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Les barrières tarifaires de l’administration Trump sur l’acier et l’aluminium

8 mai 2018 | Question orale de M.-D. SIMONET au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Au moment d’envoyer cette question, nous ne savons pas encore si l’administration Trump mettra en œuvre sa menace de taxer les importations d’acier et d’aluminium en provenance de l’Union européenne. C’est ce 1er mai que Donald Trump doit normalement prendre sa décision.


Si le président américain met sa menace à exécution, les conséquences seront lourdes pour l’économie mondiale.
Le principal conseiller économique de la Maison-Blanche indiquait le 26 avril que les Etats-Unis prolongeraient l’exemption pour l’Union européenne à condition qu’elle fasse des concessions en retour, par exemple “un traitement équitable des automobiles”. Le même jour, un haut responsable du gouvernement allemand affirmait : “on doit partir du principe que les taxes douanières seront là le 1er mai.”


Le 29 avril, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May ont de nouveau mis en garde les Etats-Unis contre des sanctions commerciales vis-à-vis de l’Europe, estimant que l’UE “doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité”
Partant du principe que ces taxes ont été mises en œuvres, quelle est la stratégie de la Région wallonne pour y faire face ? Le plan d’action européen détaillé par la Commissaire Malmström le 7 mars va-t-il être mis en œuvre ?
Bien que la Région wallonne n’exporte que peu d’acier vers les Etats-Unis, nos partenaires européens risquent quant à eux d’être fort touchés ? Quelle sera l’impact indirect sur les entreprises wallonnes ?
A contrario, du fait que le coût de l’acier augmentera vraisemblablement pour les entreprises américaines, cela pourra potentiellement se répercuter sur les industries utilisant l’acier comme consommation intermédiaire, comme l’industrie automobile en particulier. Peut-on dès lors espérer que l’industrie automobile européenne gagne en compétitivité relative par rapport à l’industrie automobile américaine ? Quelle opportunité peut-on y voir ?

Je vous remercie d’avance.

 

Réponse du Ministre JEHOLET 

 

Madame la Députée, on est aujourd'hui dans une politique-fiction en fonction des orientations qui seront prises. Comme vous l'avez dit, fin avril dernier, l'administration Trump a postposé d'un mois sa décision de taxer les importations d'acier et d'aluminium. La décision est attendue pour le 1er juin 2018, mais c'est une position qui est attendue parce qu'il y aura des impacts sur l'économie européenne et parce que nous risquons, par ricochet,
d'être touchés aussi en Région wallonne.

Il est question de possibles quotas d'importation et de diminution de taxes envisagées. Sur le fond du dossier, l'opinion générale est claire : de telles taxes et des mesures qui seraient prises en réaction par les partenaires commerciaux, dont l'Europe, ne peuvent mener qu'à une perturbe globale pour l'ensemble des parties. La seule voie possible pour peser dans les discussions avec les États-Unis, avec M. Trump, c'est l'Union européenne. Les pays membres de l'Union doivent parler d'une seule voix, je pense que c'est important et c'est le cas aujourd'hui.

En Belgique, un Comité de concertation regroupant les Régions et le Fédéral a été mis en place. Ce comité
collabore avec les fédérations sectorielles. Certains pays voisins, vous l'avez dit, peuvent être fortement impactés.
C'est le cas de l'Allemagne, pour lequel l'acier compte pour un cinquième de ses exportations totales hors Union européenne. Que ce soit via le Comité de concertation belge ou via l'attaché AWEx en poste à Washington, je suis tenu régulièrement au courant des évolutions dans ce dossier. L'attaché AWEx est également en contact avec plusieurs entreprises belges exportatrices d'acier ou d'aluminium aux États-Unis.

Enfin, un revirement du président Trump et de son administration n'est pas impossible. On constaterait déjà
une augmentation des prix sur l'acier et sur l'aluminium aux États-Unis. Cela affecte négativement l'industrie
manufacturière américaine, qui, si la grogne monte, pourrait pousser le président Trump à abandonner son projet.

Comme vous l'avez dit, l'impact pour la Région wallonne, c'est que, si des pays, notamment européens,
n'exportent plus vers les États-Unis et se tournent vers nous, il y aura forcément une chute de prix à constater,
avec un ressac pour les producteurs d'acier wallon. Nous y sommes très attentifs, nous sommes vigilants par
rapport à l'évolution de ce dossier et des prises de position, que je ne vais pas qualifier ici en commission, du Président des États-Unis.


Réplique de la Députée SIMONET

 

Merci, Monsieur le Président. Merci, Monsieur le Ministre.

C'est un dossier sur lequel on aura peut-être malheureusement l'occasion de revenir. Si la décision d'exemption est pérennisée, les choses reviennent en l'état. Si ce n'était pas le cas, nous aurions l'occasion d'en rediscuter et il faudra voir comment l'Union européenne pourrait réagir et comment la Région wallonne se positionnera.

Cette surenchère, cette escalade dans ce conflit, n'est pas très positive. J'entendais que vous disiez qu'en
anticipant déjà ces annonces, le prix de l'acier aurait peut-être déjà commencé à augmenter. En tout cas, c'est
une incertitude qui se prolonge et ce n'est pas bon pour les entrepreneurs, qu'ils soient aux États-Unis ou en
Europe. Nous avons besoin, avec des partenaires comme les États-Unis, d'avoir des situations pérennes et durables, sans avoir des états d'âme et ce genre de questionnements qui durent trop longtemps, et qui ne sont positifs pour personne.

 

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