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Les dangers du « vapotage »

20 décembre 2016 - Question orale de C. LEAL au Ministre PREVOT - Réponse disponible

 
Monsieur le Ministre,

 

Une récente étude, la plus exhaustive à ce jour, démontre que l’usage des e-cigarettes est bel et bien nocif pour la santé.

Même si elles sont moins dangereuses que les cigarettes traditionnelles car elles ne contiennent pas de goudrons, elles créent également une forte dépendance et ont des effets toxiques sur le cerveau en développement chez les jeunes.

Or, la consommation de ce type de cigarettes chez les lycéens ne cesse de croître, elle a augmenté de 900% entre 2011 et 2015.

Et le danger ne s’arrête pas aux usagers car les aérosols produits par le « vapotage » peuvent exposer passivement les autres à des substances chimiques.

Monsieur le Ministre,

Avez-vous déjà été sensibilisé à ce phénomène et si oui, qu'avez-vous prévu de faire pour informer la population ? Comptez-vous communiquer sur le sujet ?

Suite à cette étude, pensez-vous mettre en place des mesures préventives supplémentaires pour enrayer cette mode ?

 

Je vous remercie d’avance pour vos réponses

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, tout d'abord, en Belgique, l'e-cigarette avec nicotine est considérée comme un produit du tabac et est, par conséquent, interdite à la vente aux jeunes de moins de 16 ans, conformément à la loi du 24 janvier 1977 relative à la protection de la santé des consommateurs.

En ce qui concerne le nombre d'utilisateurs, il est difficile d'estimer l'importance de la population de jeunes fumeurs d'e-cigarettes, avec ou sans nicotine, dans notre pays. Des études de la Fondation contre le cancer montrent que l'usage de l'e-cigarette aurait doublé entre 2014 et 2015 en Belgique. En Europe, six millions de fumeurs auraient remplacé totalement ou en partie le tabac par la cigarette électronique.

Je vous rejoins en ce qui concerne le principe de précaution à respecter dans le cadre de l'e-cigarette. Il convient évidemment de rester prudent face à l'inhalation de substances chimiques qui sont élaborées et distribuées dans un but uniquement commercial. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que, pour certaines entreprises comme celles des cigarettiers et des alcooliers, les préoccupations pour la santé des consommateurs passent après les intérêts financiers.

Le vapotage devrait donc être déconseillé, sauf en tant que moyen de réduction des risques, pour réduire le recours à la cigarette et donc aux dangers auxquels elle expose. Le vapoteur est en effet considérablement moins exposé aux substances toxiques que le fumeur, puisque le vapotage ne génère pas les produits liés à la combustion du tabac, tel le CO ou le goudron, et les produits potentiellement toxiques libérés sont moins nombreux.

D'après mes informations, aucune exposition passive à des substances toxiques dégagées par l'e-cigarette n'a
encore pu être démontrée. On ne retrouve dans les locaux qu'ils fréquentent que des traces de nicotine, inoffensives à ces doses. Rappelons par ailleurs que la législation belge interdit l'e-cigarette dans les lieux fermés, exception faite des espaces fumeurs prévus.

Cependant, le vapotage chez la femme enceinte devrait être déconseillé faute de connaissances suffisantes sur les effets potentiellement nocifs pour l'enfant à naître. Les consommateurs d'e-cigarettes se doivent en outre d'être très prudents, car les e-liquides, contenant de la nicotine, peuvent avoir des effets toxiques aigus chez l'enfant qui les ingérerait. À très haute dose, la nicotine est en effet mortelle.

Par ailleurs, les conséquences pour la santé d'une utilisation à longue durée des e-cigarettes, pendant plusieurs mois ou années, restent incertaines. Encore une fois – je me répète –, l'e-cigarette devrait être déconseillée dans tous les cas, sauf pour les fumeurs qui n'arrivent pas à arrêter de fumer.

Les adolescents ont malheureusement tendance à utiliser la cigarette électronique dans un but récréatif et à être attirés par ses goûts aromatisés, mais s'il y a effectivement un assez grand nombre d'adolescents qui expérimentent la cigarette électronique, très peu sont des utilisateurs réguliers et, en général, de formes sans nicotine.

Des associations subsidiées par la Wallonie, tels le FARES et la Fondation contre le cancer, organisent de nombreuses actions dans notre Région afin de sensibiliser les professionnels à la manière d'aborder l'e-cigarette avec leur public jeune et moins jeune. Il importe d'adopter une démarche de prévention personnalisée dans tous leurs milieux de vie des jeunes.Ces associations proposent des modules de formation aux professionnels et consacrent une partie de leur site
Internet sur le sujet. Par ailleurs, le FARES vient d'éditer un outil de sensibilisation sur la cigarette électronique, dans le cadre du Plan wallon sans tabac. Il sera diffusé via les professionnels de santé, du social et de l'éducation auprès du grand public.

En conclusion, même si le vapotage devrait être déconseillé à tout utilisateur, j'insisterai néanmoins sur le fait qu'il est un moyen de réduction des risques. Il peut réduire le recours à la cigarette et donc les dangers auxquels elle expose. Selon les professionnels, il peut donc être conseillé pour les fumeurs qui n'arrivent pas à arrêter par d'autres moyens. Pour les autres, l'alternative la plus sûre reste l'utilisation des substituts nicotiniques.


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse bien étayée sur ce sujet qui est parfois mal connu encore.

Évidemment, ce type de cigarettes était destiné aux personnes qui consommaient énormément de cigarettes.
C'est vrai que spontanément c'était aussi une porte d'entrée pour les jeunes comme un effet de mode.

Je voulais surtout attirer votre attention sur ce point.

Si le vapotage est un moyen profitable pour les personnes qui veulent arrêter de fumer, c'est très bien.
Par rapport aux jeunes, cet effet de mode peut aussi avoir des conséquences sur leur santé. Je voulais juste attirer votre attention.
 

 

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