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Les politiques wallonnes pour inciter les jeunes et les femmes à l’entrepreneuriat

24 mars 2015 | Question orale de M. VANDORPE à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,


La Salon « Entreprendre » s’est tenu mercredi et jeudi derniers à Bruxelles.
Pour les acteurs économiques, les médias, le public, il offre l’occasion de prendre un cliché, de dresser le bilan du fonctionnement de notre économie et de notre marché de l’emploi, tout particulièrement à l’aune de cette composante essentielle : l’emploi indépendant, l’esprit et à la création d’entreprise.

A cet égard, une donnée interpellante est mise en exergue : dans la Belgique de 2013, 10 % des indépendants (un bon million) avaient entre 18 et 30 ans ; la proportion était la même en 2008. On ne progresse guère. Or, nous souffrons d’une sous-représentation de l’emploi indépendant et d’un nombre trop faible de créateurs d’entreprise. C’est vrai en Belgique comme à l’échelle de la Wallonie.

Dans les débats et interviews qui ont entouré cet événement, j’ai lu avec intérêt les propos de Mme Christine Mattheeuws, présidente du Syndicat neutre pour indépendants (LLB du 17 mars).
Selon son témoignage, le taux de l’emploi indépendant ne se maintient que grâce aux seniors et aux femmes qui exercent une activité d’indépendant à titre complémentaire. Ce constat n’est guère rassurant.
Pour leur part, les jeunes, au moment d’opter pour un plan de carrière, seraient plus attentifs qu’on ne le croit aux avantages et inconvénients liés aux statuts. Ils ne seraient pas insensibles aux avantages des statuts de salarié ou de fonctionnaire, en termes de congé parental, crédit-temps, possibilité de travail à temps partiel, pensions, sécurité d’emploi… Ces exemples, j’en conviens, nous montrent que tout ne réside pas entre les mains de notre niveau de pouvoir régional.

De manière générale, la Présidente du SNI constate et déplore qu’une véritable formation à l’entrepreneuriat fasse toujours défaut. Cette culture de l’entreprise est insuffisante à tous les échelons et, là encore, ce n’est pas du seul fait de nos responsabilités régionales.

Néanmoins, je voudrais évoquer notre marge de manœuvre, s’agissant de favoriser l’emploi indépendant et la création d’entreprise dans le cadre de nos politiques wallonnes.

Cela m’amène évidemment à évoquer le plan Airbag.
Nous avions eu à son sujet un débat au début de l’année. Certains messages, émanant notamment du FOREm, nous avaient laissé craindre sa disparition. Vous vous étiez employée à nous rassurer. Il s’agissait simplement d’évaluer ce dispositif et les nouvelles demandes continueraient, nous disiez-vous, à être reçues et traitées.

- Puis-je vous demander où en est ce travail d’évaluation et quand les résultats nous seront-ils communiqués ? Combien de nouvelles demandes ont-elles été reçues depuis le début de cette année ? Quel traitement leur sera-t-il réservé ? Le malentendu de ce début d’année a-t-il influencé le flux des demandes ?
- Plus généralement, pouvez-vous nous dresser un aperçu des dispositifs wallons visant à favoriser la création d’emplois indépendants et leurs résultats au cours des derniers mois ? Des accents particuliers de ces politiques visent-ils à encourager l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, avec quels résultats ?
 

Je vous remercie pour vos réponses

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Madame la Députée, comme vous le signalez, le salon « Entreprendre » de Bruxelles est souvent l'occasion de faire un focus sur le monde de l'entreprise en Belgique et de tirer des bilans, des impressions et de s'imprégner des recommandations du secteur. Il permet également de se rendre compte, par une approche globale concentrée en un seul lieu, de toutes les initiatives tant privées que publiques développées en Belgique pour soutenir les entreprises.
 

Au niveau wallon, plusieurs initiatives ont été prises par les pouvoirs publics pour insuffler l'esprit d'entreprendre dans l'enseignement obligatoire et supérieur, via l'Agence pour l'entreprise et l'innovation et ses partenaires, telles que Cap Ten dans le primaire, DREAM dans l'enseignement secondaire, les minientreprises, j'entreprends@school et bien d'autres. Des dispositifs financiers ont également été développés par la SOWALFIN ou ses filiales, telles que la SOWACCESS ou la SOCAMUT.
 

Dans le cadre de la politique de l'Emploi et de la Formation professionnelle, il existe plusieurs dispositifs de soutien à l'entrepreneuriat. Ces dispositifs s'adressent à toutes les personnes porteuses d'un projet d'entreprise qui se lancent dans l'aventure de l'entrepreneuriat ou de la reprise d'entreprise. Les centres de l'IFAPME proposent un parcours de « formation chefs d'entreprise », qui est assez largement suivie, mais
également des formations continues à destination des entrepreneurs et manageurs, au même titre que le Centre de compétence en Management et Commerce. Ce dernier développe d'ailleurs un programme AfterStart, orienté sur des formations courtes, pratiques, à destination des entrepreneurs installés depuis moins de cinq ans. Par ailleurs les structures d'accompagnement à l'autocréation d'emploi, les SAACE, sont un autre levier important du soutien à l'entrepreneuriat.
 

J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion d'exposer les excellents résultats des SAACE qui, pour mémoire, avoisinent les 70 % de taux de pérennisation des entreprises créées à trois ans et permettent au porteur de projet un test grandeur nature de sa future activité avant de se lancer réellement.
 

Les « chèques-formation à la création d'entreprise » permettent de soutenir activement la formation et
l'accompagnement du futur porteur de projet dans l'acquisition de compétences de gestion, de management, de communication, d'aspects juridiques ou autres, ce à partir d'un an avant l'installation et jusqu'à six mois après celle-ci.
 

Je pourrais aussi aborder le problème de la souscapitalisation de départ à laquelle nous essayons de répondre au travers du plan Airbag en ce qui concerne les demandeurs d'emploi autocréatrice de leur emploi.
 

Entre le 1er janvier et le 18 mars 2015, le service Airbag du FOREm a réceptionné 48 nouveaux dossiers. Sur la même période, en 2014, le service avait réceptionné 88 dossiers. Cette diminution peut, notamment,
s'expliquer par le fait que les structures d'accompagnement en amont ont été sensibilisées à la question de l'engorgement que connait aujourd'hui le dispositif. Elles sont donc plus attentives aux critères
d’éligibilité du plan Airbag.
 

J'ai souhaité que les premiers mois de l'année 2015 soient consacrés, vous le savez, à une évaluation du
dispositif dans le but de le pérenniser et puis, d'en optimiser les effets. Le Gouvernement wallon, le 12 février dernier, a validé les critères retenus pour l'évaluation de la mise en oeuvre du dispositif conformément au décret du 27 octobre 2011 relatif au soutien et à la création d'emploi en favorisant les
transitions professionnelles vers le statut d'indépendant à titre principal. L'évaluation à la fois qualitative et
quantitative du dispositif Airbag qui est menée par le FOREm devrait être présentée au comité de sélection du dispositif Airbag avant le mois d'avril prochain.
 

Composé du FOREm, de l'IFAPME, de la Direction générale de l'économie, de l'emploi et de la recherche du
SPW, de l'Agence pour l'entreprise et l'innovation, de l'UCM, de l'Union wallonne des entreprises, le comité
de sélection formulera des recommandations sur la base du rapport d'évaluation porté par le FOREm. L'objectif est de permettre au Gouvernement de disposer du rapport finalisé qui intègre toutes les recommandations avant les congés parlementaires de cette année.
 

Il convient toutefois de garder en mémoire que nous subissons encore les effets de la crise de fin 2008 qui a
jeté un froid manifeste sur cet esprit d'entreprendre même si, depuis 2014, l'on peut constater une augmentation significative du nombre d'entreprises qui ont été créées en Wallonie. Nous l'avons évoqué lors d'une précédente question. En bonne intelligence avec mes collègues du Gouvernement wallon et de la
Fédération Wallonie-Bruxelles, je développerai dans les mois avenir, des pistes qui concernent le renforcement de collaborations entre le monde scolaire, l'animation économique et les opportunités d'accompagnement, de formation, de financement pour encore mieux répondre aux attentes du secteur.
 


Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je vous remercie pour les réponses précises concernant les différents dispositifs.
 

Concernant plus précisément le plan Airbag, pour avoir été interpellée à plusieurs reprises sur des dossiers
concrets, je pense, en effet, le fait qu'il y ait moins de dossiers rentrés est dû au fait que les personnes ont été un peu apeurées par les informations qui ont pu être données. J'ai, notamment, une personne qui a préparé tout son dossier pour aller avec un business plan, et cetera en banque et qui m'interpelle en disant : « Où en est-on sur le plan Airbag, car si je n'ai pas cela, je me retrouve sans rien et mon business plan ne tiendra pas la route. Cela vaut-il la peine que je continue à m'y investir en sachant tous les engagements déjà pris pour la recherche d'un lieu pour son activité ». Il faut donc continuer à accentuer ce plan Airbag et j'attends impatiemment les résultats de l'évaluation pour que l'on puisse aller vers un élan plus positif sur ce dossier.
 

 

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