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Les résultats du Plan Marshall

15 mai 2017 | Question orale de Marie-Dominique SIMONET au Ministre MAGNETTE - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Fin avril, une fête était organisée à l’occasion des 10 ans du Plan Marshall. C’est dans ce contexte que M. Luc Soete, ancien recteur de l’université de Maastricht a livré à l’Echo son analyse quant au Plan Marshall wallon. Il constate un taux élevé d’échec dans le supérieur et suggère que ce problème soit traité en amont. Il insiste sur la nécessité d’accorder des moyens à la formation de base de niveau primaire et secondaire. Il estime en outre qu’il convient de favoriser la connaissance vers les classes inférieures dans la société. Un des défis à relever consiste, selon lui, en ce que l’innovation industrielle aille de pair avec l’innovation sociale. Il estime que le plan de lutte contre la pauvreté et le plan pour l’emploi devraient faire partie intégrante du plan Marshall.


Par ailleurs, à côté des réels succès qu’il souligne quant aux résultats obtenus grâce au Plan Marshall, notamment par la politique des pôles de compétitivité, il constate que la Wallonie n’est pas suffisamment ouverte sur les régions voisines et notamment vers l’Allemagne, les Pays-Bas, la Flandre et le Grand-duché de Luxembourg.
Dans le cadre de son discours sur l’état de la Wallonie, Monsieur Magnette va dans le même sens et évoque l’intention du Gouvernement de mettre en place une stratégie de développement vers les pays voisins.

Dans ce contexte, je souhaiterais vous interroger sur les questions suivantes :
- comment envisagez-vous de développer davantage l’ouverture de la Wallonie vers les régions voisines : quelles sont les mesures à prendre pour aller dans ce sens ?
- envisagez-vous des stratégies dans des secteurs spécifiques et si oui les avez-vous identifiés ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre-Président P. MAGNETTE 

 

Madame la Députée, en effet, j'ai été très heureusement, frappé comme vous, lors de la célébration des dix ans du plan Marshall, d'entendre le Professeur Sut qui est flamand, qui n'est pas particulièrement favorable au Gouvernement wallon, mais on lui avait justement demandé, pour avoir un regard extérieur, de porter un jugement. L'entendre, je ne dirais pas chanter les louanges, car ce n'était pas l'objet, mais tirer des leçons très positives sur cette expérience, était pour nous très rassurant et nous a fait plaisir.

À la fois, quand il insistait sur le fait que si nous avions un taux aussi élevé de dépenses en matière de recherche et développement, c'est parce que nous avions amorcé la pompe avec des dépenses publiques en matière de recherche et développement il y a plus de dix ans et que nous avions maintenu dans la durée. Ceci a un effet de levier sur ces dépenses très important.

En revanche, il a observé comme nous que nous ne bénéficions pas totalement des effets secondaires de cette prospérité retrouvée puisque ce sont des fameux effets de débordement. J'avais déja cité les chiffres, mais quand on investit 100 euros en Wallonie, ce sont 31 euros de retombées secondaires en Wallonie, mais ce sont 36 euros en Flandre alors que quand la Flandre investit 100 euros, ce sont 47 euros de retombées en Flandre et seulement 9 euros en Wallonie. On voit bien qu'une économie qui a construit cette cohésion de son écosystème attire beaucoup plus les fruits secondaires qu'une économie comme la nôtre qui est encore en train de la construire. À côté de cela – et ce n'est pas du tout contradictoire, au contraire – nous pouvons non seulement mieux enraciner les choses sur notre propre territoire, mais en même temps, mieux nous coordonner avec les régions voisines puisque – c'est l'observation qu'il a formulée a cet égard – les régions voisines ont généralement une structure socioéconomique assez proche de la nôtre. Elles sont toutes tournées sur l'innovation, qu'il s'agisse des Pays-Bas, de la Flandre, du nord de la France depuis quelques années ou de l'ouest de l'Allemagne.

Puisque nous appartenons au même espace géoéconomique, assez logiquement, elles ont des secteurs très proches des nôtres. On pense bien entendu a la logistique, aux biotechnologies ou a l'aéronautique et au spatial.

Même si les pôles de compétitivité sont déja très internationalisés, très actifs et veillent a nouer des liens avec leurs homologues ou avec les structures équivalentes dans les pays voisins. Il y a la, quelque chose qui peut être encore renforcé et pourquoi pas – j'en ai discuté avec M. le Ministre Collin – dans le cadre de la Grande Région puisque l'on a une structure qui existe depuis longtemps, qui a noué ses relations entre la Belgique, la France, l'Allemagne, le sud des Pays-Bas également et le Luxembourg. Nous avons donc la, déja lorsque nous avons exercé la présidence, mis l'accent sur cette thématique de l'innovation, mais cela pourrait devenir quelque chose de beaucoup plus structurel et faire en sorte que ces petits morceaux d'Europe qui n'est certes pas très grands, mais qui ont une très forte densité démographique et une très forte densité économique et en plein dynamisme, renforcent ses liaisons autour des pôles de compétitivité, des entreprises, des universités présentes, s'internationalisent dans une logique interrégionale telles que celles que les projets INTERREG ou quelques initiatives comme la Grande Région ou pourquoi pas, une macro région pourrait stimuler davantage. C'est dans ce sens que nous allons travailler dans des prochains temps.


Réplique de la Députée M.-D. SIMONET

 

Je remercie M. le MinistrePrésident pour sa réponse.

Bien entendu, tout ce qui concerne les retombées et les chiffres que vous avez cités, nous appelle a être beaucoup plus actifs sur des champs internes, mais aussi voisins. La Grande Région peut être un outil. La recherche y est d'ailleurs déja présente avec nos voisins, mais parfois, c'est aussi un outil un peu lourd. À l'heure où l'Europe se pose ou commence a se poser des questions, le fait de renforcer des régions telles que celles que représente la Grande Région peut offrir des pistes et tous les éléments de rapprochement avec les fonds européens ou sans, sont des éléments dont nous devons saisir l'opportunité. Il me plaît toujours d'entendre parler du soutien du Gouvernement wallon a la logistique.
 

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