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La place de l’alphabétisation et la prise en compte des personnes en situation d’illettrisme en Wallonie

2 mai 2013│ Question écrite de M. ELSEN à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Le nombre de personnes en difficulté de lecture et écriture reste très élevé dans notre pays…
A cet égard, j’ai pris connaissance du positionnement officiel de Lire et Écrire Wallonie concernant le projet d’accord de coopération relatif à « la mise en œuvre de bassins de vie enseignement-formation-emploi », à l’échelle des différents sous-territoires de la Wallonie.

Selon Lire et Ecrire Wallonie, le projet d’accord, tel qu’il est en train de se dessiner, présenterait des « limites importantes » pour le secteur de l’alphabétisation, notamment parce qu’il limiterait son champ d’action aux politiques d’insertion socioprofessionnelle. Que ce soit, au niveau de la composition de l’instance – les représentants viennent principalement des mondes de la formation professionnelle et de l’emploi – ou que ce soit, au niveau des publics – puisque les projets ciblent principalement, au niveau des adultes, les demandeurs d’emploi… Or, il convient de rappeler la place transversale que doit idéalement occuper l’alphabétisation. Elle est en effet au carrefour de la vie économique, sociale, culturelle et politique, et est par conséquent plus qu’une simple étape du parcours d’insertion socioprofessionnelle

Ne faudrait-il pas comme le suggère Lire et Ecrire « inclure dans la composition de l’instance Bassins de vie, un représentant du monde socioculturel, ainsi qu’un représentant du Plan de cohésion sociale». ?
Or, suite à une question que je vous avais posée il y a deux semaines concernant les prochains PCS, vous m’aviez informé du fait que les trois thématiques principales seraient désormais l’urgence sociale, l’habitat permanent et l’intergénérationnel… Qu’en sera-t-il dès lors de la place qui sera accordée à l’alphabétisation dans les prochains PCS, qui je le rappelle, s’étaleront sur les années 2014 à 2019 ? En effet, un constat s’impose : à l’heure actuelle, l’offre n’est pas toujours visible, et dans de nombreuses communes, il n’existe pas de formation en alphabétisation. Madame la Ministre, comment allez vous coordonner et déployer une offre de formation en alphabétisation de qualité et de proximité en Wallonie ?
Quels sont les outils actuellement à disposition pour l’alphabétisation en Wallonie ? Avez-vous un état des lieux de l’offre sur notre territoire ? Avez-vous une idée de la demande des intéressés ? Ne conviendrait-il pas d’interpeller les communes à ce sujet, ainsi que de mieux les sensibiliser sur ce thème ? Quels rôles les CPAS pourraient-ils jouer en la matière ?

Enfin, au niveau de la Région wallonne, ne pensez-vous pas, comme le suggère Lire et Ecrire en Wallonie, qu’il serait pertinent que les représentants du secteur de l’alphabétisation puissent se rencontrer une ou deux fois par an, au sein d’une instance faîtière, pour échanger sur les développements territoriaux et partager l’expérience, comme cela était prévu dans le dispositif des « plateformes territoriales » pour l’alphabétisation de 2008. Pouvons-nous connaître votre position sur cette aspiration du secteur à une vision globale Madame la Ministre ?

Dans ce contexte, pour conclure, je réaffirmerai l’importance de respecter les principes de la Charte associative. La liberté associative, notamment au niveau de l’accueil et de l’orientation des personnes, mais aussi au niveau des démarches d’apprentissage dans les associations et au niveau de leur évaluation, s’avère selon nous primordiale. Partagez-vous cet avis ?

Je vous remercie, Madame la Ministre, pour les réponses que vous accepterez de me fournir.

 

Réponse de le Ministre E. TILLIEUX le 24/06/2013

 

Les acteurs de l'insertion socioprofessionnelle et plus globalement du secteur social constituent des partenaires privilégiés dans la rencontre avec les publics en réaffiliation sociale, ou avec d'autres publics spécifiques tels que par exemple, les personnes étrangères ou d'origine étrangère plutôt concernées par des actions d'apprentissage du « français langue étrangère.

Le projet d'accord de coopération entre la Wallonie, la Fédération Wallonie­Bruxelles et la Commission communautaire française relatif à la mise en ?uvre des bassins de vie à l'échelle des différentes sous-régions de la Wallonie constitue une avancée intéressante dans la perspective d'un renforcement de la coordination de la politique d'alphabétisation.

Il est prévu dans un premier temps de mettre l'accent sur l'emploi - la formation - l'enseignement mais le dispositif permet d'instituer des synergies afin de favoriser l'émergence de projets communs visant à l'amélioration des dispositifs locaux de formation professionnelle, d'enseignement qualifiant, d'emploi et d'insertion, et ce, entre notamment des représentants d'entreprises locales, de partenaires sociaux locaux, des opérateurs locaux, ...

Selon la volonté de ces acteurs, l'alphabétisation pourrait s'inscrire dans ce cadre et constituer un véritable pôle de synergie.

Le projet d'accord en question pourrait rencontrer en partie l'objectif de mise en ?uvre des plates-formes territoriales qui avait été décidé en 2008 par la Conférence interministérielle pour l'alphabétisation, et dont la finalisation n'a pu aboutir.

En outre, l'accord de coopération prévoit qu'un représentant du secteur de l'alphabétisation participe aux travaux de l'instance des Bassins de vie avec voix consultative.

Pour ma part, une subvention annuelle de 175 000 euros est attribuée à l'ASBL « Lire et Ecrire » dans le cadre des budgets consacrés à l'Action sociale. Une partie de ces moyens doit être consacrée à la coordination des actions de « Lire et Ecrire » en Wallonie.

Cette subvention, octroyée via la convention-cadre signée par la Région wallonne et l'ASBL « Lire et Ecrire » en Wallonie, vise le développement d'une politique globale et coordonnée de l'alphabétisation en Région wallonne.

À cet égard, le fait de favoriser le développement de lieux d'échanges, de concertation et de mise en réseau est indispensable en vue d'un travail qui vise la mise en place d'actions adaptées aux besoins, qui sont variés en la matière - les situations et les publics sont différents et nécessitent une offre large et adaptée. La concertation vise également à une harmonisation des pratiques, en termes de professionnalisation et d'utilisation d'outils de référence, ainsi qu'à l'utilisation d'un référentiel commun.

Je tiens ici à souligner l'importance et la qualité du travail mené par le Comité de pilotage permanent sur l'alphabétisation des adultes. Celui-ci finalise actuellement la cinquième édition de l'état des lieux de l'alphabétisation qui devrait paraître prochainement. Ce document constitue une base de travail intéressante qui propose notamment une synthèse de l'offre en matière d'alphabétisation et dresse le portrait des différentes politiques publiques en la matière.

Un des chantiers menés actuellement par le Comité de pilotage sur l'alphabétisation consiste à la mise sur pied d'une base de données harmonisée qui devrait notamment faciliter la récolte de données auprès des organismes développant une action de formation en alphabétisation, et permettre une meilleure vue de l'offre existante.

En ce qui concerne la sensibilisation des pouvoirs publics, que ce soit les communes ou les CPAS, je pense qu'elle est sans aucun doute encore à développer même si certains pouvoirs publics, conscients des enjeux liés au développement de la thématique, mènent déjà des actions de formation, de remise à niveau ou des actions d'apprentissage du français langue étrangère avec un public spécifique.

Pour certaines d'entre elles, ces actions sont financées par mon département via le cofinancement du Fonds d'impulsion pour la Politique des Immigrés, ou encore l'appel à projets concernant les initiatives locales de développement social.

Dans le même registre, certaines actions d'alphabétisation sont également financées via les plans de cohésion sociale.

Enfin, il faut distinguer le Plan de Cohésion sociale qui relève du budget du Ministre Furlan et les actions menées dans le cadre du Plan de cohésion sociale par des associations partenaires, en l'occurrence l'article 18 auquel l'honorable membre fait référence et qui relève de mon budget.

Pour ce qui concerne « l'article 18 », en effet, dans la prochaine programmation 2014-2019, les priorités ont été recentrées autour de trois thématiques : la lutte contre la pauvreté, l'habitat permanent et l'intergénérationnel.

Les objectifs du Plan de Cohésion sociale relevant du Ministre Furlan restent, quant à eux, identiques à ceux des années précédentes.

Il est toutefois à souligner que chaque commune est libre de choisir ses actions en fonction des besoins qu'elle identifie et donc apporter une importance plus ou moins grande à l'alphabétisation, en fonction des réalités de terrain rencontrées.

 

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