros, ainsi que par d'autres moyens budgétaires annuels.

Concernant les réparations dites localisées et urgentes, je peux comprendre votre étonnement suite aux dires des ouvriers en question. Toutefois, il est bon de relativiser ces affirmations et de rappeler que deux types d'asphalte peuvent être utilisés pour réparer les nids de poule : les enrobés hydrocarbonés à chaud ou à froid.

Ceux-ci se comportent différemment. Pour être complet, les enrobés à chaud sont difficiles à utiliser pour de petites réparations, car ils refroidissent au fur et à mesure des heures, perdant ainsi leur faculté d'être mis en œuvre. De plus, ils ne sont pas disponibles pendant l'hiver, les usines de production étant à l'arrêt.

Pour ces raisons, ce sont généralement les enrobés à froid qui sont utilisés pour réparer des nids de poule. Pour rentrer un peu plus dans la technique, les enrobés à froid sont de deux types : réactifs ou non à l'eau. Les
enrobés réactifs à l'eau peuvent être utilisés par temps de pluie ou de gel et sont sensiblement plus chers que
les enrobés à froid ordinaires. Le choix de l'enrobé à froid utilisé sera donc notamment guidé par les conditions atmosphériques.

Par ailleurs, les contrôles de la qualité des enrobés et de leur mise en œuvre doivent, bien entendu, être effectués suivant les dispositions du cahier des charges type « Qualiroutes » de la Région wallonne. Je fais une petite incise, c'est l'occasion de rappeler, qu'au travers des moyens complémentaires dégagés lors de l'ajustement, la DGO1 avait l'occasion de renforcer ces effectifs de huit unités et j'ai donné instruction à la DGO1 pour que ce soit huit contrôleurs qui soient engagés pour pouvoir renforcer ces opérations de contrôle dans la multitude des besoins qui m'étaient adressés. J'ai mis 100 % de mes moyens sur ce seul aspect, c'est l'occasion de pouvoir vous en informer.

En outre, la Direction de la recherche et du contrôle routier de mon administration établit une liste des mélanges ayant été testés et approuvés à son laboratoire.
Dès lors, pour pouvoir appliquer un mélange sur une voirie régionale, celui-ci doit avoir été préalablement approuvé. De plus, sa mise en œuvre devra respecter les exigences du cahier des charges.

Enfin, à ma demande, mes services avaient pris contact avec les étudiants tournaisiens et leurs professeurs, mais actuellement rien de concret n'a pu en ressortir. Les raisons sont diverses. Je citerai notamment deux éléments :
– les trois étudiants primés, maintenant diplômés, sont occupés désormais à d'autres tâches professionnelles ;
– ils ont également expliqué que leur idée était loin d'être aboutie.

Toutefois, mon administration a rencontré un de leurs professeurs. Celui-ci envisage de confier la suite des recherches à d'autres étudiants et de continuer d'avancer sur ce sujet. Des contacts devraient encore être pris prochainement. Tant mieux, c'est un partenariat utile.

Comme ce fut déjà annoncé, bien qu'élégant, ce procédé expérimental n'est pas encore apte à être appliqué sur nos voiries et nécessite des améliorations.
Évidemment, mon administration y reste attentive.


Réplique de la Député C. LEAL LOPEZ

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour les réponses techniques que vous m'avez apportées. Je me suis permis aussi de téléphoner à la DGO1, à Mme Flémalle et à M. Montois pour avoir de plus amples renseignements.

En effet, cela rejoint, confirme tout ce que vous avez avancé. Il me dit aussi que ce qui est dommage, c'est qu'ils ne sont pas assez souvent sollicités pour avoir des analyses ou pour avoir un avis. Il trouve cela aussi regrettable. Ils me disent aussi que la première question à se poser est de savoir de combien de temps l'on veut que cela tienne. Si c'est provisoire, deux ou trois mois et qu'il faut chaque fois revenir pour refaire ces trous provisoires, le coût, in fine, est beaucoup plus cher que si directement, on avait mis une autre qualité d'asphalte.

Quatre-vingts pour cent des enrobés à froid sont repris dans les prescriptions des cahiers des charges, mais parfois ne correspondent pas non plus à la demande. Ce sont des petits points à relever. Pour le reste, les 500 millions d'euros que vous avez apportés pour les chantiers d'autoroutier et les 640 millions d'euros pour la suite sont les bienvenus. Je vous remercie pour toutes vos réponses.
 

 

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