L'avenir de l'aérodrome de Spa
8 novembre 2006 | Question d'actualité de M. René THISSEN à M. le Ministre André ANTOINE
M. René Thissen
D'après la presse, l'avenir de l'aérodrome de Spa pourrait être compromis.
Cette infrastructure est pourtant importante pour la région.
Tout d'abord, au niveau de l'aviation, l'aérodrome héberge une école de pilotage performante qui forme
chaque année une dizaine d'élèves pilotes.
Par ailleurs, les activités de parachutisme sont en pleine expansion. Plus de 28.500 sauts ont d'ores et déjà
été effectués cette année. Deux avions sont régulièrement mobilisés pour soutenir cette activité et des
investissements privés de quatre millions d'euros sont prévus pour optimiser son fonctionnement.
En outre, une société d'hélicoptères a été établie en 1998. Il y a désormais quatre hélicoptères fonctionnels
et la société voudrait investir dans la construction d'un garage.
D'autre part, une dizaine d'ULM et quelques avions privés sont hébergés par l'aérodrome. Des demandes
introduites concernant 26 avions sont actuellement en souffrance, dans la mesure où la place disponible ne
permet pas de les accueillir.
Certes, un problème de parking se pose pendant certaines périodes de l'année, occasionnant quelques
difficultés d'accès aux infrastructures.
Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une activité importante, sans même évoquer la proximité du circuit de
Francorchamps. Cet aérodrome pourrait fonctionner moyennant des investissements raisonnables. Je
souhaiterais connaître la position de Monsieur le Ministre à cet égard.
Réponse
M. le Ministre André ANTOINE
Nous disposons de trois aérodromes en Région wallonne.Dans le cas de Cerfontaine, un appel à projets a donné lieu à la sélection d'un opérateur qui semble
nettement plus prometteur que le précédent.
La situation de Spa et de Saint-Hubert est nettement plus préoccupante. On observe un mécontentement de
l'ensemble des opérateurs. Ces derniers se plaignent des installations obsolètes, des heures d'ouverture limitées
et de la hausse des tarifs. Une recherche de partenaires, tant pour Spa que pour Saint-Hubert, n'a rencontré,
jusqu'ici, aucun succès.
Dès lors, soit la Région considère qu'il est de son ressort de gérer les aérodromes, soit nous faisons appel
à des investisseurs privés de qualité qui s'occuperont de la gestion. Il faudrait reprendre l'exemple de
Cerfontaine et s'adresser à des exploitants privés, solides et référencés.
Veuillez noter, pour conclure, que je suis préoccupé par la situation générale des ulmodromes, dont
certains semblent fonctionner en toute illégalité et insécurité. J'ai demandé à ce sujet un rapport complet dont
je disposerai la semaine prochaine.