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Living lab en matière d’e-santé et articulation avec la politique régionale dans le domaine de la santé

26 mars 2015 | Question orale de M-D SIMONET au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Ce 11 février dernier se tenaient des ateliers créatifs sur le futur de l’e-santé dans le cadre du Living Lab « WeLL » (Wallonia e-health Living Lab). WeLL est soutenu par un financement de Creative Wallonia de près de 800 000 euros si mes informations sont exactes.

Rappelons que le « living Lab » est un concept né aux Etats-Unis et que l’Europe a emboîté le pas en créant le réseau ENoLL (European Network of Living labs). Il s’agit de créer un lieu où les acteurs publics, privés, les entreprises, les associations, les acteurs individuels peuvent s’exprimer sur une thématique donnée. Il s’agit d’opérer une rencontre entre d’une part le monde de la recherche et des laboratoires et d’autre part les usagers. L’objectif est d’impliquer les utilisateurs dès le début de la conception d’une nouvelle technologie.

Ainsi, le site web du WeLL nous apprend que l’objectif poursuivi est de favoriser l’innovation dans le domaine de l’e-santé et de « mettre en place une dynamique de co-création avec les usagers et les patients, les seniors et les professionnels de la santé afin de faciliter l’expression de besoins non-satisfaits des usagers et de susciter l’émergence de solutions ».

Ce type d’initiative est à saluer eu égard à leur caractère à la fois innovant et démocratique. Toutefois, les thèmes abordés lors des récents ateliers du 11 février dernier me laisse quelque peu perplexe si l’objectif est de faire avancer des idées dans le sens d’une plus grande « technologisation » et d’une informatisation des soins de santé. A titre d’exemple, si je peux concevoir l’utilisation de robots comme assistance aux personnes âgées, il ne faudrait pas tomber dans l’extrême contraire et « déshumaniser » la pratique des soins de santé. Nous savons tous que nos séniors ont besoin de chaleur humaine et que le recours à la robotique, si elle peut, sous certaines formes, avoir des avantages ne devra pas remplacer l’homme.

Aussi, mon propos n’est évidemment pas de refouler l’avantage de solutions technologiques innovantes dans le domaine de la santé mais de souligner l’importance que celles-ci soient accompagnées de mesures adéquates sur le plan humain pour éviter qu’une logique commerciale prenne le dessus. Si des retombées sur le plan économique peuvent être attendues et opportunes, les solutions technologiques doivent néanmoins être en symbiose avec la politique de santé que nos entendons mener pour notre Région.

Soulignons que la recherche d’une telle symbiose va dans les deux sens :
- les solutions qui émergent du living lab doivent pouvoir s’inscrire dans la politique en matière de santé que notre Région entend développer ;
- les solutions qui émergent du living lab peuvent nourrir la réflexion et aider à circonscrire notre politique de santé pour que celle-ci soit en phase avec les besoins exprimés par les usagers et les patients et puissent permettre le développement de produits innovants pour autant que ceux-ci aient également été étudiés sur le plan éthique.
Aussi, Monsieur le Ministre, je souhaiterais vous interroger sur les questions suivantes :
- Dans le cadre du living-lab WeLL, les questions éthiques liées aux nouvelles technologies sont-elles envisagées et sous quel(s) angle(s) ;

- Le développement des nouvelles technologies dans le domaine de la santé est un axe que notre Région se doit de développer et auquel nous devons être attentifs. Sur ce point je salue la création de ce living Lab. Toutefois, cette initiative touche à des matières de la politique de la santé. Aussi, il convient d’assurer une articulation avec les politiques menées dans ce domaine. Le ministre en charge de la santé a-t-il été associé ou, s’il ne l’a pas été, ne devrait-il pas être associé à ce type d’initiative ?
 

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Madame la Députée, il y a plusieurs questions dans la question que vous posez.
 

Rappelons que j'ai lancé, sous la législature précédente, un appel a projets pour les living labs, qui ont été sélectionnés par un jury indépendant.
 

Deux living labs on été mis en oeuvre. :
– le Gastronomy Lab – dans les deux cas, c'est l'Université de Liège qui a été le porteur, puisque c'est la faculté agronomique de Gembloux qui porte le Gastronomy Lab qui sera établi a Namur d'une part ;
– et le WeLL, donc, le living lab dans l'e-santé d'autre part.
 

Quelle est la volonté ? C'est de faire de la cocréation et donc de faire interagir des communautés venant
d'horizons différents. Et c'est notamment dans le cadre du WeLL, un des projets du WeLL, c'est effectivement de comment mieux satisfaire les besoins des personnes qui vieillissent – ce qui nous arrive tous les jours un peu, meme chaque seconde d'ailleurs.
 

C'est de faire interagir des informaticiens, des médecins sur comment on le gère. On continuera a le faire. Je dirais que l'on est au début puisqu'on l'a lancé en février. Il y a un enthousiasme. Chacun des deux living labs va recevoir effectivement 800 000 euros et on va avancer sur cette question.
 

On s'inspire aussi de ce qui se fait en France. La Fabrique de l'hospitalité du CHU de Strasbourg est un
exemple qui prouve que la capacité d'innovation est renforcée par ces échanges dans des groupes
thématiques particuliers.
 

Deuxièmement, vous avez abordé la question de l'humain dans notre société. Je pense que c'est un élément fondamental. Vous etes mieux placé que d'autres pour avoir un jugement sur cette question.
 

L'industrie 4.0 est une formidable opportunité et un formidable risque de déshumanisation, mais il y a une
chose, et comme vous avez été comme moi ministre de l'Enseignement supérieur, on voit apparaître maintenant, lors des sessions, le fait que nous sommes envahis d'étudiants qui veulent pouvoir étudier dans des bibliothèques, que l'on est meme obligé maintenant de mettre dans des auditoires, alors qu'ils ont tous des ordinateurs.
 

C'est quelque chose que je ne connaissais pas. Je n'avais jamais imaginé que cela se passe d'ailleurs. Moi,
j'étais tout content d'etre comme un ermite dans ma chambre, mais passons. Aujourd'hui, alors que l'on est
dans l'hypertechnologie, ils ont besoin d'etre ensemble pour étudier.
 

On sous-estime l'impact que l'industrie 4.0 va avoir dans notre vie quotidienne. L'automatisation absolue,
vous l'avez dit, est une formidable opportunité, mais un risque aussi. Si, demain, on peut mettre des robots qui aideront les personnes légèrement dépendantes ou gravement dépendantes, cela veut donc dire qu'il n'y aura plus cet élément. Je rappelle que c'est une chose que les personnes âgées disaient aussi, quand le facteur arrivait, c'était souvent la seule rencontre qu'elles faisaient de leur journée.
 

C'est donc un processus qui doit nous interpeller.
Quelle est la place de l'humain dans une société de plus en plus technologique, qui dépasse évidemment, et de loin, le cas de mon living lab, voire meme des projets que nous allons faire ? Vous avez raison d'avoir remis cet élément qui, je pense, doit nous interpeller sur le fait de déterminer quelle société nous voulons.
 

Il y a un troisième élément que vous avez indiqué qui est la concertation avec le ministre de la Santé. Je
n'en ai pas eu sur ce point. Je suis disponible évidemment pour en avoir. Je considère que, lorsque l'on fait de la recherche, l'autonomie de la recherche et des chercheurs fait qu'ils ont le droit de chercher indépendamment de politiques opérationnelles, mais il est clair que parce qu'il y a convergence d'intérets entre la politique opérationnelle et le secteur de la recherche, voire le secteur du numérique, nous serions évidemment idiots de ne pas le faire. Cela n'a pas encore été fait.
Cette démarche était antérieure a ce Gouvernement. Je pense qu'elle doit etre autonome, tout comme bien
d'autres éléments de la recherche, mais je suppose bien que, dans les semaines qui viennent, ou dans les mois qui viennent, nous aurons l'occasion de déterminer avec mon collègue en charge de la Santé, des opérations qui permettront d'améliorer alors concrètement la politique de la santé, la satisfaction des besoins de nos concitoyens.
 

En ce qui me concerne, le soutien aux entreprises, c'est a vocation mondiale, c'est de développer, tout
comme on l'a fait avec le logiciel libre sur l'imagerie médicale, qui est en réalité une révolution puisqu'elle
permet d'avoir des documents de bien meilleure qualité qui sont traités. Nous savons que face a la
désertification médicale, notamment le fait de pouvoir faire protocoler des documents, notamment
radiologiques, par des médecins qui travaillent au moment où la radio est faite, pourrait etre une manière
de compenser parfois l'absence de médecins sur le territoire où la personne doit faire l'objet de soins.
Voila ce que je voulais dire.
 


Réplique de la Députée M-D SIMONET

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse complète et qui envisage les différents aspects.
 

Moi, je suis comme vous, je suis pour laisser les chercheurs chercher, si vous voyez ce que je veux dire.
 

Ici, l'initiative est toute récente. Le but du living lab, c'est d'arriver a une modification, a un changement. Ce
changement, le moment venu, laissons-les d'abord chercher, c'est vrai qu'il n'est peut-etre pas neutre en
termes d'impact et la dimension humaine reste toujours quelque chose qui est un des éléments clés du maintien du goût de la vie.

 

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