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La rationalisation des Maisons du tourisme en Wallonie Picarde

05 Janvier 2015 | Question orale de M. VANDORPE au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


En novembre dernier, vous annonciez, dans la droite ligne de la DPR, votre intention de rationaliser les outils touristiques en Wallonie, notamment en réduisant par deux le nombre de Maisons du tourisme faisant passer le nombre de celles-ci de 42 à 21.

Si je puis parfaitement comprendre et adhérer à votre volonté de réunir les acteurs afin de les rendre plus visibles et efficaces, je plaide cependant pour une prise en compte des plus-values de certains acteurs du secteur et je souhaiterais particulièrement attirer votre attention sur le cas de la Maison du tourisme de Wallonie Picarde. Crée en 2011, celle-ci est issue de la collaboration entre la Maison du tourisme du Tournaisis et la Maison du tourisme de la Picardie belge. Cette dernière couvre le territoire des villes de Mouscron, Comines-Warneton et Estaimpuis. La volonté des acteurs à cette époque était de s’unir afin de vanter les richesses de la Wallonie Picarde.

Cette initiative a, en quelque sorte, anticipé votre volonté de fusion des Maisons du tourisme. Si d’une part, les acteurs de notre région s’unissent, ils gardent chacun l’autonomie nécessaire à la mise en valeur de ses spécificités. En effet, si les deux acteurs gagnent en efficacité et en visibilité en unissant leurs efforts, il n’en demeure pas moins que les deux Maisons du tourisme s’adressent à des publics différents et avec des spécificités différentes.

Ainsi la Maison du tourisme de Picardie belge est plus orientée, vu la proximité géographique, vers le public français, à l’attention duquel elle développe de nombreuses actions touristiques. De plus, le tourisme de mémoire occupe dans notre région une place particulièrement importante et génère de nombreuses collaborations, notamment avec la Flandre. Les acteurs locaux craignent dès lors que la fusion pure et simple n’induise une perte de ces plus-values.

Je plaide dès lors pour une prise en compte, lors de la réflexion sur la rationalisation des Maisons du tourisme, de la réelle plus-value de la Maison du tourisme de la Picardie belge.

Monsieur le Ministre :
- Des associations comme celle entre les Maisons du Tourisme du Tournaisis et de la Picardie belge peuvent-elles par la mise en commun d’un maximum de moyens tout en respectant une nécessaire autonomie satisfaire à votre volonté de rationalisation ?
- Pouvez-vous m’indiquer l’état actuel de la réflexion sur la réduction du nombre des Maisons du tourisme ? Certaines ont-elles déjà fait part de leur volonté de fusionner ?
- Si les fusions volontaires ne devaient pas suffir, sur quels critères vous baseriez-vous pour réunir les Maisons du tourisme ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN

 

Madame la Députée, après ce beau plaidoyer – je n'ai pas dit pro domo, mais à peu près – je souhaite juste rappeler qu'il est nécessaire qu'on rationalise les opérateurs publics de tourisme.
 

Il faut d'ailleurs aussi que la Wallonie donne l'exemple avec une meilleure définition des rôles respectifs de Wallonie Bruxelles tourisme et du CGT et une optimisation de leurs compétences.
 

Si, effectivement, la DPR s'assigne une obligation de rationalisation et même de diminution pour moitié, c'est que l'on constate qu'à certains endroits les maisons de tourisme correspondaient à des territoires qui sont bien trop petits.
 

J'en étais un témoin privilégié pendant quelques années puisque, dans la Province de Luxembourg, on a
actuellement trois Maisons de tourisme qui ne couvrent respectivement que deux communes pour chacune
d'entre elles, ce qui n'est évidemment pas pertinent.
 

C'est clair que l'on va tenir compte des spécificités de chaque territoire. Il faudra une maison tourisme par
bassin touristique. La logique c'est de partir des besoins du consommateur, c'est-à-dire des touristes
potentiellement intéressés par une région et pas de partir du confort ou des besoins des structures elles-mêmes. Je ne dis pas que c'est ce que vous plaidez, mais je pense que ce qui est très important, c'est de viser l'efficacité pour que les opérateurs publics de tourisme soient en appui le plus conséquent possible par rapport au secteur privé et qu'on soit le plus efficace possible.
 

Il y a pour l'instant tout un travail qui se fait au niveau de l'administration pour avoir une vue complète des frais de fonctionnement, des sources de financement de chacune des maisons de tourisme.
 

Ce qui est très intéressant c'est que comme cela a été indiqué dans la DPR, c'est quelque chose qui est
annoncé et beaucoup de gens commencent déjà à réfléchir, soit à avoir des arguments pour plaider pour
une réforme qui soit proposée plutôt qu'imposée. Je suis assez optimiste. Je pense que dans la majorité des cas, la réflexion qui a spontanément surgi un peu partout fera que la carte ne sera pas trop compliquée à redessiner.
 

Il est clair en tout cas, dans mon esprit, que des concertations sont indispensables avec les maisons de
tourisme elles-mêmes, avec bien entendu aussi les fédérations provinciales – dont j'estime qu'elles ont un
rôle proactif à jouer en la matière – et bien sûr avec les communes puisqu'elles sont concernées dans chacune des maisons de tourisme. Pour terminer, mais il n'y a pas de hiérarchie dans les quatre organes ou institutions que je cite, il y a aussi le secteur privé, l'horeca. Je crois que c'est quand même très important de prendre le point de vue de celles et de ceux qui, au quotidien, font vivre le tourisme pour leur demander quel est d'abord, chez eux, l'appui qui est espéré et, surtout, le renforcement d'une politique de promotion et de structuration de produits.
 

Et qui dit structuration de produit et qui dit promotion, dit qu'il faut évidemment une homogénéité de territoire. C'est clair.
 

Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses. Vous parlez du public à cibler ; c'est vrai que l'antenne mouscronnoise vise le public français. Simplement, un petit rappel : la métropole lilloise représente environ un million d'habitants. C'est quand même une manne assez importante et qui est assez différente de Tournai qui a un autre objectif touristique que le nôtre.
 

Je regrette un peu que vous n'ayez pas répondu à la question de savoir si les liens qui étaient déjà faits entre ces deux maisons du tourisme pouvaient éventuellement satisfaire à votre volonté de rationalisation. Pour Mouscron, en tout cas, cela amènerait une perte de près de 68 000 euros de subsides qui serait vraiment dramatique pour notre maison du tourisme, sans compter les quatre emplois qui sont attachés.
 

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