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La consommation d'eau en bouteille et ses conséquences sur l'environnement

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23 février 2006 | Question écrite de Mme Anne-Marie CORBISIER à M. le Ministre Benoît LUTGEN

A l'approche de la journée mondiale de l'eau, je voudrais revenir sur un phénomène de consommation qui n'est pas sans conséquence sur l'environnement et qui a été relevé dans la presse récemment.

Selon une étude américaine, la consommation mondiale d'eau minérale naturelle en bouteille a plus que doublé de 1999 à 2004. Si ce sont les Américains qui sont les plus gros consommateurs, on relèvera cependant que les Belges figurent en haut de classement.

Par ailleurs, les pays en voie de développement sont gagnés par cet engouement pour l'eau en bouteille qui pose une série de problèmes environnementaux liés à la gestion des déchets et qui conduit, parfois, à l'échelle locale, à des pénuries d'eau potable en raison d'une surexploitation de la nappe phréatique.

L'auteur de cette étude souligne le fait que l'eau en bouteille n'est souvent pas plus saine que l'eau du robinet dans les pays industrialisés et qu'elle peut coûter jusqu'à 10.000 fois plus cher. Car il faut tenir compte de l'énergie utilisée pour la mise en bouteille, les livraisons et aussi le recyclage des contenants.

Faut-il en conclure un peu abruptement et sans nuance que l'eau en bouteille est un gaspillage, de la même manière qu'utiliser de l'eau potable pour les chasses d'eau paraît aussi relever d'un certain gaspillage ?

Cette tendance qui est mise en évidence révèle une habitude de consommation qui, finalement, coûte cher à l'environnement. Elle ne repose pas sur des considérations scientifiques, mais plutôt sur une intuition du consommateur selon laquelle c'est meilleur pour la santé de boire de l'eau en bouteille.

A lieu de parler de gaspillage, je préfère poser la question de la qualité de l'eau de distribution et de sa promotion auprès des consommateurs. Car c'est finalement de cela qu'il s'agit aussi.

On a l'habitude de parler de l'or bleu wallon qui doit davantage être mis en évidence auprès de nos concitoyens.

A quoi serviraient les nombreux efforts déployés pour protéger cette eau de distribution qui, finalement, ne serait plus réservée qu'à des usages liés à l'entretien de non plus à la consommation humaine.

Si la qualité de l'eau de distribution fait l'objet de contrôles de plus en plus sévères pour se conformer aux exigences de la directive européenne en matière de paramètres à respecter pour l'eau destinée à la consommation humaine, paradoxalement on note un manque de confiance des consommateurs wallons dans l'eau du robinet.

Certains producteurs ont déjà entrepris des actions de promotion auprès de leur clientèle et aussi dans certaines écoles. Quels sont les projets de Monsieur le Ministre en la matière afin d'encourager les Wallons à boire l'eau du robinet ?

Réponse

Le constat que l'honorable Membre fait au sujet de la consommation d'eau en bouteille est exact.

Il est évident que l'eau de distribution est économique et écologique.

D'un point de vue environnemental, elle est beaucoup plus intéressante pour tous : pas de bouteille à fabriquer, pas de transport, toujours fraîche, pas de déchet, pas de vidange à recycler ou à transporter en vue de son conditionnement.

Bref, que des avantages!

La promotion de l'eau de distribution, c'est l'affaire de tous : que ce soit les opérateurs publics qui communiquent largement dans ce sens, les communes, les provinces, les enseignants, le secteur associatif,? tous y contribuent et doivent continuer à le faire.

Personnellement, je soutiens, ou initie, des opérations de sensibilisation comme :

- les traditionnelles Journées wallonnes de l'eau (les prochaines auront lieu ces 24, 25 et 26 mars prochains) ;

- ou les distributions de carafes à eau dans certains parcs à conteneurs, précisément pour encourager la consommation de l'eau de distribution afin de réduire les déchets liés aux vidanges.

L'eau de distribution est un produit sûr, très contrôlé et devant respecter des normes très strictes. Elle est d'excellente qualité et généralement de bon goût (au besoin, une mise en carafe préalable permet d'éliminer l'éventuel goût de chlore). Les eaux en bouteille ne lui sont pas supérieures.

Augmenter la confiance des consommateurs envers l'eau de distribution ne résultera pas d'une simple promotion de celle-ci, mais plutôt de changements en profondeur issus des diverses politiques et actions menées dans ce domaine, notamment pour mieux protéger nos captages et la ressource.

Citons par exemple :

- les zones de prévention des captages et des actions qui y seront menées pour lesquelles j'ai porté le budget de protection à 75 millions d'euros dans le programme 2005-2009 de la SPGE ;
- ou le nouveau programme de gestion durable de l'azote en agriculture.

En ces matières, des arrêtés seront d'ailleurs bientôt soumis au Gouvernement.

Le Comité de contrôle de l'eau a également vu ses missions étendues de manière à assurer un meilleur contrôle de la qualité du service offert aux consommateurs.

J'ai également pris un arrêté le 14 juillet 2005 qui vise à mieux réglementer les conditions de la distribution publique de l'eau en Région wallonne, notamment en matière d'information via la facture d'eau ou de régularité de l'approvisionnement.

Par ailleurs, si on évoque la réforme des intercommunales dans le secteur de l'eau, elle vise notamment à accroître la qualité du service et donc la confiance des consommateurs en l'eau du robinet.

En ce qui concerne les eaux minérales, des mesures fiscales inadéquates ( telles que les éco-taxes qui ont été retirées au niveau fédéral) auraient un impact prépondérant sur nos entreprises.

Et sur ce point, je voudrais rappeler que l'industrie de l'eau minérale représente en Wallonie près de 2.000 emplois directs et que leurs exportations apportent à notre Région de considérables plus-values. Il s'agit d'un secteur dynamique et je tiens à ce qu'il continue à prospérer aussi.

Le développement durable doit aussi tenir compte de ce type de facteurs.

Enfin, en ce qui concerne les pays en voie de développement, je vais proposer ce jeudi au Gouvernement la constitution d'un fonds de solidarité pour l'eau de manière à améliorer concrètement le droit et l'accès à l'eau dans ces pays.

Je souhaite que la Région wallonne, riche en eau, devienne un exemple en cette matière.
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