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Le redéploiement de la diplomatie de la Wallonie au niveau international

13 février 2019 | Question orale de V. BOURGEOIS au Ministre-Président BORSUS - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Fin 2017, le Gouvernement wallon annonçait le lancement d’une réflexion stratégique globale tant au niveau de WBI que de l’AWEX sous la forme d’Etats généraux pour redéfinir les priorités et la vision de la Wallonie à l’international ainsi que les missions et le catalogue de services de ces deux institutions afin de mieux répondre aux enjeux internationaux et géopolitiques actuels.

Cette démarche s’inscrit dans le redéploiement de la diplomatie de la Wallonie au niveau international, au bénéfice de son développement économique, social, culturel et environnemental et de celui de ses pays partenaires, alors que la situation mondiale et européenne est aujourd’hui plus changeante qu’il y a quelques années.

Monsieur le Ministre, pourriez-vous faire le point sur l’état de cette réflexion stratégique globale ? Quelles en sont les grandes avancées pour notre diplomatie wallonne ? Quelles sont les nouvelles priorités, vision et missions de la Wallonie à l’international ? Pourriez-vous aussi faire le point sur les fermetures et ouvertures d’agences à l’étranger, récemment réalisées et prochainement envisagées ?

En outre, plusieurs acteurs internes et observateurs externes ont récemment émis des critiques sur la gestion interne de WBI, son manque de visibilité sur la scène internationale, voire un effacement progressif de WBI face à l’AWEX. La double casquette de l’administratrice générale est également remise en cause.

Monsieur le Ministre, que répondez-vous face à ces différentes craintes ? Comment évaluez-vous l’action et la visibilité de l’AWEX et de WBI sur la scène internationale ? Comment évaluez-vous la gestion interne de ces 2 organes, en particulier la gestion du personnel ? Selon vous, comment doit s’imbriquer le commerce extérieur avec les autres éléments des relations extérieures, comme la diplomatie, les droits humains, l’environnement, le social, la santé, l’agriculture, la recherche scientifique, etc. ?

Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

 

Réponse du Ministre-Président BORSUS

 

Merci, Madame la Députée, pour cette intéressante question, qui intervient, de surcroît, à un moment tout à fait particulier de ce travail à la fois de redéploiement de notre diplomatie, mais aussi d'introspection de la part de WBI.

Votre question vise, par ailleurs, des champs multiples. Elle me permet de faire un point global sur notre stratégie internationale. Excusez-moi d'être synthétique, mais je me tiens évidemment à votre disposition sur certains des aspects dans l'ensemble du dossier que nous évoquons.

Tout d'abord, les états généraux de WBi ont été mis en place afin de répondre de façon aussi efficace et adéquate que possible, à la fois aux évolutions du contexte international, aux ambitions de la Wallonie et, par ailleurs, aux besoins d'évaluation de nos dispositifs.

Ces états généraux ont été lancés dès le mois de juillet 2018 et ils s'étendront jusqu'en juin 2019, en profitant aussi de l'expérience des états généraux de l'AWEx, dont les ateliers internes de mise en œuvre vont débuter, quant à eux, très prochainement.

Je tiens à saluer ici, à la fois le travail mené par les équipes de WBI et de l'AWEx, qui s'investissent de façon très approfondie dans cette démarche prospective.

Dans la conduite de ce process de réflexion sur les enjeux prioritaires pour les années à venir, WBI se fait épauler par un bureau de consultance, en l'espèce, Akkanto.

Cette réflexion portera aussi sur l'évolution organisationnelle de WBI et sur l'approche usager.

Le travail se déroule et se déroulera en trois phases :

- d'une part, une analyse des attentes tant des agents de WBI que de l'ensemble des parties prenantes ;

- une phase de définition de la vision à partir de ces attentes ;

- une phase de traduction opérationnelle et organisationnelle de WBI pour atteindre les objectifs ainsi prédéfinis.

La première phase portant sur l'analyse des attentes vient de s'achever. Akkanto a rendu compte au Comité de pilotage, tout récemment, c'est-à-dire le 29 janvier dernier, de ses travaux. Cette première phase a comporté une enquête en ligne auprès de nombreux opérateurs en Wallonie-Bruxelles ainsi que des agents de WBI et, par ailleurs, neuf tables rondes et une série d'interviews avec moi-même ont été organisées.

De manière globale, il ressort de cette première phase que WBI est bien perçu. D'après l'enquête en ligne, 90 % des usagers se déclarent satisfaits, voire très satisfaits de l'outil.

Tant en interne qu'en externe, les attentes des parties prenantes portent plutôt sur le « comment » que sur le « quoi », c'est-à-dire : comment mieux réaliser les missions de WBI à l'avenir ? Ce sont des questions singulièrement de complexité administrative, voire de lourdeurs administratives, de visibilité dans la communication, d'une meilleure circulation de l'information, d’une meilleure coordination entre les services de décloisonnement de ceux-ci qui devront, nous dit-on, trouver réponse et, ce, même si de nouvelles procédures sont d'ores et déjà en train de se mettre en place au sein de WBI pour répondre à ces défis.

La deuxième phase des états généraux de WBI, permettant de définir la vision, est lancée, elle vient de débuter. C'est la deuxième étape que j'évoquais.

Concernant l'aspect diplomatique, ma volonté est de renforcer notre présence à l'international et de développer une vision coordonnée de nos outils publics. Nous avons d'ailleurs œuvré dans ce sens puisque, depuis l'installation de ce Gouvernement, nous avons réactivé le réseau diplomatique WBI, et ce, dès mai 2018. On le sait, lorsque nous avons pris nos fonctions, un tiers des postes de notre réseau était vacant, dépourvu de diplomates pour y exercer leur mission.

On a supprimé aussi la fonction de haut représentant pour gagner en transparence et en lisibilité de notre représentation externe.

Trois, nous avons lancé un nouveau concours diplomatique avec le concours du Selor, qui débutera, dans les toutes prochaines semaines, pour permettre alors de nous constituer une réserve de futurs nouveaux diplomates.

Quatre, nous avons lancé le mouvement diplomatique, puisque ce mouvement diplomatique va s'exercer maintenant, en 2019. Pour rappel, le dernier mouvement diplomatique remontait à 2012.

On a souhaité vraiment pourvoir aux fonctions, réactiver, relancer le concours ; bref, nous mettre en plein état d'action par rapport à cela.

Concernant nos réseaux WBI-AWEx, à l'international, les décisions du Gouvernement en 2018 ont acté la fermeture des délégations de Prague et d'Alger, mais aussi l'ouverture d'un point focal à Kigali, avec un agent AWEx et de deux bureaux WallonieBruxelles avec des conseillers diplomatiques à Bogota et aussi à Buenos Aires.

Le réseau des bureaux économiques et commerciaux a connu des fermetures : Damas, Aix-la-Chapelle, Bratislava, Ljubljana, Atlanta, Aman, Bilbao, Helsinki, Montpellier, Osaka, Tachkent, Bologne, Lille et Maastricht, mais aussi des ouvertures : à Djakarta, à Téhéran, à Moscou, Singapour et au Panama.

Vous observerez donc, à la fois toute l'énergie que nous avons mise, de concert avec Mme Delcomminette, avec Pierre-Yves Jeholet en charge du département économique et de l'AWEx.

Il est nécessaire, me semble-t-il, de continuer à adapter nos réseaux à l'étranger, de manière à ce que notre présence diplomatique, notre coopération thématique, sectorielle et économique soit aussi forte, aussi efficace, aussi récurrente que possible.

Notre volonté est aussi d'apporter des synergies entre nos institutions publiques qui œuvrent à l'international. On préserve, évidemment, les objectifs de chacun, mais le but est de travailler ensemble dans une approche coordonnée.

Quid – et j'en termine par là, Monsieur le Président – en ce qui concerne précisément ces synergies et la question de double casquette ? Concernant les synergies entre AWEx et WBI et le management, l'écosystème WBI-AWEx, opérant sous un même management, vise l'efficience et permet de partager à la fois un certain nombre de ressources, bien sûr de connaissances, mais aussi une vision tout en pratiquant des économies d'échelle.

Les synergies entre WBI et AWEx constituent une force dont nous ne pouvons nous priver.

L'importance d'avoir une seule direction entre dans cette logique. L'unicité de gestion entre AWEx et WBI à laquelle je tiens s'avère opportune à plus d'un titre, à la fois pour augmenter la visibilité, l'impact de la Wallonie de leurs opérateurs pour offrir une synergie dans la gestion des différents réseaux, pour délivrer des messages homogènes, pour organiser des missions en commun, et cetera.

Par ailleurs, cette dynamique et aussi celle qui l'incarne, c'est-à-dire Mme Delcomminette, ont été évaluées positivement tant par mon Gouvernement que par celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. P

Enfin, la transversalité de gestion AWEx-WBI facilite l'organisation des missions, la présence de nos acteurs qu'ils soient scientifiques, académiques, économiques ou encore culturels, par exemple.

Ceci permet aussi de mettre en avant un certain nombre de nos atouts, de nos expertises, de nos talents et d'être mieux référencés à l'international.

J'en suis le témoin, à la fois lors de mes nombreuses visites, dans un certain nombre de nos bureaux de représentation diplomatique, lors de mes contacts à la faveur des visites d'État ou lorsque nos délégués à l'international, au sens large, sont de retour au pays. Je n'ai pas manqué de les rencontrer, notamment à cette occasion.

Par ailleurs, l'on s'inscrit de la sorte, me semble-t-il, bien dans la vision qui est la nôtre, c'est-à-dire une Wallonie active, ouverte à l'international, qui maîtrise ses coûts, qui respecte l'identité de chacune des missions de nos différents acteurs à l'international. Je serai vraiment très très attentif à la conclusion de ces états généraux pour tenter d'intégrer un maximum des recommandations dans le cadre de notre déploiement.

Voilà, Monsieur le Président, j'ai été un peu long, mais vous savez à quel point cette matière est passionnante et je me suis un peu laissé aller.

 

Réponse du Ministre-Président BORSUS

 

Je donne la copie à Madame, comme cela s'il y a des questions complémentaires, je suis à votre disposition et mon collaborateur, M. Rémy Leboutte, que je salue en cette circonstance, l'est tout autant.

 

Réplique de la Députée BOURGEOIS 

 

C'est gentil, merci. Merci, Monsieur le Ministre-Président, pour toutes ces informations, les nouvelles procédures mises en place, la deuxième phase en cours, l'adaptation, l'optimisation des agences pour les rendre plus efficaces.

Néanmoins, Monsieur le Ministre, je tiens quand même à être un tout petit peu alarmiste, et j'insiste un petit peu, pour signaler que des sources de mécontentement, il en existe quand même au sein et même en dehors de WBI. D'ailleurs, les parlementaires de votre parti n'étaient d'ailleurs pas les derniers à les pointer du doigt, la semaine dernière, lors des auditions au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Vous l'avez signalé, vous allez être attentif, mais j'ai envie d'insister encore sur deux points. Le premier, c'est vraiment que vous suiviez la mise en œuvre des mesures auxquelles s'est engagée l'administratrice générale. Nous vous soutiendrons dans cette voie, en essayant que celle-ci ne soit pas renvoyée après les élections.

Il est également plus que nécessaire de clarifier les rôles, vous l'avez signalé également, avec toute une série d'avantages, comme une économie d'échelle, mais il me semble que la suppression de cette double casquette, finalement, est inévitable. Tout cela, dans le seul et unique but de redorer notre image à l'international. 

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