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Le « Bouwmeester »

20 avril 2015 | Question orale de S. MOUCHERON au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

La Région flamande qui avait décidé de se défaire de son « Bouwmeester » - aussi appelé « maître-architecte » - est récemment revenue sur sa décision.

Elle souhaitait remplacer son « Bouwmeester » par un groupe d’experts. Toutefois, après avoir consulté les acteurs du secteur de la construction, elle revenue sur ses pas. Plus précisément, elle a pris la décision de maintenir le « Bouwmeester » et de limiter quelque peu sa liberté en raison des critiques exprimées par les acteurs consultés. Dorénavant, il agira davantage comme un manager et non comme un décideur.

Quant au groupe d’experts imaginé par le gouvernement flamand, il existera et sera placé sous les ordres du « Bouwmeester ».

La région de Bruxelles-Capitale dispose elle aussi d’un « Bouwmeester ».

C’est un acteur important de l’aménagement du territoire puisqu’il est notamment chargé d’insuffler une qualité architecturale et une ligne à la Région ainsi que de susciter des procédures de choix (concours) de qualité et ouvertes.

Ainsi, il aide les maitres d’ouvrage à garantir la qualité architecturale et paysagère des projets publics régionaux. En Région de Bruxelles-Capitale, sa mission a été étendue aux projets portés par le secteur privé ou par les communes, dès que ces projets ont un impact important sur l’espace public.

En outre, le maître-architecte fixe de vraies procédures de concours (sans passe-droits) et définit une ligne pour une architecture de qualité.

En Région wallonne, nous ne disposons pas d’un « Bouwmeester ». Je souhaiterais, Monsieur le Ministre, connaître vos intentions à ce sujet. Avez-vous déjà eu l’occasion de dégager les avantages et les inconvénients pour la Région wallonne et les acteurs du secteur de la construction de disposer d’un maître-architecte ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour votre attention ainsi que pour les réponses que vous accepterez de fournir.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

Madame la Députée, la promotion de projets contemporains de qualité en Wallonie constitue une de mes préoccupations majeures. En effet, les réponses à apporter aux nouveaux défis d'aménagement du territoire des années à venir nécessitent de la réflexion, de la recherche et surtout de l'innovation. Il s'agit aussi d'apporter des réponses adéquates en matière de qualité du cadre de vie et de qualité environnementale via des configurations de quartiers et de typologie architecturale : convivialité des espaces publics, quartiers intergénérationnels, matériaux innovants, gestion de déchets, réponses énergétiques.
 

Vous avez cité dans votre question l'idée plutôt d'un manager. Moi, je vois plus les choses comme cela. Les
secteurs privés, les demandeurs en général, craignent l'arrivée de quelqu'un qui aurait toute liberté pour
décider sur l'ensemble de la Wallonie de ce qui peut être bien, de ce qui ne l'est pas. C'est déjà un reproche que l'on fait parfois au fonctionnaire délégué. Là, on aurait un superfonctionnaire délégué que l'on espère
compétent. Mais, de toute façon, il y a toujours une part de subjectivité dans toutes ces décisions relatives à l'urbanisme. C'est sans doute la difficulté que craignent certains secteurs, c'est d'avoir quelqu'un qui oriente pendant des années l'urbanisme dans une Région sans véritablement de limite de ses pouvoirs.
 

Cette promotion d'une architecture de qualité est aussi portée par le futur CoDT. Ce dernier préconise une
approche par projet et développe des outils non plus réglementaires mais d'orientation, permettant davantage de latitude. C'est une porte ouverte à la manière dont les fonctionnaires délégués pourront traiter les dossiers à l'avenir, en parlant plus d'orientation et un peu moins de règlement.
 

Avant de décider de l'intérêt d'un bouwmeester ou maître-architecte, il me semble important d'analyser la
plus-value qu'il a apportée tant en Flandre qu'à Bruxelles.
 

L'administration a organisé, en 2014, une rencontre avec la Région bruxelloise sur ce thème afin de prendre
connaissance des pratiques mises en place au travers de son travail qui porte sur tous les projets régionaux publics.
 

La Direction générale de l'aménagement du territoire a également commencé à analyser les missions du
maître-architecte en Région flamande, qui portent sur la recherche de la haute qualité architecturale, aussi bien pour les projets architecturaux que les infrastructures publiques.
 

S'inspirant de la politique architecturale de la Fédération Wallonie-Bruxelles relative principalement aux bâtiments culturels, l'administration réfléchit à la mise en place d'une structure d'aide à la conception
architecturale de qualité. On en revient à cette notion de manager.
 

Mener une politique qualitative active de l'architecture publique et privée permet de développer le patrimoine architectural et urbanistique de la Wallonie. Il s'agit de renforcer les conditions nécessaires pour la réalisation de bâtiments et espaces publics contemporains de haut niveau. Développer cette politique permettra aussi d'améliorer la compétitivité
internationale des secteurs d'activités wallons liés au bâtiment.
 

On est encore dans une phase de réflexion sur le fait de savoir s'il faut un poste de ce type et pour faire quoi exactement, si l'on veut éviter les reproches liés à une grande liberté qu'aurait un superfonctionnaire délégué à l'échelle du territoire wallon.

Réplique de la Députée S. MOUCHERON

 

Monsieur le Ministre, merci pour votre réponse. La réflexion est intéressante puisque les critiques qui avaient été faites au départ, par rapport à un bouwmeester qui était plus un décideur, n'ont pas permis de le supprimer puisque la Flandre est revenue en arrière et l'a réinstallé avec ce rôle de manager. Ce que je propose, c'est plutôt ce rôle-là. Un superdécideur en aménagement du territoire, on sait que ce n'est pas forcément la bonne solution.
 

J'entends que l'on y réfléchit. Cela peut-être un atout, mais il faut prendre le temps de l'analyse des
avantages et des inconvénients. Dans le sens où on l'imagine, à savoir comme plutôt un manager, je pense
que cela peut avoir un atout important pour la qualité architecturale de notre Région.
 

 

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