La mise en bourse de Belfius ne profitera pas à l'État belge
Communiqué de presse du 10 janvier 2018 - Dimitri FOURNY et Benoît DISPA
Suite aux dernières déclarations du Ministre fédéral des Finances Johan Van Overtveldt ce matin, les Députés cdH wallon et fédéral Dimitri FOURNY et Benoit DISPA confirment leur position en faveur du maintien des participations de l’Etat belge dans Belfius.
D’un point de vue budgétaire, le taux de rendement du dividende de Belfius est nettement supérieur au taux d’intérêt auquel l’État emprunte. Rester dans Belfius induit donc un gain budgétaire structurel. A l’inverse, vendre des parts est une perte pour l’Etat belge.
Vendre Belfius priverait donc l’Etat belge d’une recette de 82 millions d’euros par an. Ce chiffre tient compte des différents paramètres tels que les dividendes des parts de Belfius et des intérêts à payer sur la dette belge. En outre, ce montant devrait augmenter au cours des prochaines années au regard des prévisions à la hausse du bénéfice de Belfius.
Parallèlement, Belfius est une banque dont l’objet social est, entre autres, de participer au financement des communes. Avec la privatisation, il y a un risque que les actionnaires privés fassent pression pour délaisser certains investissements souhaitables du point de vue de l’intérêt général au profit d’investissements choisis uniquement selon des considérations financières. L’intérêt pour l’Etat de disposer d’une banque publique ne peut être sous-estimé.
Enfin, le cdH soutient le Gouvernement fédéral dans sa volonté de trouver une solution au problème « Arco ». Néanmoins, on soulignera une incohérence dans les propos du Gouvernement fédéral dans la mesure où celui-ci avait toujours maintenu qu’une vente des parts de Belfius serait uniquement destinée à alléger la dette publique.
Le cdH s’opposera toujours à la privatisation de la banque. En avril dernier, une résolution à l’initiative du cdH a d’ailleurs été adoptée en ce sens au Parlement de Wallonie.