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L’élevage d’insectes, une piste de diversification ?

28 Mai 2013 | Question écrite de C. Servaes au Ministre Carlo Di ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Lors de la Conférence internationale sur les forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition qui s’est tenue à Rome les 13 et 15 mai dernier, le Directeur général de la F.A.O. a indiqué la volonté de l’organisation onusienne d’encourager l’élevage d’insectes à grande échelle dans le cadre de la lutte contre la faim dans les pays en développement.


D’après les recherches de la F.A.O., plus de 1.900 espèces d’insectes sont consommées par les êtres humains et elles s’inscrivent dans les régimes alimentaires traditionnels d’au moins deux milliards de personnes.
 

Riches en protéines et en lipides, les insectes nécessitent peu de ressources. La production d’un kilo de viande d’insecte demande seulement deux kilos de nourriture ; pour un rapport de un à huit pour le bétail.
 

La F.A.O. souhaite notamment que les recherches sur l’élevage d’insectes à partir de déchets soient approfondies dans les pays développés.


Bien qu’encore marginal dans notre pays, ce marché est en croissance en Europe, la multiplication des restaurants et des boutiques de nouveaux aliments en témoigne. Ainsi la Belgique importe 3 tonnes de chenilles séchées chaque année de la République démocratique du Congo, principalement à destination de la diaspora africaine.
 

Monsieur le Ministre :


- Envisagez-vous de mener une réflexion sur le développement de ce type d’élevage en Wallonie ? Des études sont-elles déjà en cours ?
- Existe-t-il déjà une production au niveau de la Wallonie ?
- Existe-t-il une estimation du potentiel économique, notamment à l’exportation, de ce marché ?
D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 20/06/2013
 

Les perspectives d'accroissement de la population mondiale entraîneront inévitablement des besoins alimentaires accrus et particulièrement pour les besoins protéiques tant en quantité et qu'en qualité.

Pour répondre aux besoins spécifiques en acides aminés essentiels, les protéines animales resteront indispensables aux côtés des protéines végétales.

Toutefois, la limitation des superficies à consacrer aux productions agricoles et surtout aux productions animales dans le cadre d'une production durable, reste une donnée dont il faudra tenir compte à l'avenir.

Ces constats incitent à rechercher des produits alternatifs et des productions complémentaires aux sources les plus utilisées de protéines.

Plusieurs pistes sont possibles : la production et la consommation de protéines bactériennes, par exemple à partir de végétaux ou de déchets organiques (la recherche spatiale s'en préoccupe).

Une autre piste, déjà largement utilisée dans d'autres régions du globe, c'est la consommation d'insectes : l'entomophagie.

Dans les facultés d'agronomie ou des sciences des universités wallonnes, ces sujets sont déjà largement abordés.

Ainsi, l'élevage d'insectes est particulièrement bien connu et développé, mais essentiellement pour les utiliser pour protéger les cultures (syrphes, coccinelles, ?) ou pour en extraire certaines substances que nous retrouvons déjà comme additifs dans nos aliments. Je pense notamment à certains colorants alimentaires (rouge de cochenille).

Quant à l'entomophagie, des thèmes de recherche sont développés, notamment à l'agrobiotech Gembloux de l'ULg.

Un des thèmes concerne l'aspect socioculturel par la conduite d'enquêtes organoleptiques et sur la perception de l'entomophagie au sein de notre société. Il est évident que le développement de cette consommation reposera sur l'adhésion d'un nombre suffisant de consommateurs dont il faudra forcer les barrières psychologiques et culturelles.

Un second thème de recherche est plus technique : il vise à améliorer la production et la qualité nutritive des insectes en analysant leur composition et en cherchant à optimiser des conditions d'élevage en vue d'extrapoler ces travaux de recherche à un niveau industriel.

Il existe déjà un négoce, marginal certes, en insectes. L'importation et la consommation se font essentiellement par les communautés étrangères.

Pour ce qui concerne la production, elle relève d'initiatives privées qui pourraient être soutenues, le cas échéant, dans le cadre des aides aux investissements que la Wallonie a mis en place soit en matière agricole, soit en faveur des entreprises.

Mais ce n'est pas la priorité actuelle dans le cadre du soutien de notre agriculture wallonne.
 

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