Les aspects pratiques du risque de "black-out"

Monsieur le Ministre,

Lors des auditions qui se sont tenues en Commission le 23 octobre dernier concernant les conséquences du risque de « black-out » électrique, les différents acteurs présents nous ont relayé diverses informations et ont pu répondre à nos questionnements sur plusieurs thèmes. Toutefois, des interrogations persistent. Voilà pourquoi je souhaiterais revenir avec vous sur quelques aspects pratiques liés à cette problématique et qui nous concernent tous.
On le sait, dans ce contexte particulier, les autorités communales en Belgique doivent réagir et prévoir des adaptations significatives face à ce risque de pénurie d’électricité. Ainsi, il est demandé aux communes d’identifier les endroits qui pourraient être critiques et qu’il faudra alors considérer comme prioritaires dans le plan de délestage et de mettre en place des dispositifs spécifiques. Divers exemples montrent également que les autorités communales anticipent ce risque de « black-out » en prenant l’initiative d’annuler des projets phares pour elles. Je citerai le cas de patinoires, gloutonnes en énergie, qui pourraient ne pas être organisées. Des efforts sont réalisés également par certaines communes dans des économies d’énergie au niveau des éclairages dans les illuminations en période de Noël. Tout cela a un coût et des frais qui ne sont pas subventionnés. Monsieur le Ministre, afin que les mesures soient les plus claires possibles pour les autorités communales, avez-vous pour projet de rédiger une circulaire à leur intention sur les économies d’énergie à réaliser et la manière d’y parvenir ?

Dans une perspective à court comme à plus long terme, je tiens encore à rappeler l’importance primordiale de la communication et de l’information aux citoyens, aux entreprises et aux autorités quant à ce risque de pénurie d’électricité. Des actions ont été entreprises par les autorités, comme le lancement le 3 novembre dernier de la campagne « On-Off » par les quatre ministres responsables de l’énergie en Belgique, ayant pour but de sensibiliser le grand public à réduire sa consommation d’énergie. Monsieur le Ministre, vous en appelez avec vos collègues, par cette campagne, au sens civique des citoyens. Les entreprises sont-elles également concernées par ces campagnes de sensibilisation ? Pouvez-vous prévoir concrètement des économies d’électricité qui seront réalisées grâce à cette campagne ? Si oui, lesquelles ? Un professeur de l’ULG a déjà réagi en affirmant qu’avec cette campagne, « on va perdre la capacité de bien prédire la charge de consommation d’électricité ». Il relève également que le risque de black-out sera aussi élevé lorsque les citoyens allumeront de nouveau leurs appareils électriques après la période 17h-20h. Une sensibilisation insistant sur les économies d’énergie d’une manière générale dans la vie quotidienne de tous ne devrait-elle pas être instaurée, plutôt que de se limiter plus particulièrement à la sensibilisation durant la période critique de pic de consommation entre 17 et 20h cet hiver ?
 

Je vous remercie, Monsieur le Ministre
 

Réponses et répliques voir lien ci-dessous :

nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2014_2015/CRAC/crac31.pdf