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Des clowns en maisons de repos

10 mars 2010 | Question écrite de Melle Christine SERVAES à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

J'ai lu dans "Le Généraliste" du 19 février dernier que des démarches avaient été entreprises pour obtenir des subsides de la Région wallonne en vue de lancer son projet de « clown en maison de repos ».

Le ou les initiateur(s) serai(en)t actuellement en contact avec le cabinet de Madame la Ministre en vue d'obtenir des subsides dans le cadre d'un projet de clowns en institution pour personnes âgées.

De quelle maison de repos s'agit-il ? D'autres institutions de Tournai et des environs sont-elles également concernées ?

Madame la Ministre peut-elle me préciser les détails d'un tel projet ? Quel est l'objectif ici poursuivi ?

Des moyens ont-ils finalement été débloqués pour mettre en ?uvre ce projet ? Quel montant a été attribué par la Région wallonne à ce dernier ?

S'agit-il là d'un« projet pilote » ? Dans l'affirmative, Madame la Ministre peut-elle me dire en quoi consistera ce dernier, et si de telles démarches seront également mises en place, à court ou moyen terme dans d'autres provinces de la Région wallonne ?

Réponse du 25/03/2010


En réponse à la question de l'honorable Membre, je lui confirme que Monsieur Bernard a déposé une demande de subvention en mon cabinet sous l'intitulé « Clown empathique en soin d'accompagnement ». Il recherche d'autres formes de financements publics et privés pour réduire le coût de ses prestations auprès des services bénéficiaires du projet: tels que les maisons de repos, les centres de santé pour handicapés ou les hôpitaux psychiatriques.

Au travers de son asbl « HardtMachin», il sollicite plus de 63 000 euros pour une année qu'il qualifie de « pilote » afin d'intervenir dans les maisons de repos de la région tournaisienne éventuellement étendue à la Wallonie Picarde.

Le clown rencontre dans leur chambre, ou en salle commune des personnes âgées, malades ou encore handicapées durant 10 à 20 minutes, 2 à 3 fois par semaine afin d'établir un contact régulier avec le bénéficiaire.

Monsieur Bernard a lancé ce concept à Tournai et notamment à la Maison de la Providence auprès de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et à la résidence Myosotis.

Pour rappel, la Région wallonne n'intervient pas en qualité de pouvoir subsidiant pour le fonctionnement des maisons de repos. Le fonctionnement d'une maison de repos, outre l'hébergement, l'hôtellerie et les soins doit prévoir notamment des animations, des sorties diverses. Ceci figurant au projet de vie de chaque établissement et dans la convention énumérant les divers services proposés au résident.

Chaque gestionnaire établit le prix journalier réclamé au résident en fonction des coûts d'exploitation de l'établissement. Parmi ces frais, « les activités d'animation, de loisirs et d'activation thérapeutique lorsqu'elles sont organisées dans l'enceinte de l'établissement» sont comprises dans le prix journalier de l'hébergement (cfr 2.1.2 de l'annexe III de l'arrêté du Gouvernement wallon portant exécution du décret du 30 avril 2009 relatif à l'hébergement et à l'accueil des personnes âgées). Il appartient donc à chaque gestionnaire d'établissement de pouvoir répondre à une offre de service en fonction de l'intérêt de cette animation auprès des résidents.

L'asbl « HartMachin » a, d'autre part, obtenu une reconnaissance en avril 2009 du Gouvernement de la Communauté française lui permettant d'accéder aux différentes formes d'aides financières prévues par le décret du 10 avril 2003 de la Communauté Française relatif à la reconnaissance et au subventionnement du secteur professionnel des Arts de la Scène.
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