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Le risque de perte du label UNESCO pour le Beffroi et la Cathédrale de Tournai

17 décembre 2018 | Question orale de V. WAROUX au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Récemment, je vous interrogeais sur l’alerte Patrimoine déposée chez Icomos international, en lien avec l’UNESCO, concernant le Pont des Trous à Tournai. Vous m’indiquiez avoir prévu de recevoir les représentants d’ICOMOS avec votre collègue, le Ministre Di Antonio.


Depuis lors, le 29 novembre exactement, Icomos a publié officiellement son alerte Patrimoine. Sur leur site internet, à propos de cette rencontre, figure ceci : « Lors des présentations faites à cette réunion, l'ICOMOS a compris que le projet de développement concernait les zones tampons des deux sites du patrimoine mondial à Tournai. Dans ce contexte, l'ICOMOS a encouragé les autorités wallonnes à informer le Centre du patrimoine mondial dès que possible de ce projet, en référence à l'article 172 des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial. » Une lettre vous a été envoyée à ce sujet le 20 novembre.


De plus, une autre plainte a été déposée auprès de la Commission belge francophone et germanophone pour l’UNESCO, motivée par la problématique du Pont des Trous et des travaux en cours ou déjà réalisés situés dans le périmètre de protection Unesco de la Cathédrale de Tournai et du Beffroi. Selon l’initiateur de cette plainte et de l’Alerte Patrimoine, l’enquête UNESCO pourrait aboutir au déclassement du Beffroi et de la Cathédrale de Tournai, ce qui serait pour le moins catastrophique. Pour rappel, en 2009, la vallée de l’Elbe à Dresde (Allemagne) a perdu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, suite à la construction d'un pont à quatre voies au cœur de ce paysage culturel.


Dès lors, Monsieur le Ministre, quels que soient les aspects économiques, les subsides et délais européens liés à l’élargissement de l’Escaut, dont nous avons tous connaissances, sur les aspects purement patrimoniaux :
- Avez-vous informé le Centre du patrimoine mondial sur le projet en cours, tel que préconisé par les représentants d’ICOMOS ? Si oui, quelle est sa réaction ?
- Avez-vous connaissance de la plainte auprès de la Commission belge pour l’UNESCO ?
- Avez-vous évalué les risques de perte de l’inscription UNESCO pour deux des éléments emblématiques de Tournai que sont le Beffroi et la Cathédrale ?
- Une réflexion est-elle en cours à ce sujet ? Si oui, l’application d’un moratoire sur les travaux en cours est-elle à l’ordre du jour ?

Merci pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, concernant votre dernière question, le Gouvernement n'a pas pris la décision d'appliquer un moratoire au sujet de la réalisation du projet dont question.

J'ai été sollicité par le Centre du Patrimoine mondial de l'UNESCO qui relayait le courrier reçu de la part d'ICOMOS suite à notre rencontre du 29 octobre dernier, rencontre qui était d'ailleurs particulièrement intéressante et qui, je pense, a été appréciée par les personnes présentes d'ICOMOS.

J'ai répondu, bien sûr, à cette lettre, en expliquant tout le processus participatif qui a été mis en œuvre dans le cadre de la mise à gabarit de l'Escaut au niveau de la Ville de Tournai. Et puis en reprenant évidemment toute une série d'autres paramètres. C'est un courrier qui est parti relativement récemment et je n'ai pas encore eu de réaction de la part du destinataire.

Je suis, bien sûr, au courant des démarches effectuées par toute une série de citoyens. Effectivement, je sais que la Commission belge francophone et germanophone pour l'UNESCO a également été interpellée à ce sujet.

En ce qui concerne les risques de perte de la reconnaissance UNESCO du beffroi et de la cathédrale, il faut préciser que cette reconnaissance se base sur des critères bien définis. Pour les beffrois, il s'agit de critères mettant en évidence une forme d'architecture urbaine particulièrement associée à l'émergence, dès le Moyen-âge, de l'indépendance des villes vis-à-vis des pouvoirs féodal et religieux. La déclaration de reconnaissance de la cathédrale se réfère également aux mêmes critères qui mettent en avant les qualitésarchitecturales de l'édifice ainsi que les influences architecturales dont ils témoignent.

Dans le courrier adressé à l'UNESCO, je fais part de tous les éléments qui m'ont été communiqués par mon collègue Di Antonio et par ses départements en charge du projet.

Par rapport à la comparaison avec Dresde, je tiens tout de même à signaler que là, Dresde est inscrit comme paysage culturel et que le pont litigieux se trouvait dans le site et non dans la zone tampon. Les situations sont donc sensiblement différentes.

Je reste, bien sûr, attentif à la réaction qui me parviendra de l'UNESCO et je ne manquerai pas de vous en faire part dès sa réception. 

 

Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Plusieurs points me chiffonnent. Je connais le fameux processus participatif qui a mené à l'esquisse puis au plan actuel de la version Mc Donald. Je sais que certains sont choqués par cette définition.

Personnellement je trouve que la proposition ne convient pas du tout par rapport au remplacement du Pont des Trous. Je trouve que c'est inesthétique et déséquilibré comme proposition. Je connais pas mal de personnes qui étaient dans le processus participatif, qui ont admis avoir validé cette option, mais qui, voyant maintenant les plans plus affinés, se rendent compte que le fait de ne pas profiter des travaux du Pont des Trous pour ne pas assurer un lien entre les deux voies et pour faire un « machin » en trois arches dont l'entretien risque d'être un petit peu particulier, difficile entre les arches entre elles. On est vraiment dans une esthétique très particulière.

Concernant le processus participatif, je relaye l'impression de certains qu'il y a eu un effet de manipulation et, encore une fois, pas assez d'esquisses proposées au départ. Ils ont dû se contenter de deux esquisses ou de rien du tout.

Je continue à entendre des gens qui veulent - je préviens - s'attacher au pont si jamais on y touchait, qui iraient militer jusqu'avant sa démolition.

Maintenant, on propose aussi que Mme Marghem soit éventuellement proposée comme zouave en période de crue, vu ses positions en matière climatique, mais c’est autre chose, c’est parce que c’est une locale de Tournai.

Quant à la comparaison avec Dresde, c’est vrai que l’on est dans le paysage culturel. Ici, on se retrouve avec une écriture contemporaine du pont. Les trois éléments tournaisiens sont toujours liés dans les visites touristiques et culturelles de Tournai : le beffroi, la cathédrale et ce fameux pont. Son écriture contemporaine, que je ne trouve pas réussie, je pense qu’il y a un risque. Je reviendrai alors vers vous pour connaître cette fameuse réaction de l’UNESCO.

Je sais qu’en matière d’architecture, il s’agit d’une matière de subjectivité partagée. Certains ont validé cette dernière architecture du pont, mais il y en a encore pas mal qui ne sont pas du tout convaincus. Il faudra voir si l’UNESCO est convaincue par cette réécriture architecturale.

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