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Les actions que peut entreprendre la Région wallonne, suite à l’assaut israélien contre la flottille humanitaire pour Gaza

28 juin 2010│Interpellation de M. Carlo DI ANTONIO à M. le Ministre-Président Rudy DEMOTTE

Monsieur le Ministre-Président,

Comme nous le savons tous, Israël a  récemment lancé un assaut meurtrier contre la flottille humanitaire qui tentait de forcer le blocus [égyptien et israélien] de Gaza. Le bilan humain est terrible : 9 morts et plus de 40 blessés. Quant au bilan politique et diplomatique, il est évident que tout cela n’a fait qu’empirer une situation déjà particulièrement tendue au Proche-Orient. Dans une spirale désormais trop bien connue, la colère légitime des Palestiniens, l’opprobre international et l’isolement d’Israël ne vont probablement que renforcer le réflexe des autorités israéliennes à se murer dans une mentalité d’assiégés. Bref, on voit difficilement comment les choses auraient pu plus mal tournées.

On m’objectera probablement que les objectifs de la flottille étaient bien davantage de l’ordre de la provocation politico-médiatique que strictement humanitaires. Quelques jours plus tard, l’arraisonnement d’un second cargo (irlandais, cette fois) s’est d’ailleurs déroulé sans heurts. Mais cela ne peut évidemment pas justifier une telle réponse par la force d’Israël et encore moins excuser les morts que celle-ci a causés ! C’est bien légitimement que nous sommes horrifiés par cet assaut. Assaut qui nous rappelle par ailleurs les conditions de vie désastreuses que le blocus de Gaza impose à sa population.

Je ne vais pas revenir davantage sur le détail de ces événements tragiques. Il faut tout d’abord souligner que nous devons être bien conscients des limites de la compétence wallonne dans ce dossier. Gouvernement comme Parlement wallons, ce n’est bien sûr pas nous qui allons régler à distance un tel drame. Et ce n’est pas non plus notre rôle de nous ériger en arbitre de ce conflit si complexe. Surtout, nous devons absolument veiller à ne pas « importer » dans notre pays (et dans nos débats publics) ce conflit et les haines qui l’accompagnent –avec tous les risques de dérapages que cela comporte.

Il n’empêche, nous ne pouvons pas non plus rester silencieux et faire comme si rien ne s’était passé. La Wallonie, en tant que région à pouvoir législatif, dispose en Belgique de la compétence internationale. Nous entretenons des relations diplomatiques, nous signons des accords internationaux, nous gérons notre commerce extérieur. Nous menons également des actions humanitaire, nous fournissons de l’aide, nous participons à des projets de solidarité et de reconstruction.

Pour ce qui est d’Israël et de Gaza, il suffit d’ailleurs de se rappeler qu’il y a un peu plus d’un an nous avons approuvé à l’unanimité une résolution concernant la coopération humanitaire en faveur des populations civiles de la région. On le voit donc très bien : la Région wallonne n’est pas totalement absente du dossier, elle peut « exister » sur la scène internationale. Et elle peut agir, intervenir par le biais des moyens qui sont les siens, à son échelle, pour peser de manière positive sur les événements. Certains diront peut-être que ce n’est pas énorme. Mais ce n’est pas rien.

Dans ce contexte, je ne vais donc pas vous interroger sur vos propositions pour régler le conflit au Proche-Orient ( !) ni sur les négociations internationales en la matière : ce n’est évidemment pas de votre ressort. Cependant, j’aurais aimé vous entendre sur ce que vous comptiez faire pour exprimer l’indignation légitime qui est la nôtre suite à l’assaut lancé par Israël et aux morts qui en ont résulté.

Quelles sont les conséquences de tout ceci sur l’aide humanitaire et sur le soutien à la reconstruction que nous tentons depuis longtemps de faire parvenir aux populations victimes du conflit ? Au vu de la situation actuelle, quels moyens pouvons-nous mettre en œuvre pour que ce soutien puisse malgré tout arriver à bon port ? Que pouvons-nous faire contre ce blocus contre-productif mais qui a des conséquences si douloureuses pour les populations civiles concernées (sans pour autant que des armes puissent être acheminées dans la bande de Gaza) ?

Comment pouvons-nous faire pression afin de nous faire entendre et tenter, à notre niveau, d’influencer positivement les choses ? La Belgique –et la Région wallonne– présidera bientôt l’Union européenne : est-ce là une enceinte internationale où nous pourrions nous faire entendre ?

Par ailleurs, pouvez-vous me préciser le statut exact de nos relations diplomatiques avec Israël ? Si je ne me trompe pas, des accords de coopération « symétriques » avec Israël et la Palestine sont légitimement « gelés » depuis maintenant plusieurs années, en attente d’un climat plus positif au Proche-Orient pour passer ensemble en 3ième lecture au Gouvernement ? Quelle est votre position (la position wallonne) à ce sujet ? Les événements récents sont-ils de nature à modifier notre vision des choses ? Dans ce cadre, le « parallélisme » (en faveur de la paix et en soutien aux initiatives de coopération mutuelles et « triangulaires ») que nous avons toujours revendiqué avec justesse et diplomatie doit-il être revu ?

Bref, comment la Région peut-elle réellement agir et faire une différence concrète sur le terrain ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour votre réponse et vos précisions.

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