La Wallonie ne doit pas payer le prix du désinvestissement de la SNCB
Communiqué de presse du 22 octobre 2014 - Dimitri FOURNY
2,1 milliards d’euros : c’est la somme qu’est appelée à économiser la SNCB en effort cumulé dans les cinq prochaines années. Pour y parvenir, la société des chemins de fers belge propose diverses mesures, toutes très inquiétantes pour la Wallonie. A ce sujet, le Député Dimitri FOURNY a fait part de ses inquiétudes au Ministre PREVOT lors de la séance plénière de ce mercredi 22 octobre à Namur.
Les pistes évoquées par la SNCB pour rencontrer son objectif d’économies vont d’un nouveau report d’investissements pour le RER, jusqu’à l’ajournement des travaux dans les gares – notamment celle de Namur, en passant par le renoncement à l’entretien des lignes C avec, à terme, un risque d’abandon. Mais en touchant à ces lignes, ce sont les navetteurs, victimes collatérales du nouveau gouvernement, qui sont pris en otage.
Si certains membres de la nouvelle majorité fédérale ont évoqué que le groupe TEC pourrait assurer la relève en termes d’offre de transport, le Député FOURNY déclare qu’il est « trop facile de se décharger de ses responsabilités sur les autres niveaux de pouvoir ».
Le manque de transparence en ce qui concerne la ventilation des efforts a également été dénoncé. En effet, la Ministre GALANT a annoncé vouloir épargner tout à la fois les investissements, la sécurité et le personnel. « Où sera l’impact si tout est épargné ? » se demande le Député.
En outre, Dimitri FOURNY est une nouvelle fois monté au créneau pour dénoncer le retard des investissements promis de longue date pour moderniser l’axe Bruxelles-Namur-Luxembourg.
Le Ministre PREVOT a quant à lui confié avoir pris connaissance d’un courrier des directeurs financiers de la SNCB et d’Infrabel adressé à la direction du SPF Mobilité, et qui décrivait les économies réclamées au groupe ferroviaire comme « inédites », et qu’elles nécessiteraient de « revoir les fondamentaux de leur stratégie ». Pour Maxime PREVOT, il est essentiel que la Wallonie ne soit pas une fois de plus « le cocu du réseau ferroviaire ».
Quoi qu’il en soit, pour le cdH, il apparaît nécessaire que la SNCB respecte sa mission première de service public.