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Le soutien d’un groupe de la grande distribution à la conversion de 50 fermes au bio

5 novembre 2018 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Surfant sur l’intérêt du public pour une alimentation issue de l’agriculture biologique et du constat que l’offre actuelle ne suffit pas à répondre à la demande croissante, le groupe Carrefour a annoncé le lancement de l’action « Act for food » qui consistera à aider 50 exploitations désirant faire une conversion vers l’agriculture biologique.
Concrètement le groupe s’engage à aider les agriculteurs belges à la fois financièrement, mais également en achetant minimum 20% de leur production pour une durée de 5 ans. Le suivi et l’accompagnement seront assurés par une collaboration entre l’UNAB, Biowallonie et la Fondation Carrefour. BioForum Vlaanderen remplaçant les deux premiers cités pour les exploitations du nord du pays.

Monsieur le Ministre :


- Avez-vous connaissance du nombre d’exploitations concernées par cette action en Wallonie ?
- Cette action associe des acteurs financés par le public et une chaine de grande distribution privée, comment les relations entre ses différents acteurs sont-elles organisées ? Avez-vous été associé à la mise en œuvre de cette action ?
- Sur quelles bases le choix des candidats est-il réalisé ? La chaine de distribution peut-elle orienter celui-ci en fonction de ses besoins ? Peut-elle orienter le choix des productions des agriculteurs, limitant de ce fait la liberté culturale ?
- Comment garantir une relation équilibrée entre les producteurs, qui adhéreront à ce projet, et la chaine de grande distribution ? La Wallonie peut-elle intervenir afin d’accompagner les producteurs dans l’élaboration de conventions permettant de garantir les intérêts de chacun ?

Je vous remercier pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, la collaboration dont vous faites état entre le groupe Carrefour et les organismes d'encadrement bios wallons n'est pas aussi approfondie que vous semblez le dire.

Le groupe Carrefour démarre, en septembre de cette année, une action appelée « Act for Food » visant à montrer son implication comme acteur de la transition alimentaire s'engageant pour la qualité alimentaire.

Au-delà du slogan et de la démarche marketing, les objectifs annoncés apparaissent en phase avec les tendances du moment, à savoir le soutien aux petits producteurs locaux, l'origine belge des produits vendus, le développement de partenariats en filière, le 100 % sans OGM et l'interdiction de substances jugées controversées.

L'action qui provoque des réactions de notre secteur bio est celle visant à offrir la marque bio la moins chère de Belgique. Dès le 19 septembre, l'UNAB, la FWA, la FUGEA et le Boerenbond sont montés au créneau et ont adressé leur mécontentement à la direction de Carrefour en dénonçant cette pression sur les prix des producteurs bios et l'irrespect du travail des producteurs.

Selon mes informations, ces réactions ont été à l'origine de réunions entre le groupe Carrefour et diversacteurs de l'encadrement bio pour associer ces derniers à la démarche de Carrefour.

Carrefour s'est fixé l'objectif de 50 fermes à convertir à la production biologique. C’est donc sa responsabilité unique que de trouver les candidats et de les sélectionner, le cas échéant, selon des critères qui lui sont propres.

Suite aux réactions des syndicats agricoles, Biowallonie et l’UNAB seront associés pour faciliter la mise en contact des producteurs avec le groupe de distribution. Ces deux organismes d’encadrement et le Collège des producteurs seront aussi associés à la formulation des contrats types pour y intégrer les principes du prix juste aux producteurs, ce dont évidemment je me réjouis.

Finalement, chaque producteur reste libre d’adhérer ou pas au projet développé par le distributeur et nos organismes d’encadrement – c’est bien là leur rôle – sont là en soutien des producteurs pour leur apporter conseil et expertise en vue du développement pérenne de nouvelles exploitations bio.

 

Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour ces précisions par rapport à cette démarche dont on peut se poser la question des objectifs. Réduire ou assimiler le bio ou en tout cas une action à faire le bio le moins cher en grande surface n’est certainement pas la bonne option à donner.

Il faut être logique et cohérent : ceux qui s’engagent dans la production bio s’engagent sur une production différenciée dont ils espèrent tirer des revenus supérieurs avec une marge et une reconnaissance plus importantes, notamment de leur travail. Il ne faut pas galvauder ce concept en risquant de passer dans une logique purement commerciale en la matière.

Je ne peux qu’engager également les opérateurs tels que l’UNAB et Biowallonie à être extrêmement attentifs dans la caution qu’ils pourraient apporter à une éventuelle démarche par rapport à ce grand groupe de distribution.

 

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