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Le développement des poulaillers durables

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5 novembre 2018 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

 Monsieur le Ministre,


Devant la demande des consommateurs de mettre fin à l’élevage en batterie, des initiatives de plus en plus nombreuses voient le jour afin de proposer des alternatives, je pense notamment au projet de poulailler mobile développé par un producteur de Sprimont que vous aviez pu visiter il y a quelques mois.
Dernièrement, la société néerlandaise Kipster, qui se présente comme l’élevage de poules le plus durable et respectueux de l’environnement, a annoncer son intention d’installer une unité de production en Flandre l’année prochaine, entamant de la sorte son implantation en Belgique.


La société évoque la qualité des installations développées qui comptent trois fois moins de poules qu’une entreprise traditionnelle et permet aux animaux d’évoluer dans une cour, à l’air libre, sous la lumière du jour.

Monsieur le Ministre :


- Avez-vous connaissance d’autres projets de développement de cette société, notamment en Wallonie ?
- Pouvez-vous faire le point sur les autres systèmes plus durables mis en place, je pense notamment au poulailler mobile ? Quelles sont les aides que les pouvoirs publics apportent à leur développement ?
- Pouvez-vous faire le point sur l’accompagnement de la transition de nos producteurs de poules en batteries ? Combien ont entamés une reconversion ? Un accompagnement individualisé de chaque exploitant est-il prévu afin de permettre de trouver pour chacun la meilleure solution de reconversion ?

Je vous remercier pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, sur la base du règlement européen 589/2008 portant sur les normes de commercialisation applicables aux œufs, la société Kipster fournit des œufs de poules élevées au sol. Ce mode d'élevage correspond au code 2, pour lequel les exigences minimales rencontrent les besoins fondamentaux de bien-être des poules pondeuses élevées en liberté dans un bâtiment fermé avec, notamment, une densité maximale de neuf poules par mètre carré.

La différenciation de Kipster porte principalement sur l'abondance de lumière naturelle, la ventilation naturelle du poulailler et un accès à un espace extérieur.

Malgré ces améliorations, ces élevages ne rencontrent pas les exigences propres au code 1, pour les poules élevées en plein air, car ils ne prévoient pas de parcours extérieur de quatre mètres carrés disponibles par poule.

À l'intérieur, ils ne rencontrent pas non plus les exigences du code 0, c'est-à-dire l'élevage bio, qui prévoit une densité maximale de six poules par mètre carré dans les bâtiments.

Seule la Flandre est actuellement concernée par le développement de ce système qui peut accueillir jusque 96 000 pondeuses.

La Wallonie s'est orientée, vous le savez, de longue date, vers des élevages alternatifs, que ce soit en élevage au sol, en élevage en plein air ou en élevage bio.

Quant au poulailler mobile, il est une déclinaison à petite échelle de l'élevage en plein air ou en bio. Son développement est soutenu dans le cadre des aides aux investissements, comme les poulaillers fixes en bio ou en plein air.

Parmi les neuf élevages wallons de poules pondeuses en cages aménagées, un éleveur a commencé sa reconversion vers l'élevage au sol et nos services sont bien sûr disponibles pour accompagner l'ensemble des élevages dans leur transition. 

 

Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse qui permet de souligner les effets marketing de certaines marques qui annoncent se positionner sur le durable alors qu'ils ne le sont pas.

Je pense qu'il est également important – et c'est sans doute l'une des missions de l'APAQ-W – de faire davantage connaître encore les normes de durabilité, les normes de respect de l'environnement et de bien-être animal en la matière. Je pense vraiment que, par rapport à des effets d'annonce comme celui que l'on a pu lire dans la presse, il faut raison garder et surtout alimenter une information positive via l'APAQ-W. C'est son rôle.

Par ailleurs, je note avec satisfaction qu'au moins un premier éleveur est en reconversion et accompagné. J'ose espérer que d'autres le seront.

Je pense qu'une communication positive de la part de vos services à l'attention de ces producteurs serait également intéressante parce que l'objectif, c'est évidemment de faire transformer nos modes de production et ne pas réduire ou arrêter des producteurs.

Je vous remercie. 

 

 

 

 

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