Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales La prévention contre le Cannabis synthétique

La prévention contre le Cannabis synthétique

18 avril 2017 | Question orale de M. VANDORPE au Ministre M. PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

La Belgique a vu débarquer ces derniers mois une nouvelle drogue de synthèse assimilée à tort à du cannabis. Cette « drogue zombie » est qualifiée de la sorte vu ses effets dévastateurs. La Grande-Bretagne et l’Allemagne en font déjà les frais depuis un certain temps.

Cette substance chimique est consommée pour ses effets psychotropes mais a des effets beaucoup plus puissant et dangereux que le cannabis traditionnel. Vendu au même prix et dans un conditionnement similaire, il provoque des états catatoniques, une perte total de contrôle du consommateur et peut mener à des overdoses et donc des décès. Ses effets addictifs semblent également beaucoup plus importants que pour le cannabis non synthétique.

Rajouté au fait que ses composantes soient apparemment légales, ce produit est vendu principalement sur internet, ce qui entraine de grandes difficultés pour les forces de l’ordre pour combattre son trafic.

Un arrêté royal devrait sortir cet été afin d’interdire la molécule générique de cette drogue et permettre ainsi une autre approche aux policiers.

Pour exemple concret, il semblerait qu’une société de Ypres, fabricant officiellement de l’encens, produirait du cannabis synthétique en toute légalité, la molécule qu’ils utiliseraient ne se trouvant pas dans la liste des produits interdits.

Monsieur le Ministre, la Police estimant qu’un public jeune est ciblé par ce marché néfaste et que la demande existerait réellement, peut-on considérer cette problématique comme relevant de la santé publique ? Au niveau préventif, pouvez-vous me dire ce qui est mis en place pour prévenir les jeunes consommateurs des effets catastrophiques qu’auraient sur leur santé la consommation de produit comme celui ci ? Les associations de prévention des addictions sont elles suffisamment armées pour faire face au côté vicieux de cette drogue qui se fait passer pour cannabis et donc pourrait avoir un côté attractif et banaliser alors que dangereux ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, en ce qui concerne les substances psychoactives, légales ou non, anciennes ou récentes,
mes compétences me limitent aux actions dans le domaine de la santé, c'est-à-dire à la prévention de la consommation nocive, au traitement et à la réduction des risques.

En matière de prévention, je soutiens de nombreuses institutions composées de professionnels spécialisés dans cette matière très spécifique. Parmi les associations que je subventionne, je citerai, parmi d'autres, les centres locaux de promotion de la santé qui servent également de points d'appui assuétudes, les ASBL Citadelle à Tournai, Alfa à Liège ou AVAT à Verviers.

Certaines ASBL mènent notamment des débats ou conférences dans les écoles. D'autres, telles que Modus vivendi ou Nadja, sont présentes sur des lieux festifs afin de sensibiliser les consommateurs aux risques liés à ces nouveaux produits.

La prévention ne suffit cependant pas toujours, surtout pour ces nouvelles drogues, car elles sont souvent consommées par des publics qui échappent aux actions de prévention ou n'y sont absolument pas sensibles. Pour atteindre ces usagers, d'autres actions plus ciblées sont développées, grâce à des professionnels qui connaissent bien les usages en cours et développent une proximité avec ces usagers. Cette proximité est fondamentale, car les usages évoluent très rapidement, particulièrement pour les legal highs.

L'objectif final est de conscientiser les usagers sur les risques qu'ils courent, de leur donner les moyens de les éviter et de promouvoir chez eux une consommation aussi limitée que possible et responsable tant pour euxmêmes que pour les autres. Les acteurs de cette réduction des risques soutenus par la Wallonie sont également nombreux.

Deux actions ciblent spécifiquement les risques, parfois mortels, liés à la consommation de ces nouvelles drogues de synthèse. Tout d'abord, le projet Modus fiesta, de l'ASBL Modus Vivendi, offre aux usagers des conseils de réduction des risques et la possibilité très encadrée de faire tester leurs produits. Ensuite, l'ASBL Eurotox diffuse des alertes auprès des professionnels concernant des drogues particulièrement vicieuses – pour reprendre vos termes – car elles sont plus dosées que prévu. Ce système est appelé « Système d'Alerte Précoce » ou Early Warning System. Pour garantir la fiabilité de chaque alerte, cette action qui semble simple est le résultat d'une concertation très poussée entre les professionnels, les services d'urgence et l'Institut scientifique de santé publique. Les alertes sont partagées au niveau européen.

Une alerte a d'ailleurs été lancée à propos de la substance que vous mentionnez sur base d'un testing par Modus Fiesta.

Ces actions très spécifiques ne doivent pas faire oublier que la prévention de l'usage de substances psychoactives doit être abordée de manière générale.
Tous les usages de substances psychoactives légales ou illégales représentent un danger plus ou moins grand pour la santé. J'aborde d'ailleurs cette prévention dans mon Plan de prévention et de promotion de la santé actuellement en rédaction.


Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Monsieur le Ministre, merci pour ces informations. Je pense en effet que le système d’alerte est vraiment un système intéressant.
Votre soutien aux différentes associations de prévention est plus qu’essentiel et il faut réellement une
coordination entre tout ceci pour avoir un résultat efficace.
 

Actions sur le document