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La réduction des densités de gibier

22 octobre 2019 | Question orale de C. BASTIN au Ministre BORSUS - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

La surpopulation de sangliers constitue un sujet de préoccupation important. Ce phénomène est observé partout en Europe. Trois facteurs sont avancés pour expliquer ce phénomène : le changement climatique, des pratiques agricoles (maïs, colza,…) qui offrent d’autres sources de nourriture et, enfin, certaines attitudes qui visent à préserver le capital gibier en vue du futur.


Votre prédécesseur avait décidé de prendre le dossier à bras le corps et il avait fixé un objectif de réduction de 50%, d’ici le 1er mars 2020, de la population totale de sangliers, sur base des tableaux de chasse des années précédentes. Un premier bilan dressé en mars 2019, sur 90% des conseils cynégétiques, permettait de constater que l’objectif d’une augmentation de 30% des tableaux de chasse pour la période 2018-2019 était quasi atteint. Les mesures portaient donc leurs fruits et l’objectif de réduire les densités semblait en bonne voie.
Force est de constater que la DPR se montre beaucoup plus frileuse en la matière. On peut y lire que la nouvelle majorité entend réduire de manière très significative la densité de sangliers mais ne fixe aucun objectif chiffré. On annonce une évaluation annuelle dès la mi-2020 mais sur quels chiffres ? Mystère

- Pouvez-vous nous indiquer si l’objectif de réduction de 50% de la population de sangliers est maintenu ? Disposez-vous des chiffres définitifs pour la période 2018-2019 ?
- Pouvez-vous nous présenter de manière plus détaillée la politique que vous entendez mener afin de réduire les surdensités ? Comment allez-vous coordonner cela avec la Ministre en charge de la Nature ? Une concertation est annoncée avec les acteurs quand entendez-vous la mettre en place ?
- Entendez-vous mettre en œuvre de nouvelles mesures pour réduire les densités dans l’affirmatif lesquelles ?
- Certaines associations plaident pour une interdiction de la chasse les dimanches, les jours fériés et pendant les congés scolaires. Quelle est votre position sur cette demande ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre W. BORSUS 

 

Monsieur le Député, le reproche d’une absence d’objectifs chiffrés concernant la réduction des populations de sangliers était déjà formulé. Je l’avais entendue à plusieurs reprises par certains sous la précédente législature.

En fait, il y a un élément de raisonnement qui explique cela. On n’a pas de chiffres stables au moment où l’on se parle concernant la population de sangliers. L’évolution de la population de sangliers à la suite d’un hiver où, par exemple, l’hiver n’a pas été très rigoureux, à un moment où la forêt a produit beaucoup de glands, fait que l’on a une variation qui est une variation avec certains éléments de causalité exogène à l’action du ministre ou à l’action des chasseurs qui sont évidents.

D’autre part, on le sait, pour le cervidé, c’est relativement facile de surveiller, de calculer, il y a une naissance par an d’un sujet. C’est relativement facile à évaluer.

C’est tout autre chose en ce qui concerne la population des sangliers.

Deuxième élément qui explique tout cela, c’est que, comme vous le savez, la majorité a été installée le 13 septembre, si je ne m’abuse. La saison de chasse commence le 1er octobre. Pour fixer un AGW qui entrerait en vigueur dans un délai raisonnable, il y a un certain nombre d’étapes et aussi de concertations à mener entre les deux. Il faut donc effectivement un peu de temps pour pouvoir être opérationnel, en ce compris de façon très efficace par rapport à cet important problème.

Nous nous sommes mis à la tâche très directement, en rencontrant les acteurs du monde de la chasse, en rencontrant les interlocuteurs qui connaissent cette problématique de la surdensité de gibiers. Il n’y a pas que le sanglier mais je parle ici principalement du sanglier puisque c’est le sujet de votre question. Donc, j'ai rencontré nos représentants de l’administration. J’ai rencontré les acteurs du monde de la chasse, les agriculteurs également, pour aborder cette question-là. J’ai aussi discuté avec Natagora, par exemple, et d’autres de l’impact de la surpopulation de sangliers.

Mon objectif, dès ce vendredi, puisque je rencontre à nouveau l’ensemble des interlocuteurs du monde de la chasse, c’est de pouvoir convenir, pour la période de chasse en cours – sachant bien que l’on est maintenant en route depuis déjà maintenant plusieurs jours, presque semaines – avec les conseils cynégétiques, les 49 conseils cynégétiques, une déclinaison d’objectifs pour le territoire wallon.

La surpopulation est généralisée mais elle est encore plus importante dans certains endroits, puisqu’il y a certaines régions du Condroz, la région de l’EntreSambre-et-Meuse, la Famenne, où on a encore une présence plus importante, une surpopulation encore accrue, si je puis dire, de sangliers, d’où la déclinaison d’objectifs qui seraient convenus avec les conseils cynégétiques.

Dans la foulée, M. Collin avait pris des dispositions, notamment pour interdire les interdictions d’abattage de laies, par exemple, ou pour étendre la période de chasse et pour prendre des dispositions qui, je vais dire, diminuaient les restrictions à l’exercice du droit de chasse.

Je pense que je suis prêt à prendre aussi des modalités par rapport à cela, mais en concertation avec les acteurs du secteur pour la prochaine saison de chasse, s’il échet.

Je voudrais également dire qu'en plus de la réduction des populations ambitieuses, derrière les mots prudents de Déclaration de politique régionale, vous pouvez lire une réduction très ambitieuse de la population. J’ai lu les demandes de la Fédération wallonne de l’agriculture qui passe de 75 % ou d’autres acteurs encore.

Je pense que la surpopulation, la sur présence de sangliers représente un risque à la fois en termes de biodiversité, puisque le sanglier mange à peu près tout ce qui traîne, en termes sanitaires, en termes bien sûrs de dégâts pour le monde agricole, en termes mêmes de sécurité routière, et encore d’autres éléments, me semble-t-il. Objectif très fort en termes de réduction de la population en deux temps : actions concertées sur base de la saison 2019-2020, et puis, on a le temps au printemps 2020, de se fixer encore des objectifs, éventuellement une méthodologie différente pour l’exercice suivant, c’est-à-dire la période 2020-2021.

J’ajoute encore un élément, c’est qu’il y a des endroits où il n’y a pas de raison de trouver de sanglier. Très sincèrement, le sanglier, traditionnellement, ne se trouvait pas historiquement au nord de l’axe Sambre-etMeuse. Je plaide pour qu’il y ait zéro sanglier au-delà de l’axe Sambre-et-Meuse. On a cru longtemps ou certains croient que la barrière de la Sambre et de la Meuse constitue une barrière naturelle. Il n’en est rien puisque le sanglier nage et traverse et il se répand dans des endroits où il était historiquement très peu présent. Mon objectif est : plus de sanglier au nord du sillon Sambre-et-Meuse. Bien évidemment éradication totale dans les zones PPA ou de production immédiate.

J’ajoute un élément aussi que l’on doit encore travailler, c’est que les filières de commercialisation sont, me semble-t-il, un peu faibles chez nous. On importe beaucoup de gibiers et on a beaucoup de mal à écouler le gibier que l’on retrouve chez nous, que l’on abat chez nous.

À l’initiative de mon prédécesseur, une prime a été mise en œuvre pour encourager la commercialisation des sujets abattus.

Voilà, je crois qu’il y a pas mal de stocks dans les frigos.

C’est quand même un comble que l’on paie pour écouler chez nous, mais que l’on importe aussi beaucoup.

On doit aussi travailler cela, de manière à ce que les filières d’écoulement soient un peu plus robustes chez nous, ce qui permet d’avoir un effet, si je puis dire, aspirant, je l’espère, de la production de nos forêts.

Voilà, résumé en quelques mots. Bien évidemment, ce sont des matières qui sont liées à la forêt, à propos desquelles j’aurai ici aussi une concertation avec ma consœur, Mme la Ministre Tellier.

 

Réplique du Député C. BASTIN 

 

Monsieur le Ministre, je vous remercie pour ces réponses.

Vous n’avez pas répondu à la question concernant les associations qui plaident pour l’interdiction de chasse les dimanches et les jours scolaires, mais je reviendrai avec cette question.

Il est vrai que ce n’est pas comme dans les communes, il n’y a pas de registre des naissances des sangliers, c’est certain. On ne sait pas combien l’on va en avoir sur l’année. Plus sérieusement, on est à la marge, ce sont des pourcentages. Vous l’avez dit très justement, la DPR est relativement prudente, mais ce n’est pas un objectif sur une année. Ce n’est une année de chasse, c’est sur cinq ans.

Si je vous entends bien, vous parlez de 75 %. J’espère au moins que les 50 % qui avaient été mis en place par votre prédécesseur seront maintenus.

Concernant les chiffres, vous restez un peu vague, alors justement que le DNF et les conseils cynégétiques ont besoin d’objectifs à atteindre.

Je vais garder cela bien en vue et reviendrai vers vous pour avoir des chiffres plus précis dans les prochaines semaines. 

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