Le devenir de la biométhanisation
23 octobre 2017| Question orale de V. WAROUX au Ministre CRUCKE - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
Tout d’abord, je vous félicite pour votre décision d’abandonner le méga projet de biomasse wallon, une véritable ineptie tant du point de vue environnemental que financier. Je profite de l’occasion pour rappeler que je m’y suis toujours opposée.
Pour poursuivre sur les inepties, qu’en est-il d’autre projet, celui de biométhanisation porté par l’intercommunale Ideta à Leuze-en-Hainaut ? Je ne vous ferai pas l’injure de vous expliquer ce projet de biogaz, sur une commune voisine de la vôtre. Malgré les critiques y adressées, le « Directeur des équipements des participations et énergie » de l’intercommunale veut toujours y croire. Il parle d’une « 1ère en Belgique », et dit avoir besoin d’un cadre wallon pour avancer.
Monsieur le Ministre,
- Partagez-vous la position de vos collègues en charge de l’Agriculture et du Développement durable, selon lesquels l’utilisation de cultures alimentaires (betteraves et maïs) à des fins non alimentaires pose des questions sociétales, et ne devrait être employée que de manière complémentaire ?
- Quel est le « cadre » wallon manquant pour le développement de la filière biogaz ? Avez-vous l’intention de légiférer, et si oui, dans quel sens ?
- Cette filière répond-elle à des exigences suffisantes de durabilité (risque d’érosion et de dégradation des sols) pour prétendre à l’octroi de certificats verts ?
- Quelle est la part de la biométhanisation dans les objectifs wallons à atteindre en termes d’énergie renouvelable ?
Je ne peux que vous inviter, Monsieur le Ministre, à faire preuve de prudence, afin d’éviter un phénomène de « greenwashing », dont l’objectif principal serait de garantir des rentrées financières à une intercommunale en difficultés, par le biais de subventions wallonnes, sous couvert d’une étiquette « verte » fictive. Ce type d’énergie stimule l’agriculture industrielle, usant et abusant de pesticides, et n’incite pas la reconversion des exploitants agricoles vers des techniques moins dangereuses pour la santé et l’environnement.
Je vous remercie.
Réponses et répliques voir lien ci-dessous :
nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2017_2018/CRAC/crac21.pdf