L’augmentation du nombre de tués sur nos routes

M. le Ministre,
Alors que l’année dernière, je me réjouissais des chiffres encourageants fournis par l’IBSR attestant de la diminution du nombre de tués sur nos routes pour l’année 2010, cet enthousiasme est freiné par les chiffres fournis pour l’année 2011.
En effet, selon le baromètre de l’IBSR, 2011 a vu le nombre de tués augmenté de 3,8% en Belgique, soit 770 tués.
Une telle augmentation n’était plus arrivée depuis 2007.
Parmi les facteurs pouvant justifier ces chiffres, la météo clémente du mois de décembre est citée.
Il est vrai que nous avons connu un mois de décembre plus doux, toutefois, si celui-ci avait été comparable aux années précédentes, les chiffres seraient stabilisés par rapport à 2010 et non en diminution.
A côté du nombre de personnes décédées sur place, il ne faut pas oublier celui des personnes décédées dans les trente jours suivant l’accident. Selon les estimations de l’IBSR, le nombre global de tués s’élèverait à 875, ce qui est loin de l’objectif de 620 tués maximum pour 2015 (420 pour 2020) ! Pour rappel, l’objectif en Wallonie est de 273 tués pour 2015.
Lorsqu’on examine plus finement les chiffres par région, on constate que la Wallonie constitue le mauvais élève et la Province du Luxembourg qui en paie le plus lourd tribut avec une augmentation de 27%.
En Wallonie encore, le nombre d’accidents les nuits du week-end sont en augmentation de 1,7% et de plus 20% de tués alors que la tendance est totalement à l’inverse en Flandre.
M. le Ministre, on peut craindre que l’objectif affiché de diminuer de 50% le nombre de tués sur nos routes d’ici 2020 ne s’éloigne.
Ces chiffres sont pour le moins préoccupants et on ne comprend pas pourquoi l’on constate, notamment en ce qui concerne les accidents du week-end, une différence si marquée entre la Flandre et la Wallonie. Quelles en sont les raisons ? La sensibilisation en Flandre a-t-elle un plus grand impact que chez nous ? Les contrôles routiers sont-ils plus fréquents ? La présence de radars ?
Pourtant, la sécurité routière faisant partie de ses priorités de votre prédécesseur, des actions importantes ont été menées en ce domaine, des moyens ont été consacrés que ce soit dans l’infrastructure même ou dans des campagnes de sensibilisation.

Pourtant, force est de constater, que des efforts supplémentaires doivent être consentis si l’on veut atteindre notre objectif de diminution du nombre de tués sur nos routes.
M. le Ministre, quelles sont les mesures envisagées afin d’inverser la tendance ?
Quid du conseil supérieur de la sécurité routière ? Quelles sont les pistes soulevées par celui-ci afin d’améliorer la sécurité routière ? Des propositions concrètes vous sont-elles parvenues ?

Réponse du Ministre Carlo DI ANTONIO le 23/03/2012

J'invite l'honorable membre à consulter ma réponse aux questions orales sur le même sujet dans le compte-rendu de la séance publique du 12 mars dernier de la Commission parlementaire des travaux publics, de l'agriculture, de la ruralité et du patrimoine.