Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales La sensibilisation concernant l’intolérance au gluten

La sensibilisation concernant l’intolérance au gluten

31 janvier 2017 I Question orale de C. LEAL au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le ministre,

 

En Belgique, 1 Belge sur 100 souffrirait de coeliaquie. Cette maladie auto-immune entraine une ma-labsorption intestinale suite à l’ingestion du gluten présent dans certaines farines comme le blé, l’orge ou le seigle, qui sont utilisées dans de nombreux aliments.

Selon les estimations, plus de 50.000 personnes dans notre pays souffriraient de ce mal sans le savoir. La coeliaquie entraîne un changement radical du régime alimentaire chez les personnes diagnostiquées, qu’ils s’agissent d’enfants ou d’adultes. Pour ces personnes, les frais liés à l’alimentation et aux traitements, s’élèvent à plus de 1000 euros par an.

En plus de cette problématique financière, les malades coeliaques ont bien du mal à trouver des établissements où se restaurer sans mettre à mal leur régime strict.

Récemment, lors d’un voyage en Autriche, j’ai été surprise de l’important nombre de restaurants qui proposaient des menus sans gluten.

En Belgique, il me semble que ce réflexe est bien moins fréquent. Même si l’Association Belge de la Coeliaquie recense les établissements qui proposent des recettes 100% « Gluten Free », il reste des efforts à fournir afin de faciliter la vie des personnes diagnostiquées.

Monsieur le ministre,

Une campagne de sensibilisation est-elle prévue prochainement, afin d’encourager les établisse-ments à proposer systématiquement des menus sans gluten?

Je vous remercie pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre PREVOT : 

Madame la Députée, il faut savoir que la teneur en gluten des produits céréaliers est en perpétuelle augmentation
depuis des décennies et pour cause, c'est le gluten qui confère sa résistance et son élasticité à la pâte à pain. Pour une personne atteinte de maladie coeliaque et qui en ressent des symptômes, quatre resteront asymptomatiques, ce qui explique le sous-diagnostic de cette pathologie. Le diagnostic de confirmation de la maladie coeliaque repose sur des biopsies intestinales, une prise de sang seule n'est pas suffisante. Sans un strict régime sans gluten, cette maladie peut avoir des complications graves pour les patients.

En dehors de la maladie coeliaque, on constate également une augmentation d'une sensibilité au gluten
liée à toute une série de troubles gastro-intestinaux et extra-intestinaux associés à l'ingestion de gluten. À la différence de la maladie coeliaque et malgré les désagréments que cette intolérance engendre, l'intolérance au gluten ne provoque aucune complication grave.

De plus, il s'agit souvent d'un autodiagnostic et le régime est souvent auto-initié, c'est-à-dire sans recherche de maladie coeliaque. Environ les trois quarts des personnes qui se disent intolérantes au gluten ne présentent pas les critères de sensibilité au gluten.

Il y a quelques années, seuls les magasins spécialisés en aliments particuliers proposaient des aliments sans gluten. L'engouement pour le régime sans gluten a permis que de nos jours, la grande distribution propose de plus en plus ce type d'aliment et ce type de préparations, ce qui entraîne progressivement une démocratisation de leurs prix. Du côté de l'HORECA, certains restaurants commencent également à proposer des menus sans gluten. Le gluten est d'ailleurs un des 14 allergènes à mentionner obligatoirement. En effet, depuis le 13 décembre 2014, tous les commerces délivrant des aliments non préemballés doivent pouvoir renseigner le consommateur sur la présence d'allergènes dans leurs produits.

Au vu des éléments explicités, il ne me semble pas pertinent d'initier une campagne de sensibilisation pour
encourager les établissements à proposer systématiquement des menus sans gluten. De plus, la sensibilisation du secteur HORECA relève de mon collègue du Fédéral, M. Borsus, ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME.

Réplique de la Députée LEAL-LOPEZ

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses. En effet, cette compétence au niveau de l'étiquetage relève aussi des compétences du Fédéral, mais je pensais vous sensibiliser à cette problématique. Il y a déjà des logos qui existent, Verus free et ce serait intéressant pour toutes ces personnes qui souffrent de coeliaquie. J'ai été interpellée en me rendant en Autriche et j'ai essayé de faire un petit travail ici en Wallonie. J'ai rencontré le
Centre de recherche agronomique de Gembloux qui me disait qu'en effet, les nouvelles farines ont deux fois plus de gluten que les anciennes variétés. Tout ce qui est agroalimentaire demande une panification et des prises immédiates de la levée, notamment des pains. Comme le dit le gluten, glu, c'est de la colle qui vient s'implanter, se coller aux intestins. Il y a pas mal de conséquences qui sont induites suite à ce colmatage au niveau des intestins. Les personnes souffrent à tel point que parfois, elles se privent de se rendre dans des restaurants ou d'avoir une vie sociale. Je trouve que c'est vraiment handicapant.

C'est dans ce sens, je sais que vous allez mettre un plan Nutrition en route. Je voulais vous sensibiliser par rapport à ce problème de gluten. Effectivement, vous me dites que l'on en trouve dans les magasins, j'ai fait l'expérience, à part chez Delhaize, je n'en ai pas trouvé ailleurs. C'est très difficile et je me demande comment
ces personnes arrivent à déchiffrer toutes ces étiquettes et à essayer de trouver, dans notre alimentation agroalimentaire, des issues favorables et comment la vie sociale peut être améliorée pour ces personnes.

Actions sur le document