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La qualité des eaux souterraines en Wallonie

18 mai 2010│Question écrite de M. Carlo DI ANTONIO à M. le Ministre Philippe HENRY. Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Le dernier rapport sur l’état des nappes d’eau souterraine en Région wallonne vient d’être publié par la Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (DGO3).

La presse fait état du bilan dressé qui est plutôt inquiétant : la qualité de l’eau contenue dans les nappes souterraines se dégrade en raison de la présence accrue de nitrates et de pesticides.

D’une part, les nitrates constituent indéniablement l’altération principale des eaux souterraines et son origine est essentiellement due à l’utilisation d’engrais azotés. Les experts constatent à ce sujet que dix pourcents des sites échantillonnés en 2004-2007 dépassent la norme de potabilité.

D’autre part, la bonne qualité de nos ressources est également menacée par les pesticides. Ce sont en fait les herbicides qui sont responsables de la majorité des problèmes posés aux producteurs d’eau potable. Les herbicides sont notamment utilisés aux abords des voies ferrées, pour l’entretien des espaces publics, pour le désherbage le long des routes....

Les responsables de la dégradation des eaux souterraines sont nombreux : l’agriculture, l’industrie, les ménages, les services liés à la population (entretien des espaces verts,...), les sites contaminés, etc..

En tant que Ministre en charge de l’environnement, quelles actions allez-vous entreprendre pour améliorer la qualité de nos eaux souterraines ?

Qu’envisagez-vous, Monsieur le Ministre, en matière de sensibilisation du public ?

Selon les experts, pour 2008, seulement 45 pourcents des masses d’eau souterraines sont jugées en bon état et sans risque de détérioration. Les plans de gestion de la directive cadre eau visent à amener cette proportion à 70 pourcents d’ici 2015.

Commet faire face, Monsieur le Ministre, à ce défi ? Quelles mesures prenez-vous pour y arriver ?

Le constat de dégradation de la qualité de nos eaux souterraines n’est pas sans conséquence car, en Wallonie, 80 pourcents de l’eau du robinet provient de captages souterrains.

Ne craignez-vous pas, Monsieur le Ministre, que ce constat alarmant ruine les efforts fournis par les pouvoirs publics et les sociétés des eaux en vue de promouvoir la consommation de l’eau du robinet ?

D’avance, je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse.

Réponse du 28/05/2010


Je remercie l'honorable Membre pour cette question pertinente et la juste analyse qu'il fait de la situation des eaux souterraines.

Le rapport mentionné est la première étape de l'exercice imposé qu'est la mise en ?uvre de la Directive cadre de l'eau (2000/60/CE) pour les districts hydrographiques wallons. Il s'agit d'un état des lieux qui précède la fixation d'objectifs environnementaux (pour les échéances 2015, 2021 et 2027) à atteindre, par un programme de mesures de base (telle l'application de la directive nitrates) et de mesures complémentaires si nécessaire. L'ensemble forme les futurs plans de gestion des districts hydrographiques (PGDH).

La directive 2000/60/CE est très stricte et nous fixe en effet un objectif général de non-détérioration des eaux souterraines à l'avenir, même si elles demeurent en bon état, notamment vis-à-vis de leur utilisation pour la production d'eau potable.
Comme il le souligne, le premier objectif pour les eaux souterraines est d'inverser chaque fois que possible (suivant la rapidité de réaction des nappes), les tendances à la hausse des polluants, en vue d'arriver à 70% des masses d'eau en bon état sans détérioration en 2015.

Le programme des mesures à prendre est un projet bien abouti au sein de mon administration; une première consultation des »stakeholders » a été menée; l'efficacité et l'applicabilité des actions ont été discutées dans plusieurs groupes de travail réunissant les experts, afin de fixer les priorités.

Je n'entrerai pas ici dans le détail des mesures qui seront dévoilées par enquête publique dans le courant du second semestre 2010.

Il faut savoir que sur les plus de 200 mesures actuellement proposées, un tiers environ concernent les nitrates ou les pesticides, et plus de 10% sont des mesures de sensibilisation ou de promotion de bonnes pratiques.

En ce qui concerne plus particulièrement la qualité eaux souterraines, il m'apparaît surtout que le monde agricole devra poursuivre son effort dans le cadre du PGDA (notamment concernant la couverture hivernale des sols et la fertilisation raisonnée) et que l'usage inconsidéré des herbicides par les particuliers et les collectivités devra être maîtrisé par des mesures réglementaires et de contrôle.

Un accent particulier sera mis d'ici 2015 sur le renforcement des mesures existantes dans les différentes zones de protection des prises d'eau potabilisable (une dizaine de mesures complémentaires) afin de préserver durablement ces ressources que toute l'Europe nous envie.

Pour ce qui concerne la promotion de la consommation de l'eau du robinet, celle-ci va de pair avec une gestion de la qualité des ressources. Dans un délai très court, le rapport relatif à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sera transmis au Parlement. La qualité de l'eau potable est très bien maîtrisée - et est en amélioration constante. Je conviens qu'il faudra sans aucun doute communiquer vers le citoyen sur cette qualité reconnue de l'eau potable.
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