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Le diagnostic de la maladie de Lyme en Wallonie

04 octobre 2016 | Question orale de C. LEAL au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le ministre,

En Belgique, on estime que les tiques sont responsables d’un gros millier de cas de malade de Lyme chaque année. Pourtant, selon Valérie Obsomer, chercheuse à l’UCL, ces chiffres officiels sont largement sous-estimés. Elle évoque près de 20.000 cas de borréliose pour 2014. Des chiffres qui interpellent au vu dégâts que peut causer cette pathologie.

En France, un groupement de 100 médecins s’est créé afin de tirer la sonnette d’alarme. Ce type d’infection étant sous diagnostiqué et peu reconnu, les professionnels de la santé sont de plus en plus souvent confrontés à des patients désespérés, qui errent d’hôpital en hôpital sans pouvoir mettre de nom sur leur mal. La maladie de Lyme, sous sa forme chronique, peut causer, des années après la morsure de la tique, des paralysies, des pertes de mémoire, de la démence. Certains malades, en détresse morale mais aussi socio-professionnelle, vont jusqu’au suicide. Ces médecins français souhaitent que la maladie de Lyme chronique soit officiellement reconnue et que les tests de diagnostic soient revus et améliorés.

Qu’en est-il en Wallonie ? Une étude sur deux ans a été entamée en 2015 par les instituts de santé belge et néerlandais. Menée sur 1000 personnes mordues par une tique, elle permettra d’aboutir ou pas à une reconnaissance ou pas de la maladie de Lyme chronique. Où en est cette étude ?

Cette question est cruciale. Car pour l’instant, en raison du diagnostic difficile à établir, l’INAMI n’intervient qu’au moment de la morsure, lorsque celle-ci est avérée. Or, la borréliose peut se déclarer des années après la morsure et devenir très invalidante au quotidien.

En Wallonie, des financements publics sont-ils prévus afin de faciliter le diagnostic concernant cette affection ? Ne serait-il pas utile de mettre en place des unités hospitalières spécialisées ainsi qu’un système de surveillance de la maladie plus efficace pour déterminer le nombre exact de patients concernés ?

Merci pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, concernant la maladie de Lyme et le « millier » de cas de malades évoqués chaque année, je
suppose que vous vous référez aux cas recensés au travers de la surveillance sentinelle réalisée par l'Institut
scientifique de santé publique qui rend compte des résultats de tests sérologiques positifs récoltés au travers
d'un réseau de laboratoires cliniques et au travers du centre national de référence pour la borréliose. Pour rappel, un réseau sentinelle signifie que tous les laboratoires belges ne participent pas à cette surveillance. L'objectif de la surveillance par ce réseau est donc de suivre une tendance au cours du temps.

Différentes sources d'informations existent déjà actuellement et sont d'ailleurs consultées pour décrire l'épidémiologie de cette pathologie. Citons le réseau vigie des médecins généralistes, auprès duquel des
études successives estiment qu'environ 10 000 patients par an consultent leur généraliste pour un érythème
migrant. Une prise de sang n'est pas recommandée pour ces patients et ils n'apparaissent pas dans les statistiques des laboratoires. Une nouvelle étude est en cours au niveau de ce réseau. De plus, selon les données
cliniques du SPF Santé publique, entre 200 et 300 personnes environ seraient hospitalisées chaque année en raison de la maladie de Lyme.

Une étude de séroprévalence réalisée par l'Institut scientifique de santé publique, dont les résultats ont été
présentés en mai de cette année, montre un taux de séropositivité aux environs de 1 % dans la population,
étude basée sur un échantillon de 3 217.

Ce taux n'est pas surprenant dans la population générale sachant que le taux de positivité des sérologies chez une population a priori exposée aux morsures de tiques est de 2 %. Il est important de rappeler qu'un résultat sérologique positif indique que la personne a été un jour en contact avec la bactérie Borrelia burgdorferi et non pas qu'elle est malade, les anticorps restant positifs de nombreuses années.

Pour en revenir au réseau des laboratoires vigies, en 2013 et 2014, le nombre de demandes de sérologies pour Borrelia burgdorferi réalisées par les laboratoires vigies a fortement augmenté, entraînant une augmentation conséquente du nombre de résultats sérologiques positifs dans les trois Régions du pays. Le taux de positivité, c'est-à-dire le ratio entre le nombre de positifs et le nombre total de tests est resté, pour sa part, stable et fluctue en effet autour de 2 %.

Enfin, le financement des tests diagnostiques est une prérogative du niveau fédéral et non pas de la Wallonie.


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Je remercie M. le Ministre pour toutes ces informations. C'est rassurant de voir que les résultats sérologiques restent plus ou moins stables, aux alentours de 2 %, mais il est vrai que des personnes qui, sérologiquement, sont positives et qui ont encore des anticorps ont été en contact avec la borréliose, mais ne déclarent pas pour autant la maladie.

Je voulais attirer l'attention parce qu'au sein du SPW on a beaucoup travaillé avec le SPMT et la DGO3 pour les forestiers qui étaient confrontés à ces problèmes de morsures de tiques. Nous sommes parvenus à établir un
rapport qui explique comment il faut réagir en cas de morsures de tiques. Il faut étaler ce genre d'informations au niveau de la prévention. Encore maintenant, des gens sont mordus par ces tiques et ne savent pas toujours
comment réagir. Le diagnostic au niveau médical ne se fait pas toujours en corrélation avec un bon diagnostic de cette maladie qui porte à conséquence. Ces tiques ne transmettent pas uniquement une bactérie, mais peuvent
transmettre aussi des virus, des champignons. De cette petite bête, des conséquences sont importantes.

Je voulais attirer aussi l'attention sur le fait que le 24 octobre 2016 se tiendra à l'UCL une conférence sur la maladie de Lyme et l'origine infectieuse des maladies chroniques. Je pense que ce serait très intéressant de se
pencher, de travailler sur ce problème qui est souvent négligé ; on pense qu'une petite bête, ce n'est pas trop grave, on a une rougeur, il suffit de désinfecter et c'est tout. Il faut aller au-delà.
 

 

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