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L'accueil en Belgique de nouveaux standards pour la téléphonie mobile

12 mars 2008 | Question écrite de M. Herbert GROMMES à Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

Mme la Ministre,

Récemment a eu lieu le Salon « Mobile World » à Barcelone spécialisé dans la téléphonie mobile. C'était l'occasion pour de nombreuses sociétés de télécommunication de proposer de nouveaux services via le téléphone mobile, comme la recherche locale, le chat,…

Mais déjà actuellement, le GSM nous offre la possibilité de nous connecter sur internet pour surfer, pour lire les courriels,… Cette évolution va accroître dramatiquement les besoins d'autoroutes de l'information de plus en plus performantes pour la transmission de données qui vont s'accumuler sans cesse.

Deux systèmes sont proposés pour répondre à ces nouvelles exigences de télécommunication, il s'agit des infrastructures WIMAX et de LTE (Long Term Evolution). Le standard de WIMAX, qui peut transmettre jusque 10 mégabit/séconde, est choisi par la société INTEL qui l'installe aux USA , l'Inde ou encore en Russie.

Il est basé sur le standard WIFI et le protocole de l'internet. Le LTE a l'avantage de pouvoir se baser sur le réseau UMTS existant qui est en mesure de transmettre même sans le LTE 14 mégabit/séconde. En tout cas, la performance des deux systèmes dépend largement du système de fréquence dans lequel les données sont transmises. Au plus la fréquence est basse, au plus grande est la portée de la transmission.

Par exemple aux USA, la fréquence de 2,5 gigahertz est disponible, alors qu'en Europe on transmet via cette fréquence plutôt les signaux de la télévision analogue. Pour l'instant il n'est pas encore clair lequel des deux procédés va l'emporter. En tout cas, ce sera une décision politique qui devrait intervenir pour permettre à la Wallonie de suivre sans problème les innovations informatiques.

Quelle est la position de la Région wallonne par rapport au choix du meilleur système de transmission ? Est-ce qu'il y a déjà une décision à cet égard ? Est-ce que la Wallonie est prête techniquement pour accueillir un des deux standards ? D'avance, je vous remercie pour vos réponses.

Réponse

Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

Les ressources hertziennes sont, par nature, caractérisées par leur rareté. C'est la raison pour laquelle des
réflexions sont actuellement en cours en Europe, mais également aux Etats-Unis, pour que l'industrie du sans fil puisse pleinement bénéficier du dividende numérique qui résultera de l'extinction des émissions analogiques au tournant de la prochaine décennie.

En ce qui concerne plus précisément l'évolution des technologies hertziennes, il convient tout d'abord de souligner que le déploiement technique et commercial de la troisième génération numérique de téléphonie mobile (WCDMA) est toujours en cours en Europe. Les récentes évolutions de la Release 99 vers HSDPA et HSUPA autorisent déjà des flux descendants (Download) compris entre 1.8 Mbps et 7,2 Mbps et des flux montants (Upload) supérieurs à 1 Mbps. L'évolution des technologies WCDMA permet d'espérer à court terme des débits de l'ordre de 14,4 Mbps.

Les opérateurs mobiles titulaires d'autorisations 3G doivent par ailleurs poursuivre leurs déploiements afin d'améliorer la couverture géographique, mais vont également amplifier leurs efforts commerciaux de conversion de leurs bases d'abonnés 2G vers la 3G car celle-ci n'est encore en moyenne, en Europe que de 15%.

Enfin, la majorité des applications mobiles disponibles pour le grand public et les entreprises n'ont guère besoin d'un débit de plus de 1 Mbps pour s'exécuter correctement. Cette réalité technique et commerciale doit donc être nécessairement prise en compte dans la réflexion visant à encadrer le déploiement de réseaux et services sans fil de nouvelle génération.

Concernant la nouvelle génération de réseaux sans fil :

La technologie Long Term Evolution:

La technologie LTE (Long Term Evolution) constituera la prochaine évolution des réseaux 3G, au-delà du HSDPA, comme défini par l'organisme de standardisation 3GPP (the Third¬Generation Partnership Project).

La GSM association a notamment adopté la technologie LTE (Long Term Evolution) comme standard pour les communications sans fil et successeur du HSPA (High-Speed Packet Access). Cette technologie, parfois également qualifiée de « 3.9G», devrait permettre d'atteindre 100 Mbps pour les débits descendants et 50 Mbps pour les flux montants sur des terminaux mobiles.

Toutefois, cette technologie est toujours actuellement en phase de développement. Plusieurs accords ayant pour objectif le partage du « Know How» et des portefeuilles de brevets, le développement des infrastructures ou encore le développement des applications relatives au LTE ont d'ailleurs été signés entre les grands fournisseurs de matériels et certains opérateurs. C'est notamment le cas au Japon, où les premiers tests techniques ont débuté début 2008. Ces tests ont notamment utilisé la technologie de multiplexage MIMO (Multiple Input Multiple Output), avec 2 antennes sur les côtés récepteur et émetteur.

La GSM association s'est engagée à soutenir les entreprises et les organisations dans le développement de LTE dont la finalisation n'est pas prévue avant 2010. L'association est également intervenue auprès de l'UIT (l'Union Internationale des Télécommunications), afin d'obtenir des garanties en matière de fréquences nécessaires au déploiement de LTE.

Enfin, la migration vers les technologies de type 3.9G ne peut être envisagée de façon isolée. Il conviendra notamment dans cette perspective d'intégrer les derniers développements techniques concernant la technologie de transmission optique NGN (Next Generation Network), le routage pour les services IP, les applications basées sur l'IMS (IP Multimedia Subsystem, nécessaires pour permettre la téléphonie IP ou les solutions de type FMC (Fixe-Mobile Convergence).

La technologie WIMAX (Worldwide interoperability for Microwave Access):

Validé fin 2002, le standard WIMAX permet d'émettre et de recevoir des données dans les bandes de fréquences radio de 2 à 11 GHz. Cette technologie dans sa version 802.16a est avant tout destinée aux opérateurs voulant déployer des réseaux à faible coût. Le Wi-Fi est aux réseaux locaux ce que le WIMAX 802.16a est aux réseaux longue distance. Le WIMAX a pour objectif d'établir la liaison sur le "dernier kilomètre" ou d'être utilisé pour la réalisation de MAN radio (WMAN - WireJess Metropolitan Area Network), plus connu aujourd'hui sous l'appellation BLR, Boucle Locale Radio. Fin 2005, une évolution du WIMAX a vu le jour. Parfois appelée « WImax Mobile», la version 802.16e du Wimax se positionne comme directement concurrente des technologies mobiles actuellement déployées par les opérateurs.

WiMAX offre plusieurs avantages par rapport aux autres technologies. Son déploiement est peu coûteux car il intègre le protocole IP de bout en bout. WIMAX bénéficie également d'un large soutien de l'industrie. Le Forum WIMAX regroupe près de 500 sociétés formant un véritable écosystème technologique.

Souvent présentée comme une technologie de rupture, le WIMAX souffre donc d'un certain nombre d'incertitudes en ce qui concerne son positionnement futur par rapport aux autres technologies d'accès fixes (xDSL, Câble) mais également mobiles (3G HSxPA).

La technologie WIMAX est également bien adaptée pour le « backhauling » de réseaux WiFi, voire 3G, qui doivent faire face à la croissance des débits associée au développement des applications de données (vis-à-vis des opérateurs mobiles disposant de licences 3G, le WiMAX peut faire valoir sa technologie OFDM et sa capacité à répondre à un contexte de saturation des réseaux 3G).

Le groupe de travail sur les radiocommunications de l'UIT a d'ailleurs reconnu le 18 octobre 2007 un statut de standard international au WIMAX qui est désormais considéré comme la sixième technologie sans fil du groupe IMT-2000 (International Mobile Telecommunications). Cette évolution va notamment permettre aux opérateurs mobiles disposant des fréquences 900 MHz (GSM), 1800 MHz (GSM) et 2,2 GHz (3G) d'utiliser ces fréquences pour déployer du Wimax. Cette reconnaissance pourrait enfin faciliter l'évolution de la régulation en facilitant l'octroi d'autorisations neutres du point de vue de la technologie hertzienne utilisée.

Enfin, le W1MAX pourrait trouver sa place sur la base d'applications verticales orientées métiers, dans des domaines tels que la sécurité des biens et des personnes ou dans le domaine des transports. En effet, la particularité de la technologie WIMAX est que celle-ci contient les définitions de cinq classes en matière de qualité de services (QoS). Ces classes de qualité de service constituent la clé de voûte du succès de WiMAX. Elles permettent notamment à l'opérateur de réseau de traiter les différents flux de services de la manière la plus appropriée et la plus efficace, ainsi que de différencier le service en fonction des catégories de clients.

La situation nationale et régionale:
Concernant la Belgique, il convient de souligner que la compétence de régulation du secteur des télécommunications (autorisations, fréquences, ... ) relève du niveau fédéral. En matière de réseaux sans fil, le régulateur fédéral compte attribuer, en 2008, trois autorisations pour des services à haut débit sans fil dans la bande de fréquences 'flexibles' de 1.790 à 1.805 MHz. Il s'agit de Mobile Broadband Wireless Access (MBWA), une solution 802.20 basée IP capable d'offrir des vitesses supérieures à 1 Mbits.

Le but est d'ouvrir cette bande aux candidats opérateurs en vue de l'établissement d'un réseau public avec couverture régionale ou nationale afin de proposer des services IP, entre autres des réseaux privés virtuels (VPN) avec un débit supérieur à 1 Mbps. L'étape suivante consistera dans une ouverture de la bande de fréquences 2,5 à 2,7 GHZ. Le régulateur fédéral pourrait privilégier, à cette occasion, une approche indépendante de la technologie. Ces fréquences pourraient donc être proposées aux opérateurs 3G existants. La Région wallonne reste, quant à elle, extrêmement attentive par rapport à ces différents chantiers technologiques et réglementaires.

Il convient également de souligner que c'est en Wallonie qu'avait eu lieu, en 2005, l'une des premières expériences de haut débit sans fil avec l'Opérateur Clearwire. A la suite de ce pilote, la commune de Mont-Saint-Guibert est toujours équipée de cette technologie d'accès Internet pour une partie de ses habitants. Cette force d'attractivité demeure aujourd'hui intacte puisque plusieurs acteurs de l'industrie télécoms (Systemics Network International, SpecterCAT, lcoms Detection, MAC Telecom and Vitrociset et l'opérateur de satellites international Eutelsat) viennent d'unir leurs forces pour mettre en ?uvre un projet reposant sur une solution hybride WiFi Mesh et satellite à Mont-Saint-Guibert.

Baptisé « TRIPLE» (Telecommunications by Radio for Internet Provision Locally Everywhere), ce projet, mis en ?uvre depuis le début 2008, doit valider le concept d'une infrastructure sans fil haut débit au service des citoyens et des pouvoirs publics qui soit peu coûteuse dans sa mise en ?uvre (y compris dans des conditions topographiques difficiles) et qui permette une offre de services étendus (accès internet, VolP, vidéosurveillance, etc.)
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