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Les résidences-services en Wallonie

06 février 2018 | Question orale de V. SALVI à la Ministre GREOLI - Réponse disponible

 
Madame la Ministre,

 

Comme l’indique notre DPR, l’un des enjeux phare en matière de santé et d’accompagnement social est sans conteste d’anticiper et de préparer la transition démographique des prochaines décennies. Avec le vieillissement de la population, une diversification des hébergements à destination des seniors s’impose.

Depuis plusieurs années, de plus en plus de promoteurs ou développeurs s’intéressent aux seniors encore autonomes et valides, qui souhaitent vivre une étape intermédiaire avant d’entrer en maison de repos, et qui sont lassés par l’entretien journalier de leur habitation propre, parfois trop spacieuse et trop énergivore. Ces personnes souhaitent pouvoir vivre dans un habitat plus fonctionnel, bien organisé, à proximité de services.

Cette étape se concrétise donc notamment par le biais de résidences-services.

Ce type d’hébergement connaîtrait un certain engouement, auprès des promoteurs en tout cas. Reprenant des chiffres publiés dans la presse économique d’il y a quelques mois, la Wallonie compterait actuellement 2.588 appartements en résidences-services, alors que la Flandre en compterait plus de 20.000…

Madame la Ministre, pouvez-vous confirmer ces chiffres pour la Wallonie, en les ventilant par province, et par secteur privé et public ? Comment s’explique ce différentiel important entre le nord et le sud du pays ?

Quel est aujourd’hui l’âge moyen des personnes en résidence-service et quel est le prix d’une résidence-service (par chambre), en Wallonie ? L’offre de résidences-services, adaptées en termes de mobilité, sécurité, accès aux soins et aux services est-elle en augmentation chez nous ces dernières années ?

Il semblerait que, sur le terrain, la demande pour ce type de logement ne rejoindrait pas l’offre… Si ces appartements trouvent semble-t-il assez facilement des investisseurs, il serait par contre beaucoup plus difficile de trouver des locataires. Le vide locatif s’élèverait parfois de 20 à 30% ! Le taux d’occupation serait nettement meilleur lorsque les immeubles sont situés à proximité de maisons de repos. Madame la Ministre peut-elle confirmer ces constats ? Comment cette offre supérieure à la demande s’explique-t-elle ?

Sachant que la politique actuelle vise à conserver les gens chez eux le plus longtemps possible - lorsqu’ils le souhaitent bien évidemment (en faisant appel aux aides et soins à domicile, qui seront à terme renforcé dans le cadre de l’assurance autonomie), à l’avenir, quelle place réservera notre Région à ce type d’hébergement, que celui-ci soit privé ou « social », c’est-à-dire public ?

Que prévoira votre prochaine note-cadre à ce sujet ? S’agira-t-il de soutenir encore une démocratisation de ce type d’hébergement dans les prochaines années ?


Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI

 

Madame la Députée, sur base du dernier rapport bisannuel publié, il ressort que le prix mensuel médian d'un logement dans le secteur commercial est nettement plus élevé que dans le secteur associatif ou dans le secteur public. Le prix mensuel médian ne varie, par contre, guère en fonction de la taille des établissements.

Les prix d'hébergement minimum de base, dans le secteur associatif et le secteur public, sont inférieurs à 600 euros tandis que dans le secteur commercial, le logement le moins cher coûte 913 euros par mois.

Le prix le plus élevé pour un logement est de 1 500 euros dans le secteur public, de 2 335 euros dans le secteur associatif et monte jusqu'à 3 580 euros dans le secteur commercial.

Le prix médian d'un logement du secteur commercial est de 1 300 euros par mois, ce qui signifie que la moitié des logements du secteur commercial sont loués à des prix mensuels supérieurs à 1 300 euros par mois. Ce prix médian est proche de 1 000 euros, tant dans le secteur associatif que dans le secteur public.

Du dernier rapport bisannuel des établissements d'hébergement pour aînés, il apparaît qu'en 2014, deux tiers des résidents sont des femmes et la moyenne d'âge est de 81,5 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes. En 2011, cet âge moyen pour les deux sexes était de 81,4 ans.

Il faut être prudent dans la comparaison des prix entre les communautés et régions du pays, car d'une part, la concurrence est plus forte en Flandre – comme vous l'évoquez, il y a plus de logements disponibles en Flandre – et d'autre part, le prix en Wallonie comprend la plupart du temps les charges – eau, gaz et à l'électricité –, ce qui n'est pas le cas dans le nord du pays.

Au 1er janvier 2018, 3 091 logements pouvant héberger une ou deux personnes étaient agréés. Je tiens d'ailleurs à votre disposition leur répartition par arrondissements. Je peux également vous fournir l'évolution du nombre de résidences-services en Wallonie depuis 2010.

Le nombre de logements en résidences-services a évolué. En 2010, il y avait 1 452 logements ; en 2014, 1 925 logements et, en 2017, 2 725 logements. On a quand même une augmentation importante.

Je rappelle que les données relatives à l'offre d'hébergement et d'accueil des aînés sont actualisées fréquemment et par ailleurs publiées sur le site portail de la santé en Wallonie.

Je ne dispose pas, par contre, des données relatives au vide locatif auquel vous avez fait allusion. Une étude
récente de Probis soulignait que le Wallon entre généralement plus tard que le Flamand dans ce type d'établissements. On peut dès lors supposer que les investisseurs potentiels, sur base de la rentabilité de l'investissement, s'engagent ou pas dans ce type de construction.

En ce qui concerne l'avenir du secteur, je vous rappelle que contrairement aux places en maison de repos, il n'existe pas de programmation pour la création de logements en résidences-services. Il n'y a donc pas de limites au nombre de résidences-services pas plus qu'en matière de répartition entre les différents secteurs privé,
commercial, ASBL et secteur public.

Quant au prix d'hébergement, l'initial est encore à ce jour fixé librement par le gestionnaire et solidarisé de toute une série de frais, mais sa progression est, d'autre part, cadenassée par la réglementation et la limite de la hausse de 5 % par an maximum au-delà de l'inflation.

Je souhaiterais pouvoir promouvoir l'implémentation de différents modèles parmi lesquels, à terme, les résidences-services médicalisées, acquisitives ou encore de coopérative immobilière intergénérationnelle. Vous avez vous-même parlé de la réflexion à avoir pour dépasser les clivages, pour pouvoir faire des ponts entre
différentes étapes d'habitat. Il y a d'abord la question de la flexibilité et de la durabilité de l'habitat à la construction et donc de la capacité d'adaptation des habitats pour ce qui concerne les habitats à construire.

En outre, toute une série d'initiatives du type Abbeyfield est des initiatives volontaires et qui sont des dynamiques pseudocollectives entre les personnes, il y a les résidences-services. Je pense qu'on doit vraiment
réfléchir aux résidences-services sans entrer en maison de repos et aussi à des initiatives intergénérationnelles
au-delà, par exemple, des habitats kangourou pour reprendre encore un exemple.

Bref, nous avons dans ce cadre là encore pas mal de possibilités d'initiatives à réfléchir ensemble et, vous le savez, je suis à votre écoute.


Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je vous remercie pour ces différents chiffres. Sans avoir analysé la question dans les détails, en tout cas au niveau des différents chiffres, je trouve qu'il faudrait avoir la possibilité de se pencher sur le vide locatif. Je pense que cela vaudrait la peine d'avoir une réflexion là-dessus. Si effectivement il y a une augmentation substantielle de 2010 à aujourd'hui, quand on entend les chiffres moyens, on se dit qu'il y a là une des grosses raisons du pourquoi il y a un vide locatif ou, en tout cas, pas plus de résidences-services en Wallonie. Il faudrait aussi avoir toute la réflexion sur le type de services liés à la résidence. Cela doit évidemment sans aucun doute influencer le prix.

Dans la réflexion que nous devrions avoir sur un type d'habitat différent, pouvoir le réfléchir justement sur l'aspect « location pure » et puis type de service à y développer, avec éventuellement aussi toute une série de
partenariats. C'est un domaine évidemment passionnant où les politiques doivent faire preuve de beaucoup plus
de créativité pour trouver les solutions les plus adaptées.
Nous ne manquerons pas, Madame la Ministre, de revenir vers vous avec d'éventuelles propositions de la part des parlementaires.
 

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