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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites La reconnaissance de l'hippothérapie en Région wallonne - suivi du dossier

La reconnaissance de l'hippothérapie en Région wallonne - suivi du dossier

22 mars 2010 | Question écrite de M. Marc ELSEN à Me la Ministre Eliane TILLIEUX. Réponse disponible

Le 23 février dernier, j'ai interrogé Madame la Ministre en Commission de l'Action sociale et de la Santé sur la reconnaissance de « l'hippothérapte » eu Région wallonne.

Je tiens à la remercier pour ses éléments de réponse donnés en Commission qui, par contre, n'ont pas pu me satisfaire totalement. Raison pour laquelle je souhaiterais obtenir quelques nouvelles précisions.

En ce qui concerne l'office germanophone, y a-t-il déjà eu un premier contact avec la
« Diensstelle für Personen mit Behinderung » ? Madame la Ministre peut-elle déjà en tirer les premières conclusions?

Lors d'une séance « d'hippothérapie », ce n'est pas l'aspect du sport qui est mis au premier plan, mais bien les aspects éducatifs el thérapeutiques, lesquels s'adaptent au plan thérapeutique individuel de la personne soufrant de « problèmes » physiques et/ou psychiques.

Non seulement les installations et la qualité des installations pourraient être améliorées, mais les séances pourraient l'être tout autant ...

Visant les effets thérapeutiques de « l'hippothérapie », Madame la Ministre avait confirmé, le 23 février dernier, qu'elle allait charger l'AWIPH de lui fournir une analyse circonstanciée de l'étude menée entre 1999 et 2004 par l'ASBL EPONA.

Madame la Ministre a-t-elle à ce jour eu les premiers résultats de cette analyse?

A la suite de celle-ci, quelles réflexions de fond compte-t-elle entreprendre, à court ou moyen terme, dans ce cadre?

Réponse du 22/04/2010


Ainsi que je l'annonçais dans ma réponse à la récente question orale de l'honorable Membre, j'ai fait procéder par l'AWIPH à une analyse du rapport relatif à l'état des lieux 2001-2002 en Région wallonne, intitulé « Rencontre entre la personne en situation de handicap et le cheval » et daté de mars 2003. Ce rapport a été réalisé à la demande du Ministre wallon en charge des Affaires Sociales.

Cette mission « d'étude » a été réalisée par l'ASBL EPONA et la SPRL SONECOM. Elle se fonde sur des enquêtes qui ont été effectuées au printemps 2002 et portaient sur l'année 2001. L'honorable Membre notera que 9 années se sont écoulées depuis lors et qu'il y a sans doute lieu de s'interroger sur l'actualité de ce rapport.
111 « opérateurs » organisant des activités avec des chevaux ont été interrogés. Ceux-ci développaient des activités en faveur des personnes handicapées pour environ 9.052 personnes.

Les conclusions du rapport font apparaître que :
- plus de 350 personnes travaillent dans ce secteur;
- les objectifs et les méthodes de travail ont avant tout comme souci le bien­être et l'accueil de la personne;
- la qualité du service est un objectif majeur;
- les données correspondent à des déclarations essentiellement descriptives qui ne contiennent en soi aucun critère déterminant quant à la qualité des contenus qui se développent derrière ces déclarations;
- le rapport contient des lacunes, bien des aspects apparaissant comme trop approximatifs.


Comme annoncé, le rapport est un état des lieux de la situation en matière de rencontre entre la personne en situation de handicap et le cheval. Il envisage donc sans distinction toutes les activités liées à la pratique du cheval avec des personnes handicapées.

Il montre un secteur en construction, en structuration et à la recherche d'une reconnaissance publique. Il se voulait d'ailleurs essentiellement un outil d'investigation et de négociation pour le secteur en vue d'une reconnaissance. Cela étant, il ne fait aucune distinction au départ quant aux objectifs visés par la rencontre entre la personne en situation et le cheval. Il met ainsi sur le même pied des activités qui relèvent d'objectifs fondamentalement différents.

Le rapport met sous le même vocable d'hippothérapie toutes les activités liées à la rencontre entre la personne en situation de handicap et le cheval.

Dans la littérature sur le sujet, on constate en général que l'hippothérapie fait partie d'un ensemble d'interventions rassemblées sous le nom d'équitation thérapeutique. L'équitation thérapeutique contribue à rehausser chez la plupart des personnes ayant une déficience le bien-être physique, mental, émotif et/ou social. Forme d'exercice et de loisir tonifiante, l'équitation est un défi et procure au cavalier un sentiment d'accomplissement et une estime de soi décuplés. Aux personnes dont la mobilité est réduite en raison d'un handicap, le cheval procure une liberté de mouvement et libère de l'obligation d'utiliser des aides et accessoires fonctionnels, tels fauteuils roulants, béquilles et cannes. Sans compter que l'équitation est également une expérience sensorielle agréable pour le cavalier ayant une déficience. Avant tout, l'équitation est une activité divertissante et un loisir enrichissant.

Voici les trois principales formes d'équitation thérapeutique chacune reposant sur une approche particulière, en l'occurrence une approche thérapeutique, une approche éducative et une approche sportive et récréative.

1) L'approche thérapeutique se présente également sous trois formes : la thérapie par l'équitation, la thérapie développementale par l'équitation et l'hippothérapie.

La première, thérapie par l'équitation, aide le cavalier dans l'amélioration de l'équilibre en position assise, du sentiment d'estime de soi et d'habiletés sociales. La deuxième, thérapie développementale, se rapproche du domaine de l'éducation, faisant appel à des enchaînements de mouvements à exécuter favorisant ainsi l'intégration sensorielle, i.e. la capacité de capter, comprendre, organiser et réagir à l'information provenant de l'extérieur.

Quant à la troisième, l'hippothérapie, est une technique utilisée auprès de personnes ayant des troubles de mouvement. En hippothérapie, le cheval exerce une influence sur le cavalier et non l'inverse comme c'est le cas pour les autres formes d'équitation thérapeutique. Le but de l'hippothérapie est d'améliorer la posture, le sens de l'équilibre et la mobilité. L'hippothérapie se définit comme une stratégie de réadaptation qui se base sur le mouvement tridimensionnel du cheval, lequel reproduit de façon très similaire le mouvement de marche de l'humain. Cette approche permet l'amélioration de plusieurs fonctions neuro-motrices et de processus sensoriels.

Lors d'une séance d'hippothérapie, le mouvement du cheval est modulé selon les demandes et analyses du spécialiste afin de permettre l'atteinte des objectifs thérapeutiques fixés lors d'une évaluation initiale préalable. Le client est habituellement monté à cheval à l'aide d'une rampe d'accès. Il est assis sur un tapis, sans selle, ce qui favorise le transfert du mouvement et de la chaleur du cheval vers le cavalier.

Dans la plupart des pays où l'hippothérapie est reconnue, celle-ci est une modalité exclusivement réservée aux professionnels de la santé. Pour ce faire, les ergothérapeutes, physiothérapeutes et orthophonistes ont reçu une formation et une accréditation. Ils travaillent conjointement avec des instructeurs d'équitation thérapeutiques, des bénévoles et des chevaux-thérapeutes spécialement entraînés pour répondre aux besoins particuliers de leur clientèle.

Ce volet relève clairement de la politique de réadaptation et donc de l'INAMI. Dans d'autres pays comme la Suisse, l'Allemagne, le Canada, il fait l'objet d'accréditation ou de certification particulière.
Si cette forme d'approche existe en Région wallonne, elle ne constitue à ce jour qu'une infime partie des activités relevées par la recherche de 2001. Il n'existe pas, à ma connaissance, à ce jour, de prestations de ce type financées par l'INAMI.



2) L'approche éducative aide les personnes ayant une déficience sur le plan physique, intellectuel, développemental, psychologique et/ou sensoriel à atteindre des objectifs éducationnels. Dans ce contexte, l'accent porte sur l'intégration d'objectifs cognitifs, comportementaux, de santé mentale, sociaux et physiques dans un programme d'équitation, de conduite d'attelage et/ou de voltige. A ces activités s'ajoute, pour le cavalier, la possibilité d'améliorer ses aptitudes dans la discipline équestre à laquelle il participe. Les instructeurs d'équitation thérapeutique et les éducateurs professionnels du milieu de l'éducation collaborent à la conception et à la mise en ?uvre de programmes d'équitation thérapeutique qui ont une portée éducative.

Cette approche est directement ou indirectement subsidiée par l'AWIPH. Soit lorsqu'un service agréé et subventionné organise lui-même ce type d'activités, soit lorsque ces mêmes services utilisent des « centres équestres» qui développent des activités pour leurs personnes handicapées.



3) L'approche sportive et récréative aide le cavalier à acquérir ou à améliorer ses habiletés équestres. Les activités sportives faisant appel au cheval peuvent être adaptées pour les rendre accessibles aux personnes qui ont une déficience physique, intellectuelle, sensorielle et émotive ou encore sur le plan du développement et de l'apprentissage. Les personnes ayant une déficience peuvent retirer des bienfaits thérapeutiques, psychologiques, éducationnels et sociaux de leur participation à des activités sportives équestres. Ces activités englobent l'équitation, la conduite d'un attelage et la voltige pratiquée sous forme récréative ou compétitive.

Ce volet relève clairement de la politique des sports. Elle peut, pour les bénéficiaires des services agréés par l' AWIPH être subsidiée par le biais de la subvention forfaitaire journalière au même titre que d'autres sports d'ailleurs.

Il me semble important dans ce dossier de repartir des objectifs visés par les activités quelles qu'elles soient.

Concernant l'approche thérapeutique et la pratique sportive, il appartient respectivement à l'INAMI et aux pouvoirs sportifs de se prononcer.

Enfin, concernant l'approche éducative, et sans nullement mettre en cause, au contraire, le travail réalisé par l'ensemble de ces acteurs, il m'apparaît que la participation d'une ou de plusieurs personnes présentant un handicap à une activité, quelle qu'elle soit, ne relève pas ipso facto de la compétence du Ministre ayant la politique des personnes handicapées dans ses compétences en terme d'agrément et de subventionnement.

Il n'est pas inutile de souligner la multitude d'activités organisées en faveur des personnes handicapées et dont la dénomination se termine par le suffixe « thérapie ».
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