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La suppression du Pont de Blaton

12 janvier 2016 │ Question orale de V. WAROUX au Ministre PREVOT - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,


Votre Administration a récemment signifié aux autorités communales de Bernissart la démolition prochaine du Pont de Blaton, enjambant le Canal. Si cette démolition, pour cause de corrosion, ne soulève aucune objection, la décision de non-reconstruction de l’édifice suscite l’incompréhension et la colère des autorités communales comme des habitants. Cette décision s’avère en effet dommageable tant en en termes de sécurité que de mobilité. La Caserne des Pompiers est située dans le village voisin d’Harchies. Le détour de plusieurs kilomètres pour atteindre le village de Blaton risque de faire perdre de précieuses minutes en cas d’intervention urgente. Pour bien connaître les lieux, je peux attester que la suppression de ce pont coupera littéralement l’artère principale de connexion entre ces deux villages de l’entité, et notamment de cheminement vers la gare de Blaton. De plus, une partie de la circulation sera déviée vers le Pont d’Harchies, qui lui vient d’être reconstruit, mais qui est précédé d’un passage à niveaux. Le commissaire de Police dans son rapport sur la démolition de Blaton signale sa dangerosité :


La décision de non-reconstruction serait motivée par un trafic jugé faible. Les résultats d’un comptage effectué sur place par l’Administration laissent toutefois dubitatives les autorités locales.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous communiquer les chiffres ainsi que les jours et les heures durant lesquels ce comptage a été effectué ? Même si ces résultats montrent une faible fréquentation en chiffres absolus, une prise en compte de l’importance de cet axe pour les habitants locaux est-elle envisageable ? Il en va de la qualité de vie en zone rurale.

D’avance, merci pour vos réponses.
 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Merci, Madame la Députée, pour votre question.

D'abord, soyons très clairs, je n'ai aucune dent contre les communes ou les ponts de la région dont vous vous
faites la porte-parole. Croire un seul instant que je me réveille le matin en me disant : « Tiens, je me ferais bien
un petit pont dans cette région », c'est assez caricatural.
La circonstance : les décisions que je suis amené à prendre ne se fondent que sur les rapports qui me sont transmis par l'administration et par les experts techniciens de celle-ci. Je ne suis pas ingénieur civil, je ne suis pas ingénieur en ponts et chaussées.

Lorsque je reçois un rapport par les personnes habilitées, m'indiquant la dangerosité d'un ouvrage, la nécessité de le fermer et qu'ils se posent des questions des questions sur l'opportunité de le reconstruire, en faisant le rapport entre le coût que cela représente et le bénéfice que cela peut aussi générer au niveau de la mobilité locale. Je ne fais qu'en prendre acte à ce stade et c'est en ce sens que j'ai répondu aux questions qui m'étaient posées jusqu'à présent, en disant que la destruction du pont était indispensable au regard des critères de dangerosité.

Si l'on avait pas décidé que demain, il y avait un accident majeur, nous en serions les premiers marris et je serais le premier visé. Sur l'opportunité de la reconstruction, je n'ai fait état que d'une chose, c'est d'avoir reçu un rapport m'indiquant que ce n'était pas judicieux, puisque c'était a priori peu utilisé. J'entends bien, cette question, sur la non-reconstruction de ce pont du « risque-à-tout » – je ne l'invente pas, c'est son nom réel – la non-reconstruction du pont du « risque-à-tout » suscite manifestement beaucoup d'émois et d'émotion.
Je note actuellement que la distance à parcourir depuis le centre d'Harchies jusqu'au carrefour dit de la Bûche entre la rue du Calvaire en direction de Blaton et la rue du Paon, est de 1,2 kilomètre, et ce via le pont du
« risque-à-tout ». Tandis que via le pont de la rue de l'Industrie, le trajet est d'environ 2,2 kilomètres, soit un
supplément de 1 kilomètre. C'est ce supplément de distance de 1 kilomètre qui sera imposé aux véhicules,
notamment du service incendie de Bernissart, qui doivent se rendre à Blaton. Cela représente une minute
supplémentaire, si l'on considère une vitesse moyenne de 60 kilomètres par heure.

La question est de savoir si pour cette minute supplémentaire, il est raisonnable que la Wallonie consente à environ, à mon avis, à 4 millions d'euros d'investissement pour la réalisation de ce pont, alors que cela ne semble pas, de l'aveu de mes services, indispensable.

Je note, à titre comparatif, que depuis un an, la nouvelle caserne des pompiers a été aussi inaugurée à Namur, juste à côté des voies de chemin de fer et que cela n'a suscité aucune difficulté opérationnelle particulière à ce jour.

Il est cependant exact que ce nouveau trajet impliquera la traversée d'un passage à niveau qu'il soit situé à côté de la gare d'Harchies, ce qui peut occasionnellement entraîner un temps d'attente supplémentaire, voire une déviation nettement plus longue, en cas de fermeture de ce passage à niveau, pour quelque cause que ce soit.

Cet inconvénient n'est pas présent sur l'itinéraire passant par le pont du « risque-à-tout ».

Il existe, par ailleurs, une quinzaine de riverains à proximité immédiate du pont du « risque-à-tout » et pour eux, le trajet des tournées impliquera un supplément de distance d'environ 2,7 kilomètres en cas de suppression du pont.

Mon administration a effectué un comptage à circulation, simultanément sur le pont de la rue de l'Industrie et sur le pont du « risque-à-tout ».

Ce comptage a été effectué sur une semaine complète, 24 heures sur 24 entre le 14 et 20 septembre derniers, c'est-à-dire durant une période qui peut être qualifiée de normale, hors vacances scolaires, contrairement à ce que radio-couloir a pu raconter, et en absence de jours fériés. Et après que la circulation se soit stabilisée suite à la réouverture du pont de la rue de l'Industrie de début juillet.

Sur le pont de la rue de l'Industrie, une moyenne de 4 500 véhicules par jour a été comptabilisée, ce en
additionnant les deux sens de circulation, dont 437 poids lourds ; le même comptage sur le pont du « risque-à-tout », indique le passage quotidien de 1 760 véhicules, dont 202 poids lourds.

L'éventuelle opportunité de reconstruire le pont du « risque-à-tout » devrait donc intégrer la notion de rallongement de trajet pour certains usagers, dont les services de secours, et celle d'un enclavement plus important du village d'Harchies en cas de fermeture du passage à niveau.

C'est donc des éléments auxquels je suis sensible, à la fois la dimension intervention des services de secours et la dimension enclavement du village. Je n'ai jamais dit qu'il était hors de question de reconstruire, j'ai confirmé que j'avais reçu un rapport qui m'indiquait qu'à la lumière d'une série d'éléments, il n'était pas opportun de reconstruire.

Je ne suis personnellement fermé à rien, je dis simplement qu'il faudra, à un moment donné, faire des choix, parce que les budgets wallons ne sont pas extensibles ; choisir c'est renoncer. Si demain, il devait finalement être décidé, pour toute une série de motifs, de reconstruire le pont et donc d'abandonner l'hypothèse de sa non-reconstruction, il faut simplement se rendre compte que les 4 millions d'euros qui sont nécessaires sont 4 millions d'euros que l'on ne pourra pas mettre ailleurs sur d'autres projets de la Wallonie picarde. J'ai des demandes qui de loin excèdent évidemment les budgets disponibles et donc, c'est cet élément de rationalité, cette approche raisonnable qui doit prévaloir en la circonstance. Mais je le redis, je ne suis personnellement fermé à rien ; je n'ai pas une dent
particulière contre ce pont et contre cette région.

S'agissant par contre de l'estimation globale des budgets qui seraient nécessaires pour la réfection des différents ponts, je pense que rien que sur la dimension « ponts de la catégorie A », c'est-à-dire ceux qui représentent une dangerosité avérée – vous vous souviendrez, comme je l'ai exprimé en commission préalablement, qu'il y a plusieurs catégories de ponts :
À, B, C, D, E et F qui ont été déterminés, des plus problématiques aux moins problématiques – cela nécessiterait 46 millions d'euros d'investissements pour permettre leur sécurisation.

Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Monsieur le Ministre, merci pour ces informations. Merci pour le cheminement de la réflexion. Évidemment, la destruction est considérée comme indispensable, personne ne veut jouer avec cela.
C'est tout à fait évident. Simplement, c'est au niveau du temps et, parfois, de ce diagnostic qui a l'air de tomber,
brutalement. Je ne sais pas si des analyses avaient été faites au préalable mais il y a d'autres zones où l'on peut
aussi s'inquiéter de l'état des ponts et je ne sais pas s'il y a une évaluation régulière de leur santé physique, si je
puis dire.

En tous cas, la démolition, c'est évident. Maintenant, savoir si cela vaut la peine de reconstruire, je vous assure qu'il y a un véritable émoi dans la population. Je connais le coin, je pratique le pont pour rejoindre des personnes, des amis, des gents que je connais, et cetera.
C'est un axe important entre ces deux villages, Harchies et Blaton. On a quelque part favorisé cette mobilité au
XXe siècle et il ne s'agirait pas de prendre une option, de reculer. J'ai toujours eu ce problème de menace de
fermeture de passage à niveau et donc de complication, toujours pour les flux de mobilité.

Même si le rapport de circulation entre les deux ponts, est fort différent, l'on a quand même un trafic significatif sur le pont à démolir. Maintenant, vous avez dit qu'il n'était pas forcément hors de question de reconstruire, que vous n'étiez fermé à rien, qu'il fallait faire les bons choix. Donc cela est très important, j'imagine que aurez encore des contacts avec les autorités locales. Vous parliez, à un moment, de 4,5 millions d'euros ; il s'agit du pont design qui avait été fait. Ici, un simple pont basique, si je puis dire, ne nécessite pas un coût pareil.


Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Les estimations que mon service donne c'est entre 3,5 et 4 millions d'euros pour la reconstruction du pont.

 

Réplique de la Députée V. WAROUX

 

L'autre pont très design était à 4,5 millions d'euros. Je m'étonne qu'un simple tablier soit à ce prix-là. C'est vrai que l'administration, nous le savons, nous avons des administrations très puissantes – l'ex MET est une administration très très forte, les voies hydrauliques est une administration très forte aussi. On sait aussi pour d'autres dossiers qu'elle est très forte, mais nous savons aussi que nous avons un ministre très puissant, qui sait aussi dialoguer avec les uns et avec les autres.
 

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