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La mobilité dans le SDER

15 juillet 2013| Question écrite de S. MOUCHERON au Ministre HENRY - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Je souhaiterais aborder avec vous le projet de SDER actuellement sur la table du gouvernement.

Ce projet contient cinq objectifs dits « transversaux » et quatre objectifs qui peuvent être qualifiés de « sectoriels ». Parmi ces derniers objectifs, je souhaiterais m’arrêter sur celui relatif à la mobilité.

Ainsi que vous le reconnaissez, la mobilité présente plusieurs avantages. Notamment, elle favorise les échanges, permet l’ouverture de nouveaux horizons, etc.

A propos des déplacements par route, vous estimez qu’il convient de renforcer la capacité du réseau routier wallon et d’en assurer la fluidité et la fiabilité. Est-ce à dire que vous envisagez de créer de nouvelle route et/ou autoroute ?

A côté de cela, vous estimez qu’il convient de réduire progressivement la part de la voiture individuelle et de limiter la demande en déplacement et en stationnement.

Pouvez-vous m’indiquer comment vous comptez concilier ces deux objectifs ?

Par ailleurs, la réduction progressive de la voiture passe notamment par une offre en transport en commun efficace et de qualité. Or actuellement bon nombre de communes rurales ne sont pas ou peu desservies en transport en commun, que ce soit en bus ou en train. Cette problématique concerne aussi bien les communes éloignées que celles qui sont proches des lieux de centralité.

De plus, de nombreuses gares ont été fermées. Les trains peuvent présenter du retard, être en panne ou encore être en grève. S’il est nécessaire d’investir dans de nouvelles gares, il est tout aussi nécessaire d’investir dans l’infrastructure ferroviaire proprement dite pour offrir à nos citoyens un service de qualité leur permettant, le cas échéant, de renoncer à leur voiture.

Sachant que la région wallonne n’est pas compétente pour le rail, comment comptez-vous obtenir ce que vous qualifiez de « transports collectifs performants » ?

Au sujet de l’emplacement de certaines activités, comme par exemple les industries de type « SEVESO », vous considérez qu’elles doivent être localisées à l’écart des zones urbanisées ou potentiellement urbanisables.

Sur ce point, je partage entièrement votre avis. Cependant, cela engendrera pour les travailleurs des déplacements domicile-lieu de travail.
Si vos intentions sont claires, Monsieur le Ministre, au sujet de la dispersion de l’habitat, elles le sont moins en ce qui concerne la mobilité. Dois-je être mobile ou pas ?

Ensuite, vous avez déclaré à la presse que nos besoins en déplacement n’arrêtent pas d’augmenter et ajouté « la faute à une société qui ne réfléchit pas ses déplacements pour ses loisirs, pour l’école choisie… ».

Je ne partage pas vos propos qui manquent de nuance.

Au contraire, je crois que les citoyens tentent actuellement, autant que faire se peut, de réduire leurs déplacements que ce soit pour l’école des enfants, les courses, les loisirs et le travail. En effet, c’est assez confortable d’habiter à côté d’une école, d’une boulangerie, d’une épicerie, etc.

Cependant, certains facteurs que nous ne maîtrisons pas peuvent changer la donne. Par exemple, en cas de séparation, l’école des enfants peut être située à côté du domicilie d’un des parents mais pas de l’autre.

Au sujet des déplacements domicile – lieu de travail, il semblerait que beaucoup de wallons se déplacent pour aller travailler. En effet, le domicile n’est pas toujours choisi en fonction du lieu de son travail. D’autres critères entrent en ligne de compte: la proximité de la famille, d’une école pour les enfants, de commerces, de transport en commun ou de réseau routier.

A mes yeux, l’idée que chaque citoyen vive à coté de son lieu de travail, ne peut rester qu’un idéal. D’abord, cela impliquerait que les membres d’un même ménage travaillent tous dans la même région. Ensuite, la conjoncture économique est telle qu’on ne peut pas se permettre de faire la fine bouche et de chercher un travail uniquement à côté de chez soi. Actuellement, si on veut travailler, il faut pouvoir être mobile.

En outre, cette exigence semble difficilement compatible avec d’autres objectifs que l’on retrouve dans le SDER et que j’ai mentionnés. Elle peut, par ailleurs, être difficilement conciliable avec d’autres politiques menées dans d’autres matières et à d’autres niveaux de pouvoirs.

Ceci étant, je souhaiterais savoir si vous envisagez de freiner les déplacements domicile-lieu de travail ? Comptez-vous adopter des mesures fiscales pour favoriser la proximité domicile-lieu de travail ? Si oui, quelles sont ces mesures ?

Je vous remercie Monsieur le Ministre pour les réponses que vous accepterez de me fournir.

 

Réponse du Ministre P.  HENRY le 5/09/2013

 
Je remercie l'honorable membre pour sa question, même si je m'étonne qu'elle porte sur document interne en cours de discussion au sein du Gouvernement.

Dans la décision du Gouvernement du 28 juin 2012 adoptant les propositions d'objectifs du SDER, tout un pilier était consacré aux liens entre mobilité et territoire. Ces objectifs ambitieux ont été bien accueillis par les acteurs, qui ont fait peu de remarques sur ces propositions.

Les objectifs seront complétés dans le projet de SDER par une structure territoriale, par des mesures et par des indicateurs de suivi. L'honorable membre a manifestement eu l'occasion d'en prendre connaissance.

Les spécialistes en matière de réseau routier considèrent que le réseau wallon est achevé. À quelques exceptions près (l'un ou l'autre élargissement ou contournement), le budget doit être prioritairement consacré à l'entretien. Cette compétence relève de mon Collègue Di Antonio.

Il est évident que les citoyens ne se déplacent pas dans des navettes quotidiennes pour le plaisir. Compte tenu du temps et du coût que représentent les transports, chacun essaye de les minimiser.
Chacun ne peut bien entendu vivre à côté de son lieu de travail.

Les pouvoirs publics doivent tout mettre en place pour faciliter les alternatives à la voiture individuelle, afin de faciliter la rationalisation des déplacements des citoyens.

Une meilleure structuration du territoire, une meilleure localisation des nouveaux logements, des activités économiques et des services doivent contribuer à réduire les déplacements.

Les transports en commun sont, par définition, un transport de masse,. L'honorable membre sait sans doute que la collectivité supporte environ 70 % du coût réel de déplacement d'une personne qui recourt au transport en commun. Il est donc essentiel de tout faire pour mettre en place des réseaux dont l'utilité sociale à un coût supportable est la plus grande.

Je partage la préoccupation de l'honorable membre relative à l'amélioration du service de la SNCB.
Le transport en commun ne pourra jamais desservir chaque maison, à toute heure du jour et de la nuit ; un bus ou un train n'est bien sûr pas un taxi. Outre l'usage des transports en commun, des solutions comme le télétravail, le coworking ou encore le covoiturage permettent de réduire le budget dédié aux transports.

Une recherche de la CPDT vise à répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les logiques actuelles de déplacements des ménages wallons ?
- Quels sont les lieux stratégiques sur le territoire où il y a une nécessité d'action en termes de mixité, de densité et/ou d'accessibilité ?
- Comment les ménages pourraient-ils réorganiser leurs activités dans un nouveau contexte ? Quelle est leur élasticité à répondre à l'offre ?

Cette recherche en cours sera finalisée en octobre 2014 et devrait fournir des recommandations concrètes.

Anticipant la dernière question de l'honorable membre sur la fiscalité, j'ai décidé en concertation avec la CRAT d'initier une autre recherche de la CPDT sur le levier potentiel important que représente la fiscalité sur la structuration du territoire. Cette recherche est particulièrement importante dans le contexte de réforme de l'état.

 

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