Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Interpellations Le 1er octobre, Journée internationale pour les personnes âgées

Le 1er octobre, Journée internationale pour les personnes âgées

19 octobre 2010 | Interpellation de M. Marc ELSEN à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
chers Collègues,

le 1er octobre a eu lieu la Journée internationale pour les personnes âgées. Son but est de rappeler que les droits de ces personnes sont indissociables des principes énoncés par l’ONU, à savoir : indépendance, participation, épanouissement personnel et dignité.

Durant la deuxième moitié du vingtième siècle, l’espérance de vie a augmenté d’environ vingt ans ! Dans les trente prochaines années, un tiers de la population des pays développés aura plus de 60 ans et parmi celle-ci, 10% sera âgée de plus de 80 ans.

Ce changement ne doit pas être réduit à la seule dimension démographique. Celui-ci engendrera des implications sociales, économiques, culturelles et éthiques dont il faut dès aujourd’hui tenir compte.

Mme la Ministre peut-elle me dire si des initiatives ont, à l’occasion de cette Journée internationale, été organisées par son Département, en Wallonie ? Non pas évidemment - ce serait presque injurieux - sous l'angle purement publicitaire, style « on profite de la journée du 1er octobre ».

Qu’en est-il de la mise en œuvre, en Wallonie toujours, des recommandations du Plan d’Action sur le vieillissement adopté par l’ONU lors de la Deuxième Assemblée mondiale à Madrid, en avril 2002 ?

Dans sa Déclaration de Politique Régionale, le Gouvernement wallon n’a pas été avare en engagements en faveur de nos aînés ! Il faut le souligner ! Pour ne pas se disperser, je m’attarderai aujourd’hui plus spécifiquement sur deux aspects de la DPR, qu’il me semble, nous abordons moins souvent en commission : la solidarité intergénérationnelle et la prévention des risques de santé liés à l’âge.

Le Gouvernement wallon souhaitait faire une priorité de l’aspect intergénérationnel de notre société. Il entendait ainsi prendre les mesures suivantes :

• lancer un pacte intergénérationnel articulé autour de trois axes : une valorisation des aînés en tant qu’acteurs sociaux à part entière, la promotion de l’aide interfamiliale et la promotion de l’habitat intergénérationnel ;
• multiplier les espaces de rencontres et les projets intergénérationnels au départ des associations et/ou des pouvoirs locaux ;
• et enfin, réitérer sa revendication auprès du Gouvernement fédéral pour la mise en place d’une assurance autonomie pour les personnes subissant une perte d’autonomie.

Mme la Ministre peut-elle faire le point avec nous sur ces trois engagements du Gouvernement wallon et sur les actions mises en œuvre dans ce cadre depuis un an ?

Deuxième élément, l’allongement de la vie et nos modes de vie entraînent l’augmentation du nombre de personnes atteintes de pathologies chroniques. Pour le Gouvernement wallon, il convient de développer pour les personnes âgées un volet de prévention des risques de santé susceptibles de limiter leur autonomie. À cet effet, à nouveau, il s’est engagé à ce qui suit :

• charger l’Observatoire de la santé de faire l’état de la situation relatif à l’allongement de la vie et ses conséquences dans le domaine social et de santé ;
• deuxième aspect, favoriser, chez les aînés, toutes les activités leur permettant de conserver une bonne santé physique, notamment par des campagnes de sensibilisation. Une présence active devra être assurée auprès des personnes âgées afin de les inviter à la pratique régulière et adaptée d’un sport et de les sensibiliser à l’importance d’une alimentation équilibrée, et au danger de l’automédication. Les associations et les services communaux organisant des activités avec les personnes âgées seront soutenus sur le plan financier et logistique, notamment en collaboration avec les pouvoirs locaux ;
• troisième élément de cet engagement, mieux traiter les problèmes de dépression liés à l’âge en favorisant une préparation à la retraite, en appuyant la place de la santé mentale ambulatoire dans le processus de soins et en formant davantage les médecins généralistes, le personnel des maisons de repos et celui des services d’aide à domicile ;
• et enfin le quatrième niveau de cet engagement, renforcer les moyens de prévention des chutes chez les aînés, notamment par une consolidation de la formation des intervenants (médecins généralistes, infirmiers, aides familiales, assistants sociaux, etc.) et par une mise à la disposition d’outils nécessaires à l’information des personnes âgées.

Aussi, sur la base de la résolution adoptée en la matière au Parlement wallon il y a maintenant deux ans, le Gouvernement proposait d’intensifier les actions qui visent à mieux prendre en compte les personnes désorientées, et particulièrement celles victimes d’Alzheimer, et entre autres :

• améliorer les moyens de détection précoce des troubles psycho-gériatriques notamment via une meilleure information du public et le dépistage chez les praticiens ;
• d'autre part, créer un centre d’expertise pour les questions liées à l’environnement du patient désorienté, au soutien et à l’accompagnement des familles et à la formation des intervenants.

Troisième niveau, mieux prendre en compte les besoins de l'entourage du patient, soutenir aussi la mise en place d'unités spécialisées dans la prise en charge de ce type de résidences au sein même des MR et des MRS. Et enfin, développer en synergie avec les autres niveaux de pouvoir un plan réellement transversal.

Pour le cdH, la prévention et la sensibilisation sociale et des familles à cette pathologie, en particulier Alzheimer, sont en effet primordiales. Nous avons déjà eu l'occasion, comme d'autres d'ailleurs, d'y venir à plusieurs reprises.

La commission des Affaires sociales s'était engagée à veiller au suivi des recommandations de la résolution.

Un an après le début de cette législature, c'est l'heure d'une première évaluation sur ces différents chantiers. Quelles actions spécifiques de prévention des risques de santé liés à l'âge ont été ou en l'occurrence sont mises en oeuvre ?

Cette journée internationale était l'occasion, Madame la Ministre, de nous faire partager point par point les premières mesures mises en oeuvre dans ces différents domaines. Dans cette attente, je vous remercie dès à présent de vos réponses.

Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des Chances


Merci, Monsieur le Président, c'est effectivement une sérieuse batterie de questions qui me plaît tant la question de la prise en charge, ou plutôt dirons-nous de l'accompagnement de nos aînés, est aujourd'hui notre responsabilité bien évidemment étant entendu l'évolution démographique, j'en parlais tout à l'heure, et vous avez cité aussi quelques chiffres, Monsieur Elsen.

Le 1er octobre était une journée mondiale et l'occasion de fixer un oeil particulier sur cette question de la politique à l'égard de nos aînés. Diverses manifestations ont eu lieu, vous n'avez pas manqué de le souligner et à cet égard, j'ai eu l'occasion aussi de pouvoir participer à plusieurs événements.

Messieurs les Députés, vous m'interpellez et certaines de vos questions relèvent de la DPR et pour cela, nous mettrons du temps évidemment à mettre les choses en oeuvre, vous en êtes conscients. Nous allons progresser pas à pas.

Néanmoins, vous allez voir, je vous ai réservé une réponse assez fournie aux questions que vous m'adressez.

Dans le cadre des journées et des initiatives qui se sont déroulées le 1er octobre et les journées suivantes à l'occasion de la journée internationale des personnes âgées, nous avons participé à plusieurs événements.

Notamment, un était lié à un centre de santé mentale spécialisé pour personnes âgées sur le thème « Vieillir et vivre », un autre sur « les besoins médico-sociaux des aînés en Wallonie », un troisième s'intitulait « vieillir en restant actif ». N'est-ce pas Madame Bertouille ? Vous savez de quoi on parle. Je connais l'investissement professionnel de Mme Bertouille qui vraiment met un point d'honneur à cet égard...

Dans le cadre de mes compétences, de nombreux projets ont été initiés et cela évidemment dès mon entrée en fonction.

En ce qui concerne l'indépendance, la participation, l'épanouissement des personnes âgées, et quand il s'agit d'éradiquer le fléau que constitue la maltraitance qui existe malheureusement toujours, il faut rappeler – me semble-t-il - le rôle essentiel assuré par l'Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, agence qui s’intitule Respect Seniors.

Cette agence apporte son aide et son soutien aux personnes âgées victimes de maltraitance, une aide à la personne elle-même, mais aussi à son entourage et parfois même, aux professionnels qui sont concernés par certaines situations, une aide en terme d'information sur ce qu'est réellement la maltraitance et par le travail aussi en réseau, travail de coordination avec une série d'autres intervenants et d’autres services sur la question de la maltraitance.

Le meilleur moyen de lutter contre la maltraitance des personnes âgées passe par le renforcement de la présence et la visibilité de Respect Seniors, qui est une agence vraiment particulière, à cet égard, pour que toutes les personnes qui en éprouvent le besoin sachent aujourd’hui qui contacter et comment le contacter.

En complément au budget annuel alloué à l'agence Respect Seniors, des moyens complémentaires ont été octroyés pour permettre, et cela, dès décembre de l’année dernière, la réalisation d'une étude qui porte sur la réalité de la maltraitance en Région wallonne, elle sera peut-être intéressante à analyser lors d’une prochaine séance de commission et aussi sur la mise en place d'une réelle stratégie de communication au départ de cette agence Respect Seniors.

Cette étude sur la maltraitance des personnes âgées vise à permettre d'améliorer la connaissance à la fois qualitative, mais aussi quantitative, du phénomène de cette maltraitance envers les personnes âgées, et en particulier les personnes dépendantes qui vivent à domicile. Cette étude permettra de sensibiliser la population, les aidants familiaux, les professionnels au phénomène de la maltraitance, pour in fine, la prévenir le plus rapidement possible.

Il existe aussi une réelle volonté de mettre en place d'autres outils, des outils qui tendent vers une réelle « bientraitance » des personnes âgées. La nouvelle législation relative à l'hébergement et à l'accueil des personnes âgées ne manque pas d'exemples à cet égard.

Le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux se traduit non seulement aujourd’hui, en normes d'agrément, mais également par l'amélioration des conditions d'hébergement des personnes âgées. Si vous avez déjà eu l’occasion de faire le tour de quelques maisons de repos, je pense que nous savons tous de quoi on parle autour de la table.

J'ai proposé au Gouvernement wallon du 8 juillet dernier, un plan d’investissements qui s’élève à 117 millions d'euros, pour des travaux en terme d’infrastructure, pour améliorer le confort et la sécurité nécessaires dans les maisons de repos et de maisons de repos et de soins en Wallonie. Cinquante-trois projets ont pu être retenus.

Le projet de vie de l'établissement, son évaluation dans le cadre d’un rapport bisannuel et le Conseil des résidents qui se met en place aussi, permettent ensemble d'appréhender le niveau de bien-être de nos aînés.

Nous avons à cet égard des travaux scientifiques en Région wallonne. L'Observatoire de la santé a été chargé de récolter des données chiffrées qui concernent l'évolution démographique d’une part, de notre population, mais aussi, l'état de santé de nos aînés. Ces travaux sont en cours et l'Observatoire termine aujourd’hui un rapport sur l'estimation des besoins en services d'aide à domicile – vous en parliez - en Wallonie.

À la demande de la Conférence interministérielle, le KCE (Service d'étude scientifique du SPF Santé), réalise aujourd'hui, pour élaborer un nouveau protocole d'accord, une étude. Cette étude, on la veut complète sur les besoins d’aujourd’hui, mais aussi sur les besoins de demain, des personnes âgées dans tous les aspects de leur vie, en privilégiant le volet, non pas des infrastructures, mais plutôt du maintien à domicile.

L'ensemble de ces travaux – Observatoire wallon et KCE – permettront d’accomplir les objectifs du Gouvernement wallon, dont les ambitions demanderont un investissement tout au long de la législature. Les choses ne se sont pas montées en quelques jours, mais prendront du temps.

Assurance autonomie, nous en parlons régulièrement. Pour ce qui concerne la mise en place au niveau fédéral d'une éventuelle assurance pour perte d'autonomie, un dossier a effectivement été mis sur la table de la Conférence interministérielle. Seulement, aujourd’hui, étant donné les incertitudes quant à l'évolution du paysage institutionnel de notre pays, le dossier – vous le comprenez - est un peu en attente.

Je vous rappelle que, sous certaines conditions, les personnes âgées peuvent déjà bénéficier d'une allocation, ce que l’on appelle l'APA (aide aux personnes âgées).

Pour ce qui concerne les maladies chroniques, et je pense aussi ici à la maladie d'Alzheimer, l'option prise dans le cadre des négociations pour l'établissement d’un nouveau protocole d'accord prévoit une approche particulière pour les publics cibles que je vais vous citer : les personnes diagnostiquées démentes, mais qui sont peu dépendantes physiquement, les personnes diagnostiquées démentes et qui sont hébergées au sein d'unités spécifiques que nous avons d’ailleurs encouragées dans le cadre du plan financier pour les infrastructures, les personnes jeunes, mais qui parfois sont lourdement dépendantes et qui occupent, faute de mieux – faut-il bien l’avouer - des lits ou des places qui sont destinées aux personnes âgées.

Ces différentes situations impliquent – vous le pensez bien – des politiques complètement différenciées pour répondre aux besoins spécifiques des personnes atteintes de démence ou de pathologies psychiatriques. Une approche « maladies chroniques » intégrée doit s'inscrire dans une logique complémentaire aux politiques menées en faveur des personnes âgées, on ne le dit peut-être pas assez.

En ce qui concerne la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées, j'ai mis sur pied un groupe de travail. Ce groupe de travail rassemble des représentants du monde médical, des représentants des associations actives dans le secteur et des représentants des services à domicile. Les travaux du groupe ont bien avancé et très prochainement, je pourrai proposer à mes collègues du Gouvernement, un programme wallon de lutte contre la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées.

Je pense que vous êtes tous attentifs à la sortie de ce Plan, auquel évidemment, je m’étais engagée et les financements qui devront suivre pour pouvoir aboutir, bien sûr.

Je tiens à rappeler que des dispositifs existent déjà. Ils font l'objet d'une réponse distincte à des questions qui ont été posées, notamment par Mme Bertouille et par M. Senesael.

Une aide spécifique aux aidants proches est prévue dans le nouveau décret relatif aux services d'aide aux familles et aux personnes âgées qui est entré en vigueur le 1er janvier de cette année.

J'ai chargé l'administration – le Service public de Wallonie – de me soumettre un avant-projet de décret relatif à la télévigilance, ce qui devrait participer à soutenir aussi la personne âgée, et surtout, je pense que c’est nécessaire, à sécuriser son entourage.

Vous m’avez parlé l’un et l’autre, d’intergénérationnel.

Pour la première fois dans l'histoire de nos sociétés, trois, quatre, et même parfois cinq générations cohabitent. Même si cette évolution est placée sous le signe d'une amélioration de nos conditions de vie, il semble que jamais le cloisonnement entre les différentes générations n'ait été aussi fort et les échanges aussi complexes.

Dans ce contexte, il s'impose effectivement de stimuler, susciter, encourager des liens constructifs entre les générations, dans le sens où ces liens ont pour vocation première de tisser une réelle dynamique réciproque de solidarité.

C'est pourquoi je soutiens différentes initiatives, en particulier des initiatives novatrices en la matière, telles que le Carrefour des Générations - que vous connaissez, nous l'avons déjà abordé à plusieurs reprises - , et des associations qui assurent sur le territoire de la Wallonie des échanges de pratiques ou le développement de méthodologies spécifiques aux projets intergénérationnels. Je souhaite aussi intervenir dans le développement des réflexions ou des projets relatifs à de nouvelles formes d'habitat intergénérationnel.

L'aspect intergénérationnel se décline aussi sous la forme de l'appel à projets, notamment un appel à projets qui vient de se clôturer et qui est consacré à la mise en place d'expériences pilotes en matière d'accueil familial.

Abordons encore le bien-être physique : sans préjudice de l'intervention de professionnels comme les kinésithérapeutes dans les maisons de repos ou maisons de repos et de soins, l'activité physique des aînés doit être favorisée, et ce n'est pas Mme Bertouille qui me contredira. J'aime bien de vous impliquer parce que vous êtes extrêmement attentive à tout cela aussi. Alors j'ai décidé, dans ce cadre-là, de soutenir l'impulsion de séances d'activité physique adaptée, une activité régulière qui vise à maintenir, voire à recouvrer un niveau optimum de bien-être physique, qui est parfois lié au bien-être mental ou au bien-être social et qui vise à prévenir la maladie ou à prévenir le handicap. L'action consiste également à convaincre les institutions de l'utilité d'inclure ce type de programmes dans le projet de vie de chaque établissement et à étendre l'échange de bonnes pratiques à l'ensemble de notre territoire.

Une autre question fondamentale au-delà de l'activité physique, c'est la nutrition. Un « plan nutrition » wallon a été adopté lors de la séance du Gouvernement wallon du 2 septembre 2010. La prévention de la dénutrition participe aussi, me semble-t-il, au bien-être physique des aînés, à leur état émotionnel, et on en a parlé tout à l'heure, à la question de la prévention des chutes. Les objectifs et actions de ce plan ont fait l'objet d'une présentation détaillée lors d'une précédente réunion de notre commission. Je n'y reviendrai donc pas.

Un autre point important dont nous avons parlé c'est la santé mentale : la santé mentale est une priorité de la DPR. En Wallonie, trois initiatives spécifiques consacrent leurs activités à la santé mentale des personnes âgées qui, on le sait, consultent malheureusement très peu. Ces services ont collaboré au sein d'un groupe de travail, ce groupe de travail s'est tenu dans le cadre de l'Institut wallon pour la Santé mentale. Un rapport de synthèse devrait m'être présenté tout prochainement.

Aboutissons maintenant à l'autonomie à domicile : vous savez qu'une plateforme de soutien à l'autonomie au domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap a été mise en place.

Deux appels à projets faisant suite à l'adoption par le Gouvernement de cette plateforme de soutien à l'autonomie au domicile ont été lancés, en ces mois de septembre et octobre 2010.

Je vous rappelle que l'objectif de la mise en place de cette plateforme est triple :

• d'une part, c'est permettre un accompagnement adéquat des personnes qui sont touchées plus ou moins directement par des limitations, soit en raison de l'avancée en âge, soit en raison de l'un handicap ;
• contribuer à maintenir la personne au domicile le plus longtemps possible, mais pour cela il faut privilégier, évidemment une bonne qualité de vie en favorisant une indépendance maximale ;
• et enfin, prendre en compte les capacités et déficits de la personne, mais aussi ses priorités, ses habitudes, sa qualité de vie, son projet de vie et son environnement.

En termes de coordination de l'aide et des soins à domicile, matière que nous abordons régulièrement et qui est aussi à l'ordre du jour de nos travaux d'aujourd'hui, je voudrais souligner que la mise en œuvre du nouveau décret consacré aux centres de coordination des soins et de l'aide à domicile est en cours. Un financement particulier a été octroyé aux différentes fédérations pour accompagner et soutenir, de manière méthodologique, les centres de coordination dans un but de cohérence des pratiques et d'amélioration de la qualité que cela soit en termes d'efficacité ou en termes d'efficience, en termes d'organisation du travail et des processus et en termes de modalités de prise en charge des personnes, bien évidemment, vous connaissez tout cela.

En conclusion, de nombreuses mesures sont en cours de réalisation. Le tableau peut encore être complété par les investissements en faveur des Résidences Services, - nous pourrons revenir sur le dossier - ou encore, sur le plan wallon en matière de soins palliatifs. Il y a eu très récemment la journée des soins palliatifs. En quelques mots, je voudrais simplement dire que ce sujet est très vaste et que j'aurai beaucoup de plaisir à revenir bien volontiers régulièrement vers vous, vers le Parlement, vers la Commission pour vous présenter un état d'avancement de la politique en faveur de nos aînés.

M. Elsen (cdH)


Je remercie Mme la Ministre de cette réponse fouillée. Effectivement, je pense que c'est aussi l'occasion avec ce genre d'interpellation de refaire le point. Et nous ne manquerons pas, comme vous le suggérez et le proposez, de suivre avec vous l'évolution des différents axes de travail dans la foulée de la déclaration de politique régionale et donc de l'engagement du Gouvernement wallon en cette matière importante.

J'ai relevé en particulier votre intérêt pour la poursuite des contacts notamment au niveau fédéral, pour tout ce qui concerne « l'assurance autonomie ». C'est une question récurrente et finalement, tous prétendent s'y attaquer un petit peu. Ce n'est certainement pas un procès d'intention à votre égard, loin de là.

Et finalement, on ne prend pas la problématique à bras-le-corps, il faut bien le dire et cela reste un des enjeux d'avenir essentiels.

Je prends bonne note aussi du groupe de travail que vous avez mis en place concernant l'accompagnement des familles au niveau de cette pathologie importante : Alzheimer, qui prend de plus en plus d'importance dans notre société qui touche de plus en plus de familles et qui reste considérée de façon soit parfois négative, soit parfois équivoque. Un certain nombre d'éléments de la pathologie ressemble curieusement à un certain nombre d'éléments liés au vieillissement naturel, mais de façon exacerbée. On ne fait pas toujours la part des choses et parfois pas toujours la part des choses dans les familles entre ce qui est de l'ordre de la volonté et de l'ordre de la maladie en tant que telle. Je pense que c'est important.

Je prends bien note aussi que suite à ce groupe de travail, vous ferez une proposition de réel plan Alzheimer, au niveau du Gouvernement wallon. Croyez bien que nous vous soutiendrons dans cette perspective là et que nous y attacherons beaucoup d'importance également.

De la même façon que votre appel à projet en ce qui concerne l'accompagnement intergénérationnel et particulièrement pour l'accueil familial, c'est une piste très concrète. Je pense que nous avons besoin dans cette matière, vous l'avez dit, et nous vous faisons confiance à ce niveau là, de dépasser les discours et d'avoir effectivement des planifications d'actions.

Même chose pour la coordination de l'aide et soins à domicile, décret en cours dites-vous. Je m'en réjouis, nous nous en réjouissons tous et j'imagine que nous aurons une réflexion approfondie lorsqu'il viendra, en l'occurrence, en Commission.

Et je terminerai par un sujet qui me tient particulièrement à coeur, je crois qu'il est d'intérêt partagé, c'est tout l'aspect de la santé mentale, sur lequel vous attirez particulièrement l'attention et je pense que c'est certainement judicieux. Là aussi, il y a un certain nombre de pathologies qui restent « honteuses » dont on n'ose pas trop parler. C'est ce qui justifie un de vos constats, trop de personnes âgées, et d'ailleurs pas seulement les personnes âgées, gardent toujours un frein quant à la démarche à faire en matière d'aide psychologique voire psychiatrique. Là aussi nous devons avoir des messages d'intérêt et de publicité dans le bon sens du terme, sur tout ce qui est fait en Région wallonne.

Je vous remercie pour cette réponse fournie, Mme la Ministre.
Actions sur le document