Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales Le radicalisme d’extrême-droite

Le radicalisme d’extrême-droite

— Mots-clés associés : , ,

21 octobre 2019 | Question orale de F. DESQUESNES au Ministre-Président DI RUPO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre-Président,


La presse relayait le 11 octobre dernier que 2848 personnes figureraient dans une base de données de la police pour leurs liens avec des factions d’extrême-droite considérées comme des « groupuscules ou phénomènes à suivre ». Par ailleurs, d’après une analyse de l’OCAM, les idées d’extrême-droite sont en recrudescence en Belgique et deviendraient même courantes… L’OCAM n’exclurait aussi pas qu’un loup solitaire puisse passer à l’acte, à l’instar du tireur ayant récemment visé une synagogue en Allemagne…


Monsieur le Ministre-Président, la Région wallonne, comme toutes les entités de ce pays, a un rôle à jouer en matière de lutte contre le radicalisme.


Ceci appelle les questions suivantes :


1. Avez-vous pris contact avec votre collègue Ministre fédéral de l’Intérieur afin de déterminer si, parmi ces 2848 personnes, certaines sont employées par le SPW, un OIP ou des pouvoirs locaux wallon ? Si oui, quelles informations pouvez-vous nous communiquer en la matière ?
2. Le Référent Radicalisme pour la Wallonie, créé par les Gouvernement précédents, vous a-t-il informé d’une quelconque recrudescence des idées d’extrême-droite ?
3. L’offre de formation en prison et à la sortie de prison développée par les précédents Gouvernements a-t-elle permis de faire remonter comme information une recrudescence des idées d’extrême-droite ? Si oui, le Gouvernement va-t-il adapter lesdites formations pour coller à cette menace nouvelle ?

D’avance, je vous remercie.

 

Réponse du Ministre-Président DI RUPO

 

Monsieur le Député, pour ce qui concerne les contacts avec le Fédéral, prenant connaissance de l'information que vous indiquez par voie de presse, la référente radicalisme du SPW a pris contact avec l'OCAM, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace, le service fédéral. L'OCAM a transmis une information générale sur le phénomène du radicalisme d'extrême droite.

D'ailleurs, si vous souhaitez avoir les diaspositives que l'OCAM a remises, je peux vous les faire parvenir.

La structure de concertation mise en place dans le cadre du Plan d'action Radicalisme, dit plan R, entre les services fédéraux et les entités fédérées est la task force nationale. Celle-ci se réunit mensuellement et la référente radicalisme y participe en tant que représentante de la Région wallonne. Lors de la dernière réunion de cette task force nationale, cette question n'a pas été abordée.

Quant à la présence d'agents régionaux ou locaux dans la liste, cette liste policière n'a pas pour vocation à être transmise aux entités fédérées. A fortiori le ministre-président en charge des politiques de prévention du radicalisme, ainsi que la référente radicalisme de l’administration, ne sont pas destinataires de ce type d’information.

Dans l’état actuel, aucun signalement ne nous a été communiqué à ce jour.

En termes de pratiques que j’ai connues, généralement, ce sont les bourgmestres. Quand j’étais bourgmestre, nous recevions des informations particulières. C’est en général la délocalisation. Au-delà du travail de suivi, réalisé par les autorités fédérales, il y a une attention toute particulière qui se fait au niveau local, sous l’autorité du bourgmestre, avec les polices locales.

Quant à la recrudescence des idées d’extrême droite, la référente radicalisme m’informe qu’après les analyses de l’OCAM, la scène d’extrême droite, dit-elle, est relativement étriquée et de nombreux groupes ont un caractère éphémère dans l’état actuel des choses. L’évaluation de la menace terroriste de l’extrême droite violente est actuellement fixée par l’OCAM à 1 sur une échelle de 4, comme vous le savez. Une telle menace terroriste peut émaner d’un individu d’une manière inopinée au coin de la rue, donc les risques ne sont jamais nuls.

Pour ce qui relève des formations en prison et à la sortie de prison, le précédent Gouvernement a adopté un plan de prévention des radicalismes violents en février 2019, prévoyant notamment des actions de formation en prison et à la sortie. Une première évaluation de ces actions est prévue pour 2020. Celle-ci sera organisée en concertation avec le Comité de prévention des radicalismes violents. Ce comité d’ailleurs rassemble des correspondants de chaque direction générale du SPW, plusieurs OIP ou UAP. Une première réunion a été organisée en mai 2019. Ils devraient se réunir prochainement pour organiser le travail à venir au cours de la législature, notamment en vue de dresser un bilan des actions réalisées dans l’ensemble des compétences de la Wallonie et de proposer d’éventuels ajustements au plan.

Bien entendu, je ne manquerai pas de vous tenir informés si vous revenez avec le sujet.

 

Réplique du Député DESQUESNES

 

Je remercie M. le Ministre-Président pour sa réponse. Bien volontiers, j’accepte la transmission des diapositives de l’OCAM sur le sujet. Je pense que c’est intéressant de pouvoir en prendre connaissance.

Je me réjouis que, effectivement, le lien entre la référente radicalisme et votre cabinet, et vous-même, est établi. C’est important, parce que c’est un sujet qui me semble malheureusement rester extrêmement prégnant et extrêmement d’actualité. On espère toujours que les choses ne vireront pas dans un côté dramatique. Ce qui s’est passé récemment également dans une préfecture de police à Paris montre que nous ne sommes à l’abri d’aucune action individualisée. Je m’étonne quand même quelque peu que le niveau fédéral ne donne pas des informations par rapport à des personnes qui pourraient être employées au niveau de la Région wallonne, d’autant que certaines fonctions et certains postes, très concrètement, au sein des services du SPW ou des organismes d’intérêt public y dépendant, sont des postes sensibles en matière de sécurité civile notamment. Je trouve que, en la matière, il me semble qu’on devrait réagir au niveau wallon pour signaler que cette non-transmission de noms, cette non-information peut comporter des risques par rapport aux fonctions vitales que la Région assume dans certains services. Je veux penser, par exemple, dans le secteur de l’eau, des voies hydrauliques ou autres encore. J’espère qu’on pourra y être attentifs.

En ce qui concerne bien sûr l’important travail ou l’importantissime travail à mener en matière de retour vers une vie normale des détenus, je ne manquerai pas de revenir vers vous, Monsieur le Ministre-Président, dans le courant de l’année prochaine, puisque vous avez fait écho d’une évaluation en la matière.

 

Réponse du Ministre-Président DI RUPO

 

Je ne voudrais pas laisser croire que le Fédéral ne ferait rien.

La procédure est la suivante : soit le bourgmestre, en l’occurrence, ce serait le bourgmestre de Namur, soit le gouverneur de la province, si ces personnes ont l’information selon laquelle il pourrait y avoir une difficulté avec une personne dans un organisme, quel qu’il soit, dans un lieu, quel qu’il soit, il leur appartient alors de prendre langue avec cet organisme si nécessaire.

La procédure est du Fédéral vers le local. Elle ne passe pas par le niveau régional, cela va directement au niveau du bourgmestre ou au niveau du gouverneur qui, l’un et l’autre, ont des responsabilités de police. Voilà dans l’état actuel des choses.

 

Réplique du Député DESQUESNES

 

J’entends votre précision, Monsieur le Ministre-Président.

Pour autant que l’information complète sur les responsabilités de ces personnes éventuelles au sein des services du SPW ou d’organismes d’intérêt public leur ait été communiquée. Je trouve en tout cas... Au moins, cette information-là, cette croisée des données, puisse parvenir au bourgmestre et au gouverneur. On ne peut pas demander au bourgmestre et au gouverneur d’agir de façon préventive à l’égard d’employeurs dont ils n’ont pas connaissance. Je souhaiterais vraiment que la référente radicalisme de la Wallonie puisse au moins faire remonter cette interpellation-là. Je ne veux pas qu’on mette en place des responsabilités qui viennent – j’ai bien entendu ce que vous m’avez dit – détricoter ce qui se fait, mais je veux m’assurer que l’information circule correctement et de façon complète, puisque visiblement il y a une liste très précise qui existe et il y a quand même aujourd’hui 20 000 personnes qui travaillent pour la Région wallonne et les organismes qui en dépendent. 

Actions sur le document