Une proposition de résolution contre la privatisation de Belfius
Communiqué de presse du 1er mars 2016 - Dimitri FOURNY, André ANTOINE
Ce mardi, Dimitri FOURNY et André ANTOINE défendront au Parlement de Wallonie une proposition de résolution contre la privatisation de Belfius.
Depuis son sauvetage par l’Etat Fédéral en 2011, Belfius a pu reconstituer ses fonds propres comme l'exigeait la Commission européenne. Jeudi dernier, lors de la présentation officielle des résultats 2015, Marc Raisière, CEO de la banque, a annoncé des performances annuelles en avance d’un an sur les objectifs fixés. Concrètement, un bénéfice net de 506 millions d’euros (+10%), un ratio de solvabilité de 15,9% (+1,2%) et des fonds propres de 8,7 milliards d’euros (contre 7,9 milliards un an plus tôt) ont été enregistrés. Ces résultats encourageants permettent aujourd’hui à Belfius de verser à son unique actionnaire, l’Etat, un premier dividende d’un montant de 75 millions. Une vente dans pareil contexte serait pour le moins inopportune.
Pour le chef de groupe cdH et le Président du Parlement de Wallonie, Belfius incarne l’institution financière des collectivités, des communes : elle est la seule institution financière à se présenter systématiquement sur les marchés publics financiers. De même, Belfius est la seule banque qui répond aux marchés lancés par le Centre régional d'aide aux communes (CRAC).
Belfius offre également des services particuliers, spécialisés, aux pouvoirs publics tels que l'établissement du profil financier et socio-démographique des communes ou encore la gestion dynamique des dettes locales et de leur trésorerie, contrairement aux autres institutions bancaires. Elle propose également des produits sociaux pour CPAS.
Une privatisation de Belfius risquerait tout simplement de priver les communes de financements nécessaires à leurs investissements, principalement pour les crédits à long terme. Dimitri FOURNY s’inquiète : « Les autres institutions financières sont déjà frileuses à investir dans nos communes. Le feront-elles demain alors que le contexte budgétaire et financier des communes se dégrade ? Ou si une nouvelle crise de confiance se profile sur les marchés financiers ? »
Dimitri FOURNY et André ANTOINE s’inquiètent également des conséquences sur les citoyens d’une privatisation de Belfius. Continueront-ils à mettre leur épargne à disposition de projets collectifs via des banques privées ? Par ailleurs, privatiser Belfius ferait également perdre aux pouvoirs publics régionaux et communautaires un partenaire privilégié. Ainsi, au niveau régional, des contrats caissiers qui permettent de couvrir un besoin essentiel en trésorerie à concurrence de 3,25 milliards pour la Wallonie, de 2,5 milliards pour la Fédération Wallonie-Bruxelles et de 250 millions pour la Communauté germanophone ont été signés en 2013, 2014 et 2015.
En défendant cette proposition de résolution, Dimitri FOURNY et André ANTOINE rappellent que le maintien de Belfius dans le giron public est une nécessité afin d’assurer la pérennité du financement public.
Contact Presse : Sarah PIERRE – +32 (0) 474 68 37 29 – sarah.pierre@lecdh-pw.be